Actualité
Leila Zerrougui (Monusco): « Seul l’Etat doit protéger le sang de sa population… »
C’était au cours d’une interview à Beni que la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC et chef de la Monusco a fait savoir, le 7 novembre, que « seul l’Etat doit protéger le sang de sa population ».
Leila zerrougui affirme que la Monusco est déterminée à l’éradication des groupes armés en République Démocratique du Congo.
Elle réitère que l’action militaire toute seule ne suffit pas pour mettre fin à un conflit armé. Discuter avec un groupe, selon elle, n’est pas le légitimer.
« Quand vous avez un ennemi dans votre population, l’action militaire toute seule ne suffit pas. Vous tuer un aujourd’hui, 10 sortent. C’est pour ça que je dis il faut avoir une réponse globale, cohérente pour mettre la pression militaire, que les gens déposent les armes. Discuter avec un groupe armé n’est pas le légitimer, lui donner un droit politique par exemple, c’est de l’ amener à comprendre qu’il ne peut pas survivre militairement, qu’il doit déposer les armes. Travailler avec la justice pour juger ceux qui soutiennent ou travaillent avec ces gens».
La responsable de la Monusco regrette la perte de 30 détenus, libérés dans la dernière attaque des Maï Maï au cachot de l’auditorat militaire qui courent encore dans la nature.
Travailler avec les pays voisins pour mettre fin à la menace terroriste
Leila Zerrougui a fait savoir que la mission onusienne travaille avec les pays voisins et tout le monde sur la situation sécuritaire en RDC. Pour elle, une seule personne ne peut régler les problèmes de la RDC à elle seule.
« Je l’ai dit aux pays voisins à Kampala que la stabilité du Congo, c’est leur stabilité, que la force du Congo, c’est leur force. Nous devons travailler ensemble pour réduire la menace des forces négatives. On devient un Etat stable lorsque le monopole de la force appartient uniquement à l’Etat pas à des petits groupes qui se disent protéger leurs familles, communautés, communes…c’est l’Etat qui doit protéger le sang» a-t-elle conclu.
Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET
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Politique
Insécurité grandissante à Beni : L’opposition tacle le régime en place et exige la fin de l’état de siège
Les forces politiques de l’opposition de la ville de Beni, réunies en assemblée extraordinaire, ont exprimé leur inquiétude face à la crise sécuritaire, constitutionnelle et sociale qui frappe la province du Nord-Kivu. Elles pointent du doigt l’avancée des rebelles du M23 et l’impact négatif de cette situation sur la stabilité de la région.
Madame Hélène Kibangu, porte-parole de l’opposition, a déclaré que le régime actuel semble minimiser la menace posée par les ADF (Allied Democratic Forces), qui massacrent, pillent et appauvrissent davantage le Grand Nord-Kivu.
Elle a également dénoncé l’inaction des autorités, laissant entendre une possible complicité du gouvernement face à cette situation dramatique.
Selon l’opposition, le M23, qui avait été repoussé hors du territoire congolais, a été réintroduit par le régime de Félix Tshisekedi, ce qui conduit à la perte de villages et groupements, et constitue désormais une menace réelle pour la ville de Goma et la province du Sud-Kivu, avec notamment la prise stratégique de Minova.
Les partis politiques de l’opposition critiquent également la volonté de Félix Tshisekedi de prolonger son mandat, évoquant des projets de balkanisation du pays déjà amorcés, notamment avec l’organisation d’élections chaotiques en 2023 et son intention de changer la Constitution.
« Nous disons non à la persistance de l’insécurité orchestrée par les terroristes ADF, M23 et MTM », ont-ils insisté.
Tout en dénonçant la gestion actuelle, les membres de l’opposition de Beni ont formulé plusieurs recommandations : le gouvernement doit œuvrer pour la pacification de l’Est de la RDC en fournissant aux forces armées les moyens nécessaires pour combattre l’ennemi.
Ils exigent également la libération sans conditions des prisonniers politiques, parmi lesquels Jean-Paul Ngaghangondi, Alain Siwako, Jean-Marc Kabunda, Mukebayi, Decat Idengo, Fiston Isambiro, et d’autres détenus politiques.
Les forces politiques de l’opposition ont également réclamé la fin de l’état de siège, qu’elles estiment largement inefficace, tout en appelant la population à soutenir les FARDC et les Wazalendo qui se battent contre les agresseurs.
Cette déclaration a été signée par cinq partis politiques : Ensemble pour la République, PPRD, ECIDE, LGD et COFEDEC, regroupés au sein de la plateforme des forces politiques de l’opposition.
Rédaction
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