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« Surveiller le fleuve », Au delà de la vanne, un appel à agir face aux déchets qui ménacent le fleuve Congo

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Le football est toujours l’occasion de ‘chambrer’ son ou ses voisins. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, l’humoriste de la RDC Herman Amisi se moque de nos voisins de la République du Congo. Il leur demande de « surveiller le fleuve » pendant que la RDC va jouer la CAN en Côte d’Ivoire. La République du Congo, elle, ne s’est pas qualifiée pour la phase finale de la CAN. La phrase est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Les deux capitales des deux Congo, Brazzaville et Kinshasa, sont séparées par un même fleuve, le fleuve Congo. Et les ressortissants des deux pays ne partagent pas seulement le même fleuve. Le Lingala est une langue commune. La rumba, est une culture commune musicale

Au delà de la simple vanne, cet appel à surveiller le fleuve pourrait aussi constituer une interpellation à se pencher de près sur les dangers qui guettent le fleuve Congo qui a connu une crue exceptionnelle aux mois de décembre et janvier derniers. L’un des dangers qui menacent ce fleuve est la pollution par les déchets.

Le fleuve Congo est, en effet, confronté à une menace grandissante : la pollution par les déchets. Alors que ce majestueux cours d’eau traverse plusieurs pays, dont la République Démocratique du Congo, la République du Congo, et l’Angola, il est de plus en plus compromis par la présence croissante de déchets plastiques, industriels et domestiques.

Les Causes de la Pollution

1. Déversements Industriels : Les industries riveraines du fleuve, notamment celles impliquées dans l’extraction minière et forestière, déversent souvent leurs déchets directement dans les eaux du Congo, contribuant ainsi à la pollution chimique.

2. Gestion Inadéquate des Déchets : Dans de nombreuses régions le long du fleuve, les systèmes de gestion des déchets sont insuffisants, voire inexistants. Les déchets solides et liquides, y compris les plastiques, les métaux lourds et les produits chimiques, sont souvent déversés dans le fleuve ou ses affluents sans traitement adéquat.

3. Pollution Urbaine : Les villes en expansion le long du fleuve génèrent d’énormes quantités de déchets plastiques et organiques. En l’absence de collecte et de traitement appropriés, une partie significative de ces déchets finit par se retrouver dans le fleuve.

Impacts Environnementaux et Sociaux

La pollution du fleuve Congo a des conséquences dévastatrices sur l’écosystème local et sur les communautés qui dépendent de ses ressources pour leur subsistance :

– Biodiversité Menacée : Les déchets plastiques et toxiques empoisonnent les poissons, les oiseaux et d’autres formes de vie aquatique, compromettant ainsi la biodiversité du fleuve.

– Santé Publique Fragilisée : L’eau contaminée par les déchets représente un risque majeur pour la santé des populations riveraines, favorisant la propagation de maladies infectieuses et de troubles liés à la consommation d’eau contaminée.

– Dégradation des Écosystèmes : La pollution altère les écosystèmes fluviaux, entraînant une diminution des ressources naturelles et une perte de terres fertiles pour l’agriculture.

Solutions Possibles

Pour lutter contre la pollution du fleuve Congo, une action concertée est nécessaire :

I. Renforcement des Réglementations : Les gouvernements doivent élaborer et appliquer des réglementations environnementales strictes pour limiter les déversements industriels et promouvoir une gestion responsable des déchets.

II. Sensibilisation et Éducation : Des campagnes de sensibilisation sont essentielles pour informer les communautés riveraines sur les impacts de la pollution et encourager des pratiques plus durables.

III. Investissements dans les Infrastructures : Des investissements dans les systèmes de collecte, de traitement et de recyclage des déchets sont nécessaires pour améliorer la gestion des déchets le long du fleuve Congo.

En conclusion, la pollution du fleuve Congo représente un défi environnemental majeur qui nécessite une action urgente et coordonnée à l’échelle nationale, régionale et internationale pour protéger cet écosystème vital et les communautés qui en dépendent.

SURVEILLONS LE FLEUVE.

Me TUMBA MPOYI

Analyste

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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

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Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.

« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.

Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.

Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.

Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.

Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.

Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.

Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.

En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.

“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.

Dorcas Mwavita

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