Société
Les gardiennes de la dignité : Le portrait des femmes congolaises de Kinshasa qui redéfinissent l’éclat féminin
Dans l’effervescence nocturne de Kinshasa, une catégorie exceptionnelle de femmes émerge, défiant les stéréotypes et incarnant une vision alternative de la féminité. À l’heure où les lumières de la ville s’atténuent, elles choisissent de s’endormir paisiblement à 19h, loin des tumultes de la nuit, symbolisant ainsi une résistance silencieuse à la débauche et à la dépravation souvent associées à la mégalopole congolaise.
Ces femmes, discrètes mais puissantes, méritent d’être célébrées pour leur engagement indéfectible envers leur dignité et celle de la femme congolaise dans son ensemble. Leur choix de prioriser des valeurs telles que l’union, le respect, et la construction d’un foyer stable et durable, témoigne d’une force intérieure rare, ancrée dans la tradition et tournée vers l’avenir.
En refusant de se conformer aux attentes superficielles de la société, ces gardiennes de la dignité incarnent un modèle inspirant de moralité et de résilience. Leur influence se ressent bien au-delà des murs de leurs foyers, illuminant la société de leur exemple et éduquant leurs progénitures dans le respect des traditions et la quête de l’excellence.
Il est temps de reconnaître et d’encourager ces femmes exceptionnelles, véritables piliers de la communauté, qui, par leur détermination à préserver leur intégrité et à promouvoir des valeurs nobles, tracent un chemin lumineux pour les générations futures et éclairent le chemin vers une nouvelle définition de la féminité congolaise.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
Société
Bandalungwa : 2 mois dans le noir, la SNEL et les autorités locales accusées d’abandon
Voilà maintenant deux mois que le quartier Lubudi, dans la commune de Bandalungwa, vit plongé dans une obscurité totale. Depuis le 5 septembre 2025, le courant électrique n’a plus refait surface dans les foyers, laissant la population dans un désarroi profond.
Ce qui choque davantage, selon les habitants, c’est le silence assourdissant de la Société nationale d’électricité (SNEL).
« Aucune communication, aucune descente, aucun technicien sur le terrain. Rien ! », déplorent les résidents.
Pourtant, Bandalungwa n’est pas un quartier périphérique ou enclavé. Située non loin du centre-ville de Kinshasa, cette commune fait partie des plus connues et des plus actives de la capitale.
Chaque soir, dès 18h, le quartier Lubudi est plongé dans un noir complet, une situation que les habitants qualifient de « villageoise », tant elle paraît inconcevable au cœur de Kinshasa.
Historiquement, la zone était alimentée par la ligne dite des “5 chantiers”, héritée du précédent régime. Si cette ligne offrait jadis un courant relativement stable, le temps et le manque d’entretien ont fini par la rendre quasi inutilisable.
La population s’était alors rabattue sur une autre source d’alimentation : la ligne de « camp militaires », du côté séparant Bandal de la zone Jamaïque. Cette solution parallèle, bien que fragile, avait permis à plusieurs ménages de respirer un temps.
Mais là encore, la panne est survenue. Et depuis septembre, plus aucune ligne ne fonctionne.
« Toutes les lignes sont abîmées. Nous sommes totalement abandonnés », déplore un habitant.
Au-delà de la SNEL, les habitants pointent aussi la passivité des autorités municipales. Ni le bourgmestre de Bandalungwa, ni les élus provinciaux, ni les services communaux n’auraient effectué la moindre descente de terrain pour constater la situation.
« Ces gens sont censés être proches de la population, connaître les réalités de leur commune. Mais depuis deux mois, personne n’est venu voir ce que nous vivons », s’indigne un riverain.
L’absence prolongée d’électricité a aussi favorisé une montée de l’insécurité.
Les « kulunas » et autres délinquants profitent du noir pour multiplier les vols, agressions et cambriolages. Les habitants redoutent la tombée de la nuit et demandent au gouvernement de réagir avant qu’un drame ne survienne.
Les habitants du quartier Lubudi lancent un SOS pressant à la SNEL et aux autorités provinciales de Kinshasa.
Ils réclament la réhabilitation urgente des lignes électriques et l’extension du système de courant prépayé, qu’ils espèrent plus fiable et transparent.
« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste la lumière. Deux mois dans le noir, c’est trop », conclut un résident.
Dorcas Mwavita
