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Le défi de Billy Kambale : » Sortir la jeunesse de la RDC de l’oisiveté ! «
Placée sous le thème international « Engagement des jeunes pour une action mondiale » et le thème national « Engagement et participation de la jeunesse pour le développement de la RDC à l’horizon 2050 », la journée internationale de la Jeunesse a été célébrée ce mercredi 12 août 2020 à Kinshasa. C’est le Musée national de la RDC qui a servi de cadre à cette commémoration présidée par le ministre de la Jeunesse et de la Nouvelle citoyenneté, Billy Kambale.
Dans son discours, le ministre Billy Kambale a, tout en manifestant l’intérêt d’orienter les jeunes vers la filière de l’agriculture, expliqué aux jeunes l’importance du vaste projet que conduit son ministère « brigade agricole pilote d’Impuru ».
“Aucun jeune ne sera laissé pour compte. Plusieurs projets sont déjà disponibles pour aider toutes les catégories des jeunes défavorisées : les shégués, les shailleurs ambulants, les kulunas, etc. Grâce à la brigade pilote agricole d’Impuru, nous parviendrons à occuper minutieusement ces jeunes pour qu’ils servent positivement au développement de notre pays. Ces projets concernent plusieurs provinces du pays. Les jeunes seront formés au métier d’agricole », a-t-il déclaré.
Billy Kambala a signifié que son gouvernement a prévu un fonds spécial pour l’emploi et l’entreprenariat des jeunes.
« Les jeunes ne doivent plus faire la queue dans des banques privées où on leur demande l’hypothèque d’une maison avant d’accéder à un crédit pour entreprenariat », déplore le ministre de la jeunesse.
Le ministre a indiqué que plusieurs biens des jeunes qui se trouvent spoliés à travers la République, seront bientôt récupérés.
La conseillère du Chef de l’Etat en matière de la jeunesse a félicité Félix-Antoine Tshisekedi d’avoir promu la jeunesse à des fonctions de prise de décision.
Affirmant avoir soutenu et appuyé, depuis son arrivée, plusieurs projets tendant à valoriser et défendre l’épanouissement des organisations des jeunes, elle a invité les jeunes à devenir eux-mêmes “principaux créateurs de leurs propres richesses à travers les programmes mis en place pour soutenir l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes ».
Un cadre légal pour les jeunes
Dans l’objectif de définir, protéger les acquis et l’histoire de la jeunesse, le ministre Billy Kambale a évoqué plusieurs dispositions innovantes que regorgent déjà le projet de loi portant sur la jeunesse congolaise. Pour le ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, son travail sera vain s’il ne couvrait pas les jeunes d’un cadre légal.
“ Il nous faut un cadre légal. Il faut limiter l’âge de la jeunesse, réformer ce secteur de fond en comble pour laisser la jeunesse jouir de son statut. Le projet de loi est déjà terminé, dans lequel nous proposons notamment la formation militaire obligatoire ».
L’expression citoyenne de la jeunesse
La tribune était également réservée à la couche représentative de la jeunesse, en dehors du cadre institutionnel, pour exprimer leurs désidératas.
Invitée à prendre la parole, la vice-présidente du Conseil National de la Jeunesse a condamné la manipulation des jeunes pour des fins politiques.
« Les jeunes ont aussi droit à une part équitable de représentativité parce qu’ils constituent la majorité de la population. La jeunesse ne doit pas seulement être utilisée à souhait pour des fins politiques. Nous avons comme l’impression que le malheur des jeunes ne sert à rien« , a-t-elle souligné.
S’exprimant en une des langues nationales, Carbone Beni de Filimbi, représentant des mouvements citoyens de jeunes, a invité les autorités à considérer les désidératas de la jeunesse. Il dit craindre que la vision du Chef de l’Etat, celle de mettre la jeunesse au centre de son action, se transforme en une sorte de folklore.
Ont pris part à cette manifestation, outre des représentants de plusieurs organisations des jeunes de la RDC venues des provinces, des ministres ( Medias, Sports, Fonction publique, délégués à la Défense et près le président de la République, représentant le chef de l’État), de la conseillère spéciale du chef de l’Etat chargée de la Jeunesse, la secrétaire générale à la Jeunesse, etc.
Sandra Kagaba/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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