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Les derniers hommages au Professeur Paul Malembe Tamadiak : la mort d’un Dieu Suprême 

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Le dernier récit du Roi du Panthéon du journalisme congolais 

 

Il est des disparitions qui transcendent la douleur pour s’élever au rang de tragédies collectives. Celle du professeur Paul Malembe Tamandiak, survenue le 1er septembre 2025 à Kinshasa à l’âge de 88 ans, est de cet ordre. C’est une bibliothèque qui s’est consumée, un temple de savoir qui s’est écroulé. Comme l’annonçait avec justesse Hampâté Bâ, « En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Mais ici, c’est bien plus : c’est un Dieu du savoir, un demiurge du journalisme africain, qui a rejoint l’éternité.

 

 

Le Bâtisseur d’Institutions : Du rêve à l’UNISIC

 

Né en 1936 à Bilo-Kalakitinni, dans le Kwilu, rien ne prédestinait le jeune Paul Malembe à régner un jour sur les sommets de la presse africaine. Il débute comme infirmier — le soin du corps — avant d’embrasser le journalisme — le soin de l’âme. Une transition symbolique.

 

Formé à l’Université Catholique de Lille, perfectionné en Belgique, puis docteur en sociologie de la Sorbonne en 1970, il retourne au pays, mû par une seule obsession : construire une école d’excellence au service de la liberté d’expression, de la vérité et de l’éthique journalistique.

 

En 1973, il crée l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information (ISTI), devenu IFASIC, et aujourd’hui l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC). Ces trois noms sont les étapes d’une seule et même légende, celle d’un homme qui aura forgé des générations entières de journalistes, communicateurs, chercheurs et penseurs congolais et africains.

 

 

 

Une Dernière Toge pour l’Éternel Professeur

 

Durant trois jours, la capitale Kinshasa s’est arrêtée pour saluer ce monument. De l’UNISIC au Palais du Peuple à Lingwala, une marée humaine, des visages marqués par l’émotion, des voix tremblantes d’hommage.

 

Moment fort de la commémoration : la pose solennelle de la toge académique sur son corps, au sein de l’UNISIC. Ce geste symbolique, accompli par le corps académique, scelle l’éternité d’un homme qui fut plus qu’un professeur : un prophète de la parole, un architecte du savoir.

 

 

 

 

Un Héritage Inestimable : Zeus de la Presse Congolaise

 

Pour l’Association des Professeurs de l’UNISIC (APUSIC), il est impératif de préserver cet héritage face aux incertitudes du présent. Le professeur Malembe incarnait l’exigence, la rigueur et la déontologie. Son combat pour la liberté de la presse et pour une éducation supérieure de qualité reste une boussole pour les générations futures.

 

Il n’était pas un simple homme ; il était une ère. Il n’a pas juste enseigné ; il a transmis une vision.

 

 

 

 

L’Éternité pour un Immortel

 

Aujourd’hui, le rideau tombe sur la vie terrestre de Paul Malembe Tamandiak. Mais son œuvre, elle, est immortelle. Elle vit à travers les auditoires de l’UNISIC, dans les colonnes des journaux, au micro des radios, dans l’esprit critique des jeunes Congolais.

 

Il était le Zeus du journalisme congolais, le Roi du Panthéon intellectuel de la RDC. Sa disparition est une perte, mais sa vie fut un don.

 

 

Repose en paix, professeur Malembe. Que la postérité te garde au sommet des cieux du savoir.

Barca Horly Fibilulu Mpia

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Linafoot dans la gêne : Le FC Renaissance humilié, contraint de jouer avec un maillot bricolé et battu par Dauphin Noir

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La Linafoot a vécu, ce lundi 22 décembre 2025, l’un de ces épisodes qui interrogent profondément sur le professionnalisme du football congolais. Opposé à Dauphin Noir, le FC Renaissance du Congo a disputé la rencontre dans des conditions pour le moins surréalistes : faute de maillots officiels disponibles, le club kinois a été contraint d’enfiler les tuniques… d’une autre équipe.

Pour masquer l’identité réelle du maillot emprunté, le logo a été grossièrement recouvert de sparadrap, offrant aux spectateurs et aux téléspectateurs une scène aussi déroutante qu’embarrassante. L’image a aussitôt fait le tour des réseaux sociaux, suscitant moqueries, indignation et incompréhension au sein de l’opinion sportive.

Cet incident, loin d’être anecdotique, met en lumière les graves carences logistiques et organisationnelles qui continuent de plomber certains clubs engagés en championnat national. Une situation jugée indigne d’une compétition de première division, et qui relance, une fois de plus, le débat sur la gouvernance des équipes de Linafoot ainsi que sur l’image du football congolais, déjà fragilisée sur la scène nationale.

Sur le rectangle vert, le FC Renaissance n’a jamais réussi à se remettre de ce contexte chaotique. Dauphin Noir, plus serein et mieux structuré, a rapidement pris le contrôle des débats. Jean Kasimu a ouvert le score dès la 1ʳᵉ minute, assommant d’entrée une équipe visiblement perturbée. Candidat Mapendo a ensuite doublé la mise à la 24ᵉ minute, scellant le sort d’une rencontre à sens unique.

Score final : 2-0 pour les Gomatraciens. Une défaite lourde de symboles pour le FC Renaissance, battu aussi bien sur le terrain qu’en dehors, et une soirée qui restera comme l’un des moments les plus gênants de cette saison de Linafoot.

Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET

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