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Lettre ouverte à Corneille Nangaa Yobeluo, le fossoyeur mégalomane

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Monsieur Corneille Nangaa,

Permettez que nous vous écrivions cette missive, non pour discuter votre délire – la démence ne se discute pas, elle se soigne – mais pour sceller votre place dans le panthéon des traîtres, cette galerie de honte où votre nom viendra rejoindre ceux qui ont cru pouvoir vendre leur mère, notre mère-patrie, pour quelques poignées de dollars tachés de sang.

Vous, le cartographe de l’apocalypse, le topographe de l’infamie, qui croyez pouvoir redessiner à coups de stylos trempés dans le venin ce que l’Histoire a écrit avec le sang des martyrs. Votre projet n’est pas une sécession, c’est une succion – celle qui aspire la vie de la nation pour nourrir les boyaux avides de vos commanditaires. Quelle triste comédie que la vôtre ! Vous vous prenez pour Moïse, mais vous n’êtes même pas capable de faire couler l’eau du robinet.

Vous vous rêvez en prophète, mais vous n’êtes que le porte-voix pourri de ceux qui, depuis trente ans, dans l’ombre, dévorent les entrailles du Congo avec la voracité de termites affamées. Et de quel droit, Monsieur Corneille Nangaa, osez-vous disposer de ce qui ne vous appartient pas ? La RDC n’est pas votre plantation personnelle, pas plus qu’elle n’est le jouet de vos maîtres étrangers. Elle appartient au paysan du Kivu qui cultive sa terre, à l’étudiant de Kinshasa qui rêve d’avenir, à la femme du Katanga qui porte l’eau, à l’enfant de Kisangani qui joue dans la poussière.

Elle est la chair et l’âme de 100 millions de Congolais qui n’ont pas donné leur sang pour assouvir les ambitions d’un valet de Paul Kagame en sous-traitance de Sultani Makenga qui reçoit ses ordres de James Kabarebe. C’est quoi cet homme sans fierté, sans ambition réelle, qui préfère se mettre au service des prédateurs pour égorger ses propres frères ? Vous êtes le jardinier qui vend son propre verger aux bûcherons, le gardien qui ouvre la porte aux pillards en réclamant sa commission.

Mais avant de poursuivre votre route vers l’abîme, regardez derrière vous, Monsieur Corneille Nangaa. Étudiez le sort funeste de tous ces Congolais avant vous qui, croyant être les partenaires du plus grand génocidaire africain en service Paul Kagame, n’ont été que ses instruments jetables. Tous, sans exception aucune, malgré leur zèle servile, ont fini par rendre gorge. Où sont-ils aujourd’hui ? Six pieds sous terre, réduits au silence pour l’éternité, leurs noms maudits et leurs ambitions réduites en poussière.

Pensez-vous sérieusement échapper à ce sort ? Croyez-vous être plus malin, plus indispensable que tous ceux que la machine hegémonique a déjà broyés ? L’Histoire, dans dix ans tout au plus, nous donnera la réponse – et nous savons déjà qu’elle sera cinglante. Votre nom, Corneille Nangaa Yobeluo, deviendra synonyme de honte. On le chuchotera dans les chaumières comme on évoque un mauvais sort. On le donnera en exemple aux enfants comme le nom de celui qui a voulu vendre la tombe de ses ancêtres pour y construire un parking.

Vous serez le chiffonnier de la souveraineté, le brocanteur de la dignité, le liquidateur des rêves d’un peuple. Regardez-vous dans votre miroir, Monsieur Corneille Nangaa! Que voyez-vous ? Un libérateur ? Nous n’y voyons qu’un fossoyeur en costume-cravate, qu’un croque-mort diplomatique venu ensevelir les derniers espoirs sous le linceul de votre ambition personnelle. Votre “gouvernement” fantôme ressemble à ces cours des miracles où les ambitieux ratés viennent se donner l’illusion du pouvoir.

Votre mégalomanie a des allures de tragédie shakespearienne, mais jouée par des marionnettes dans un théâtre de foire. Vous êtes le roi Lear d’un royaume de brume, hurlant vos ordres au vent tandis que vos “ministres” sont les spectres de votre propre vanité. Sachez-le, graphiste de l’abîme, télégraphiste de la trahison : le peuple congolais n’est pas cette chair à canon que vous croyez. C’est un baobab millénaire qui a vu passer les saisons sèches et les tempêtes.

Vos petites griffes ne sont pas capables d’entailler son écorce. Vos crachats ne sauraient salir ses racines. Votre héritage ? Il pue déjà le soufre et la honte. Dans mille ans, quand les archéologues exhumeront les vestiges de votre vanité, ils n’y trouveront que poussière et mépris. Votre “constitution” ne vaudra même pas le papier hygiénique dans les latrines de l’Histoire. Le Congo vous survivra, Monsieur Corneille Nangaa. Il survivra à votre petite musique nauséabonde, à vos cartes grotesques, à vos serments d’allégeance à l’ogre qui nous dévore.

Et quand le dernier de vos soubresauts aura rejoint l’oubli, le fleuve Congo continuera de couler, indifférent à votre existence éphémère de fossoyeur raté. Puissiez-vous vivre assez longtemps pour voir l’ampleur de votre défaite. Le peuple Congolais existe, celui qui refuse de mourir sera là pour rappeler à tous ce que vous avez été Monsieur Corneille Nangaa : votre petitesse historique, l’enfant de course qui a tripatouillé les résultats électoraux et qui a tué ses frères à cause d’un carré minier – simple grain de poussière dans le sablier de l’Histoire, qui déjà s’écoule vers votre propre oubli, condamné à n’être que la pâle ombre que la mémoire collective dissoudra dans sa juste indifférence.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Table ronde sur l’emploi des jeunes : Félix Tshisekedi ouvre un dialogue national décisif pour l’avenir de la jeunesse congolaise

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La table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes s’est ouverte ce mardi 18 novembre au chapiteau du Palais du Peuple, sous la présidence de Félix-Antoine Tshisekedi. Organisé sous le haut patronage du Chef de l’État, cet événement s’est imposé comme un moment de vérité et de responsabilité collective face à l’un des plus grands défis du pays : l’insertion professionnelle des jeunes, considérée comme un pilier essentiel de l’avenir de la République démocratique du Congo.

Dans son allocution d’ouverture, le Président de la République a rappelé que la RDC est un pays résolument jeune, animé d’une force d’innovation, d’énergie et de résilience visible dans toutes les couches sociales des villages aux grandes villes, des écoles et universités jusqu’à l’économie informelle. Pourtant, malgré cette vitalité, le paradoxe demeure : une grande partie de la jeunesse diplômée ou formée continue de faire face au chômage, à la précarité ou à un entrepreneuriat informel faute de moyens, d’encadrement ou d’opportunités réelles.

Félix Tshisekedi a insisté sur l’urgence d’agir, affirmant que la nation n’a pas le droit de rester indifférente face à la détresse professionnelle de sa jeunesse. Investir dans les jeunes, a-t-il martelé, revient à libérer le potentiel du pays et à bâtir une nation forte et prospère. Sa vision s’articule autour de six engagements majeurs, dont la garantie d’un emploi décent pour chaque jeune Congolais, la démocratisation de l’entrepreneuriat et la mobilisation active de l’État comme moteur de la création d’emplois.

L’événement a rassemblé une délégation particulièrement large : membres du gouvernement, la Première ministre, le gouverneur de la ville de Kinshasa, des experts nationaux et internationaux, des représentants venus de plusieurs provinces, ainsi que des membres de la diaspora. Une diversité qui illustre la volonté de créer une véritable coalition nationale autour de la problématique de l’emploi des jeunes, réunissant institutions, secteur privé, partenaires internationaux et société civile dans une dynamique commune.

Les travaux, prévus du 19 au 20 novembre au Centre Culturel, ont pour objectif de dégager des pistes d’action concrètes et adaptées aux réalités des jeunes Congolais. En lançant cette table ronde, le gouvernement ambitionne de repositionner la jeunesse au centre de l’agenda national et de transformer son potentiel en moteur de développement durable. Cette initiative marque une étape déterminante vers la construction d’une RDC où chaque jeune peut envisager un avenir professionnel stable et porteur d’espoir.

Dorcas Mwavita

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