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Leadership local, expertise partagée : La vision de Cyrille Mutombo pour l’après-Kibali

Lors de la 55e conférence de presse de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo, représentant pays de Barrick en République Démocratique du Congo, a délivré un message fort, empreint d’espoir et d’engagement pour un avenir minier plus inclusif et durable.
D’entrée de jeu, il a rappelé que Kibali dépasse le cadre d’un simple projet minier : « C’est une plateforme d’expérimentation, d’adaptation politique et de co-construction entre l’État, les entreprises, la société civile et les communautés locales. »
Un modèle, selon lui, qui devrait inspirer bien au-delà du secteur extractif.
« Nous avons l’expérience. Nous avons les modèles. Nous avons déjà travaillé en communauté. Nous savons comment accompagner ceux qui prendront le relais demain », a-t-il affirmé.
L’avenir des structures communautaires, comités et autres organes de gouvernance locale, repose sur un leadership collectif et bien formé. C’est pourquoi Barrick s’engage, à travers Kibali, à encadrer, former et transmettre son expertise, pour que les Congolais deviennent les véritables porteurs de ces projets à long terme.
« Nous avons un département de soutien prêt à encadrer tous ceux qui seront élus ou désignés pour travailler avec et pour la communauté. »
Pour Cyrille Mutombo, les mots-clés de la réussite sont unité, transparence et renforcement des capacités. Il plaide pour que les communautés locales cessent d’être de simples bénéficiaires, pour devenir des acteurs à part entière du développement.
« Nous n’allons pas vous approcher par opportunisme, mais par mission. Et cette mission, c’est de bâtir ensemble un avenir meilleur. »
Il a conclu avec un appel à la coresponsabilité et à la vision partagée : « Ce que nous pouvons restaurer, nous devons le faire ensemble. Et ce que nous construisons, doit être durable et porté par tous. »
Par ce discours, Cyrille Mutombo confirme la volonté de Barrick/Kibali de rester un acteur de référence, non seulement dans l’exploitation de l’or, mais aussi dans la construction d’un avenir plus juste, plus solidaire et plus congolais.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita