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« L’attrait de l’inaccessible » : Paola Kibanga publie un essai introspectif, disponible gratuitement en ligne
Pourquoi sommes-nous irrésistiblement attirés par ce qui nous échappe ? Qu’est-ce qui nourrit cette obsession de l’inaccessible, à la fois source de souffrance et de dépassement ?
Ces interrogations sont au cœur du nouvel ouvrage de Paola Kibanga « Miss K », intitulé « L’attrait de l’inaccessible », disponible dès maintenant en téléchargement libre et gratuit.

Un voyage intérieur au cœur de nos désirs
Dans cet essai qui mêle récits personnels, réflexions et émotions, l’auteure propose une plongée dans les paradoxes de l’âme humaine. Elle explore :
– La psychologie du manque et le vide qu’il creuse,
– Les jeux subtils de séduction et leurs pièges invisibles,
– Les illusions toxiques qui enchaînent nos esprits,
– Mais aussi et surtout, les voies possibles vers la liberté intérieure.
Son style fluide et introspectif fait de ce texte bien plus qu’un simple essai : une véritable invitation au voyage intérieur, destinée à celles et ceux qui cherchent à comprendre leurs attachements et à se libérer de leurs dépendances invisibles.
Une démarche généreuse

En offrant son livre en accès libre, « Miss K » affirme sa conviction que certaines vérités doivent circuler sans barrière. Une manière pour elle de placer la transmission et le partage au cœur de son engagement d’écrivaine.
À propos de l’auteure

Paola Kibanga « Miss K » est une auteure congolaise passionnée par l’exploration des dynamiques humaines, des émotions profondes et des paradoxes intérieurs qui façonnent nos existences.
Diplômée en Sciences des communications, elle s’est forgée une réputation grâce à ses textes qui allient authenticité, profondeur et accessibilité.
Inspirée par les grandes voix de la littérature introspective et par son propre vécu, elle écrit pour donner du sens aux expériences humaines souvent tues ou incomprises.
Engagée dans une démarche de transmission et d’éveil, à l’instar de son défunt père, professeur des universités, elle croit fermement que la connaissance de soi est une clé vers la liberté et l’accomplissement. Son écriture se veut à la fois une main tendue et un miroir où chacun peut reconnaître une part de lui-même.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
Actualité
Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
