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Analyses et points de vue

Le vibrant appel au panafricanisme de l’Honorable Président Vital Kamerhe !

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Dans l’écrin vibrant d’Abidjan, cette métropole où l’ébullition des cultures africaines se mêle à l’effervescence d’un présent en constante mutation, l’Honorable Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, a su, par son discours enflammé, éveiller en chacun de nous l’essence même de ce que signifie être Africain.

Son appel à la solidarité panafricaine, exprimé avec une passion contagieuse, résonne comme une mélodie ancestrale, unissant les cœurs et les esprits sur ce continent riche d’histoires et d’espoirs. « Je prends la parole, ce jour, devant vous, mes frères de la Côte-d’Ivoire, dans ce lieu mythique et sur cette terre riche d’histoires et de souvenirs. »

Ces mots, prononcés dans l’enceinte du parlement ivoirien, ne sont pas seulement une salutation, mais une invocation à la fraternité. Dans un monde où les identités se heurtent souvent, où les rancunes historiques peuvent raviver des flammes anciennes, l’Honorable Président Vital Kamerhe nous rappelle que l’africain doit chérir l’africain.

La Côte d’Ivoire, ayant traversé ses propres tempêtes, se dresse aujourd’hui comme un phare d’espoir, un modèle de réconciliation et de renaissance. Mwalimu ne se contente pas de célébrer la paix retrouvée en Côte d’Ivoire ; il évoque une réalité douloureuse, celle de son propre pays, la RDC, où l’ombre de la guerre et de l’injustice continue à peser sur des millions d’âmes.

« Mon pays fait encore face à une guerre injuste… », déclare-t-il, sa voix empreinte de gravité. Ce cri du cœur est un rappel brutal que, si nous célébrons nos victoires, nous devons aussi faire face à nos défis ensemble. Cette dualité est le cœur même du panafricanisme : un appel à l’unité face à l’adversité.

Il s’insurge contre l’indifférence qui entoure les atrocités subies par les populations du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu. Un appel à la solidarité africaine qui ne se limite pas aux discours, mais qui exige des actions concrètes. En ces temps où les luttes pour la dignité et les droits humains sont plus que jamais d’actualité, son discours devient une ode à la résilience, une invitation à l’éveil des consciences.

Le Pacificateur a rendu hommage aux dirigeants africains, notamment à Alassane Ouattara et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour leurs efforts en faveur de la paix et de l’unité. C’est un geste fort, une reconnaissance des défis auxquels sont confrontés les leaders africains qui osent rêver d’un continent uni, prospère et solidaire. Dans un monde où les rivalités géopolitiques se font sentir, cet engagement pour l’unité est à la fois audacieux et nécessaire.

La puissance de son discours réside non seulement dans son contenu, mais aussi dans la manière dont il résonne avec l’identité ivoirienne et africaine. Abidjan, avec son dynamisme, son art, sa musique et sa gastronomie, est le symbole d’une Afrique qui se relève, qui s’affirme et qui se réinvente. C’est ici que s’épanouit un panafricanisme authentique, fondé sur la compréhension mutuelle, le respect et la solidarité.

Alors que nous nous tenons à l’orée de cette nouvelle ère, où l’Afrique aspire à jouer un rôle majeur sur la scène mondiale, le message de Vital Kamerhe est clair : « Que plus jamais l’ivoirien ne déteste l’ivoirien. Que plus jamais l’africain ne déteste l’africain. » Ces mots transcendent les frontières, invitant chaque citoyen africain à endosser la responsabilité d’un avenir commun, à bâtir des ponts plutôt que des murs.

En ce sens, Abidjan n’est pas seulement une ville ; elle est le symbole d’un continent en quête de réconciliation, d’unité et de prospérité. Le panafricanisme, tel que prêché par Kamerhe, est une vision qui ne doit pas rester un simple idéal, mais se transformer en réalité tangible. C’est un appel à l’action, à la conscience collective et à l’amour pour notre continent.

Ainsi, en écoutant ces paroles, nous ne pouvons nous empêcher de rêver d’un avenir où l’Afrique est unie, où les nations collaborent au-delà des différences et où chaque Africain, qu’il soit à Abidjan, Kinshasa, Nairobi ou Dakar, se sentira chez lui sur ce vaste continent. Le panafricanisme, tel que l’a défini Kamerhe, est une philosophie qui transcende les clivages ethniques et nationaux.

Il s’agit d’une quête de justice sociale, d’égalité et de dignité pour tous les Africains. C’est un appel à l’éveil des consciences, à la prise de responsabilité individuelle et collective. Dans un monde globalisé, où les défis — qu’ils soient économiques, environnementaux ou sociaux — nous touchent tous, la solidarité africaine devient une nécessité impérieuse.

Le discours de Kamerhe, en ce jour mémorable à Abidjan, constitue une véritable leçon de responsabilité et d’engagement envers notre continent. Il nous rappelle que la paix n’est pas simplement l’absence de guerre, mais un état actif que nous devons construire ensemble. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans cette dynamique.

Que ce soit par l’éducation, l’entrepreneuriat, la culture ou l’engagement civique, chaque action compte dans la construction de cet avenir panafricain que nous souhaitons ardemment. Les jeunes d’Afrique, qui représentent une part importante de la population, sont les véritables acteurs de cette renaissance. Ils portent en eux l’énergie, l’innovation et la créativité nécessaires pour transformer le paysage africain.

Kamerhe, en s’adressant à la Côte d’Ivoire, a également tendu la main à cette jeunesse. Il a plaidé pour qu’elle soit au cœur des décisions qui façonnent son avenir. En leur offrant des opportunités, en les intégrant dans les processus politiques et économiques, nous pouvons espérer voir émerger une nouvelle génération de leaders engagés, porteurs de la flamme panafricaine.

Il est essentiel de reconnaître que le panafricanisme ne se limite pas à des discours politiques. Il doit également se manifester dans le domaine économique. La création d’un marché africain intégré, le soutien aux entreprises locales, l’encouragement à l’innovation, et la valorisation des ressources humaines et naturelles du continent sont autant de leviers à actionner.

À cet égard, Abidjan, en tant que hub économique de la sous-région, a un rôle central à jouer dans cette dynamique. De même, la culture, avec sa richesse et sa diversité, constitue un formidable vecteur d’unité. La musique, la danse, la gastronomie et les arts visuels sont des éléments qui rapprochent les peuples.

En célébrant nos identités culturelles uniques tout en reconnaissant notre appartenance à une même communauté africaine, nous cultivons un sentiment d’appartenance qui transcende les frontières. Le discours de Vital Kamerhe devant le Parlement ivoirien est bien plus qu’un plaidoyer pour le panafricanisme ; c’est un appel à l’action pour chaque Africain.

C’est une invitation à se lever, à revendiquer notre place dans le monde et à construire ensemble un avenir où la solidarité, la paix et la prospérité règnent. Abidjan, avec sa beauté, son histoire et sa dynamique, se positionne comme le carrefour de cette renaissance africaine. Ensemble, nous avons l’opportunité d’écrire une nouvelle page de notre histoire, celle d’un continent uni, fort et résilient.

Les paroles de Kamerhe, résonnant dans l’air chaud de cette ville emblématique, nous rappellent que le changement commence par nous, ici et maintenant. Il est temps d’agir, de rêver et de bâtir cet avenir panafricain que nous désirons tant. Ensemble, faisons de cette vision une réalité palpable et durable pour toutes les générations à venir.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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Analyses et points de vue

La RDC et la CPI : Quand la colère du gouvernement se heurte à l’indifférence internationale

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Dans un contexte international où les droits de l’homme et la justice pénale sont au cœur des préoccupations, la RDC se trouve à un carrefour critique. Le Vice-Ministre de la Justice chargé du Contentieux international, Samuel MBEMBA KABUYA, a récemment rencontré le Procureur général adjoint pour exprimer la frustration grandissante du peuple congolais envers la Cour Pénale Internationale (CPI).

Cette rencontre souligne une réalité troublante : malgré les atrocités documentées et les appels répétés de la RDC, la CPI semble rester muette face à la souffrance d’un peuple. La CPI, créée par le traité de Rome, a pour mission de juger les crimes les plus graves, tels que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Selon l’article 15 du traité, la Cour peut s’autosaisir lorsque des crimes relevant de sa compétence sont commis. Pourtant, la RDC a saisi la CPI à plusieurs reprises, lui transmettant des preuves accablantes des violences qui ravagent son territoire. Malgré cela, la réponse de la Cour a été désespérément lente, voire inexistante, laissant les victimes dans l’oubli.

Les conséquences de cette indifférence sont alarmantes. Les populations congolaises, déjà éprouvées par des décennies de conflits armés, d’exploitation et de violations des droits humains, se sentent trahies par une institution censée défendre la justice. La colère exprimée par Samuel Mbemba Kabuya n’est pas seulement celle d’un ministre.

Mais elle résonne comme l’écho des millions de voix silencieuses qui souffrent en raison de l’inaction internationale. La RDC, riche en ressources naturelles, a longtemps été le théâtre d’intérêts géopolitiques complexes. Les atrocités commises sur son sol sont souvent minimisées, voire ignorées, par une communauté internationale préoccupée par d’autres enjeux.

La colère du peuple congolais, portée par des représentants comme Kabuya, réclame une justice qui semble hors de portée. L’absence de réaction de la CPI face aux demandes répétées de la RDC soulève des questions sur l’efficacité et l’impartialité de cette institution. La situation en RDC met en lumière une problématique plus large : celle de la responsabilité des acteurs internationaux face aux injustices.

Si les États ne peuvent pas compter sur la CPI pour répondre aux crimes commis sur leur territoire, quelle confiance peuvent-ils avoir dans le système de justice internationale ? La RDC appelle à une réévaluation du rôle de la CPI et à une réponse plus prompte et efficace aux violations des droits humains. La colère du peuple congolais face à l’inaction de la CPI est un cri de désespoir et d’appel à la justice.

Samuel Mbemba Kabuya, à travers ses déclarations, incarne cette lutte pour la reconnaissance et la réparation des atrocités subies. Il est temps que la communauté internationale prenne conscience de la responsabilité qui lui incombe et agisse pour que les promesses de justice ne soient pas de vains mots, mais se traduisent en actions concrètes. La RDC mérite d’être entendue, et son peuple a le droit de voir ses souffrances reconnues et réparées.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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