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Analyses et points de vue

Les deux visages de la désillusion : Entre désirs réalisés et désirs déçus

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Dans le tissu complexe de l’existence humaine, se trouvent deux pôles de catastrophe émotionnelle : d’une part, la douleur de voir nos désirs brisés, et d’autre part, le choc de voir nos désirs se matérialiser.

Lorsque nos désirs demeurent des chimères inaccessibles, nous sommes confrontés à un abîme de désillusion. La frustration, la tristesse et parfois même la colère peuvent émerger de l’écart entre ce que nous souhaitons et la réalité implacable. C’est dans ces moments de rejet de nos aspirations que nous touchons du doigt la fragilité de nos espoirs et la cruauté de l’incertitude.

Pourtant, ironiquement, la réalisation de nos désirs peut également être une source de désarroi. Lorsque nos souhaits se concrétisent, nous sommes souvent surpris par la vacuité de la gratification, la fugacité de la satisfaction. La quête incessante de nouveaux désirs prend alors le relais, laissant un vide béant là où nous pensions trouver la plénitude.

Entre ces deux écueils réside une vérité essentielle : l’importance de l’équilibre. Apprendre à accepter la fluctuation des désirs, à apprécier le voyage autant que la destination, à trouver la paix dans l’impermanence des choses – voilà peut-être le véritable défi de l’existence.

En embrassant ces deux facettes des catastrophes de l’existence, nous pouvons cultiver une sagesse profonde, une résilience inébranlable face aux tempêtes de la vie. Car c’est dans la confrontation avec nos désirs, qu’ils soient comblés ou déçus, que nous façonnons notre humanité et découvrons, peut-être, la quintessence de notre être.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Actualité

La RDC unie face aux manœuvres divisionnistes : Halte à la manipulation ethnique et linguistique !

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La RD Congo, riche de sa diversité culturelle et linguistique, est aujourd’hui la cible de manœuvres sournoises visant à diviser son peuple pour mieux l’affaiblir. Le récent communiqué de l’Organisation Mondiale de la Swahilophonie, signé par Henri Mussa Kitoko, est un exemple flagrant de cette instrumentalisation honteuse des identités.

Ce texte, publié après une rencontre entre Henri Mussa et Corneille Nangaa (figure controversée liée à des projets séparatistes rwandais via le RDF/M23), ne vise qu’à attiser les tensions en opposant les Congolais selon des critères linguistiques et ethniques. Un communiqué loufoque et dangereux nous conduit à un retour sur une stratégie vieille comme le colonialisme, mais toujours aussi dangereuse.

Le document en question ose affirmer que les Swahilophones sont victimes d’une « insécurité judiciaire et culturelle », pointant du doigt des procédures légales contre des figures politiques comme Augustin Matata Ponyo et Joseph Kabila. Pourtant, il n’y a aucune justice ethnique en RDC. Il faut aller au Rwanda, précisément depuis le 6 juin 1994 que le Front Patriotique Rwandais dirige pour vivre ce genre d’hallucination.

Les poursuites judiciaires concernent des actes présumés de corruption ou de mauvaise gouvernance, non des origines. Oublier que Adolphe Muzito ou Samy Badibanga (cités dans le texte) ont aussi été inquiétés, c’est mentir par omission. L’objectif poursuivi étant d’inventer une victimisation fallacieuse. Comparer la Swahilophonie aux regroupements culturels du Kasaï ou de l’ALIBA est malhonnête.

Ces derniers ne brandissent pas leur identité pour exempter leurs membres de la loi. Ce communiqué est un écran de fumée pour détourner l’attention des vrais enjeux : l’unité nationale et la lutte contre l’impunité. La RDC a toujours été la cible de tentatives de fragmentation, une méthode héritée de l’époque coloniale : le « Divide ut Regnes » (Diviser pour régner).

Les colons belges ont exacerbé les rivalités ethniques pour mieux contrôler le territoire. Les sécessions instrumentalisées sont toujours gravées dans notre mémoire. Le Katanga en 1960, le Sud-Kasaï… Autant de crises alimentées par des acteurs internes et externes pour affaiblir l’État congolais. Aujourd’hui, certains « leaders » reprennent ce playbook en brandissant la carte linguistique (swahili vs lingala) ou régionale (Est vs Ouest).

Une trahison envers les millions de Congolais qui ont combattu pour un pays uni. Nos deux vrais dangers imminents sont la Balkanisation et l’ingérence étrangère. Derrière ces discours se cachent des agendas géopolitiques. Les groupes armés dans l’Est : le RDF/M23, un groupe terroriste rwandais, instrumentalise les frustrations locales pour justifier son existence.

Les lobbies économiques sont là pour piller nos ressources. Les minerais du Kivu attisent les convoitises. Un Congo divisé serait plus facile à exploiter (rapport des Nations Unies sur l’exploitation illégale des ressources, 2023). Corneille Nangaa Yobeluo se fait le fantôme de la Confédération. L’ex-Président de la CENI, devenu un pantin chef rebelle, prône une « confédération » qui n’est qu’un euphémisme pour la partition.

Sa rencontre avec Henri Mussa Kitoko avant ce communiqué n’est pas un hasard. C’est l’unité congolaise qui est notre meilleur rempart contre la manipulation. La force de la RDC réside dans son unité. Le swahili et le lingala tout autant que le Tshiluba et le Kikongo sont nos langues nationales. Elles sont parlées dans toutes les provinces, sans exclusive. Les opposer est absurde.

La Constitution dans son article 1 rappelle que la RDC est « indivisible ». Aucune zone ne peut s’auto-proclamer victime pour se soustraire aux lois. L’histoire récente nous enseigne que les Congolais ont rejeté massivement le fédéralisme lors des dialogues nationaux (2016-2023). Ce communiqué n’est pas une défense des Swahilophones, mais une provocation calculée.

La RDC a survécu à Leopold II, à Mobutu, aux guerres importées et entretenues par Kabila père et fils. Elle ne se laissera pas dépecer par des apprentis sorciers. À ceux qui jouent avec le feu ethnique, le peuple congolais, dans sa diversité, vous regarde. L’histoire vous jugera. À la communauté internationale, la RDC n’est pas un terrain d’expérimentation. Soutenez la justice, pas les divisionnistes. La RDC est un et indivisible. Point final

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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