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Les « Bébés noirs » terrorisent Brazzaville !

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Il ne se passe pas un seul instant sans apprendre qu’un braquage, qu’un viol, qu’un assassinat a été signalé dans un coin de la ville de Brazzaville ou ailleurs. Au coeur de ce banditisme urbain: les  » Bébés noirs ».

L’arrêt de ce phénomène devient une préoccupation du Conseil consultatif de la société civile et des ONGs qui a organisé une journée d’information, de sensibilisation et de réflexion, le 29 mars à Brazzaville( République du Congo).

Les organisateurs indiquent qu’il faudra penser à la socialisation et la réhumanisation des jeunes à la base de ce phénomène.

Face à ce tableau sombre que peignent ces brigands incontrôlés, le secrétaire permanent a pensé que le moment est arrivé pour attraper le taureau par les cornes.

Les participants ont été édifiés sur l’existence des règles dans le droit congolais qui devraient utilisés dans la recherche des auteurs et la sanction des Bébés noirs.  » Seulement, on constate que notre système judiciaire est laxiste face à ce problème. J’ai proposé un certain nombre de solutions. Le laxisme apparent de notre système judiciaire est confronté à difficultés matérielles évidentes. Il y a aussi des difficultés dans la recherche des casiers judiciaires, on l’obtient facilement et est même livré aux personnes qui ont déjà été condamnées », a expliqué le juriste qui regrette le système d’interpellation qu’il appelle de traque traditionnelle.

Et d’ajouter que « dans le cas de modernité à laquelle nous interpelle le président de la république, il faut imaginer des scénarios face à ce phénomène de société en faisant de sorte que finalement l’on ne traque plus comme cela se fait traditionnellement mais qu’il y ait un fichier de grand banditisme pour permettre d’appréhender les personnes qui sont pour la plupart des multirécidivistes ».

Il a conclu son exposé en rappelant qu’il faudra socialiser et réhumaniser les jeunes qui sont aujourd’hui à la remorque de ce phénomène. Il pense par ailleurs qu’au lieu de les interpeller alors que les prisons sont suffisamment remplies, l’Etat ferait mieux de les éduquer et de les former.

Pour arriver à ces conclusions, deux thèmes ont fait l’objet de discussion. Phénomène Bébés noirs : regard d’un psychologue, par Jean Diedier Mbélé psychologue, chercheur à la faculté des lettres et le second par Godefroy Moyen, juriste : le Phénomène de Bébés noirs, le point de vue du juriste.

Les exposants ont rappelé aux participants que le phénomène existe vraiment. Il a pris corps dans le quartier Mongali, le 4ème arrondissement de Brazzaville. Les membres sont pour la plupart des mineurs. Ils sont organisés en deux groupes : les américains et les arabes.

Céphas Germain Ewangui a rappelé à l’assistance l’importance de ces échanges qui s’expliquent par l’interpellation du président de la République lors de son message à la nation devant le Parlement réuni en congrès et dans son message de vœux de nouvel an, avec les forces vives de la nation, à la réflexion et aux action au profit du réarmement moral des citoyens en particulier les jeunes qui sont auteurs des violences en milieu urbain.
«Le président de la République invitait ensuite les Ong à davantage de concertation pour élaborer des propositions pertinentes en vue d’impulser les propositions face aux multiples problèmes et préoccupations auxquels le Congo se trouve confronté », a indiqué C. G. Ewangui qui rappelait que le plus récurrent de ces problèmes c’est le phénomène Bébé noir. Ces derniers, à en croire l’orateur, menaceraient l’inquiétude des citoyens. Ils porteraient aussi atteinte au droit à la vie qui est le droit de l’homme par excellence.

La société civile et les ONGs ont été réunies pour réfléchir sur la lutte contre le phénomène des violences urbaines. Le phénomène a été cerné dans tous les sens à commencer par son origine, ses motivations, ses causes et ses conséquences.

Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/Correspondant à Brazzaville

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« La dernière nuit du Raïs » : Israël Tshipamba électrise Kinshasa avec une fresque théâtrale sur la chute du pouvoir

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Ce vendredi 7 novembre 2025 à 20h30, le rideau est tombé sur une tournée artistique intense : après une semaine de représentations à Ouagadougou, l’acteur et metteur en scène congolais Israël Tshipamba, également Directeur artistique du Tarmac des Auteurs, a offert au public kinois deux représentations exceptionnelles de son spectacle « La dernière nuit du Raïs », clôturant ainsi une série théâtrale saluée à travers la région.

Adaptée du roman éponyme de Yasmina Khadra, la pièce, mise en scène par Leatitia Ajanohun et portée par la musique originale d’Amoureux Kimpioka, plonge le spectateur dans l’intimité crépusculaire d’un dictateur face à sa chute imminente. Dans un monologue haletant, empreint de lucidité et de désespoir, le “Raïs” se débat avec sa conscience, revisite ses illusions de grandeur et affronte le vide de son propre pouvoir.

La performance d’Israël Tshipamba, à la fois sobre et incandescente, a été saluée pour sa force émotionnelle et sa capacité à incarner la complexité tragique d’un homme déchu.

Présentée du 25 au 30 octobre à l’Espace Gambidi de Ouagadougou, l’œuvre a rencontré un accueil enthousiaste du public burkinabé et des critiques théâtrales, qui ont mis en avant la cohérence esthétique et la profondeur du propos. À Kinshasa, le Tarmac des Auteurs a fait salle comble pour la clôture de la tournée, rassemblant artistes, étudiants et passionnés de théâtre venus vibrer au rythme de ce drame politique et humain.

La direction du Tarmac a souligné que cette tournée illustre la vocation régionale et internationale de l’institution, qui œuvre à faire rayonner la création théâtrale congolaise au-delà des frontières.
Fort de ce succès, « La dernière nuit du Raïs » devrait prochainement connaître de nouvelles dates de diffusion sur le continent africain et en Europe, confirmant Israël Tshipamba comme l’une des voix majeures du théâtre contemporain congolais.

Tim Katshabala

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