Actualité
L’Acaj encourage Global Witness et PPLAAF à produire les preuves de leurs allégations contre Afriland First Bank Congo
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (Acaj) encourage Global Witness et PPLAAF à brandir les preuves de leurs allégations contre Afriland First Bank Congo devant la justice française afin d’éclairer la lanterne du peuple congolais sur les faits reprochés à l’opérateur minier Dan GERTHLER, placé sous sanctions américaines.
Face aux controverses relevées à la suite de la publication du Rapport « Des sanctions, mine de rien », l’Acaj, dans un communiqué de presse de ce 12 juillet 2020, note que Global Witness et PPLAAF soupçonnent ledit opérateur minier d’avoir mis en place une architecture financière de contournement des sanctions américaines. Ce, avec la facilitation de Afriland First Bank Congo, afin d’alimenter un réseau de blanchiment d’argent.
L’Acaj dit prendre acte de la réaction de la banque sus évoquée qui soutient, par son Conseil interposé, que Global Witness et PPLAAF avaient opposé une fin de non-recevoir à l’option de recourir à un cabinet d’expertise indépendant dans l’objectif d’examiner, de manière contradictoire, les éléments documentés par elles à l’encontre de Afriland First Bank Congo qui les qualifie par ailleurs de falsifiés, d’où la plainte en justice deposée par cette dernière.
Pour l’Acaj, l’impératif de la recherche de la vérité oblige présentement les deux parties à verser, auprès des instances judiciaires françaises régulièrement saisies par la partie défenderesse, toutes les preuves pertinentes aux fins de soutenir leurs thèses respectives.
Dans le souci d’épargner le peuple congolais d’une manipulation médiatique non bénéfique et de donner la chance à la Justice de faire en toute transparence toute la lumière nécessaire sur ce dossier, l’ACAJ recommande :
1. Aux ONG nationales et internationales, de privilégier le principe de diligence raisonnable dans la recherche de données devant faire l’objet de leurs rapports à publier et surtout de veiller au strict respect des principes du contradictoire ainsi que des droits de la défense presctis dans tout Etat de Droit democratique ; et d’apporter les preuves de leurs accusations devant le tribunal en France ;
2. A la Banque Centrale du Congo, de renforcer la conformité opérationnelle des banques congolaises aux standards internationaux relatifs à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et aux sanctions financières internationales ;
3. A la Justice française, de mener à bien le processus d’instruction de la plainte déposée par Afriland First Bank Congo contre Global Witness et PPLAAF en vue d’éclairer de manière crédible le peuple congolais, et plus largement la communauté internationale sur ce dossier ;
4. A Afriland First Bank, de continuer à jouer son role dans l’economie congolaise dans le respect des règles bancaires et coopérer étroitement avec la Justice française dans la recherche de la vérité.
TB
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À la Une
Mort d’une étudiante à l’IBTP/Butembo : Vive polémique sur les dérapages d’une bleusaille à l’université
L’étudiante Kyakikimwa Kandolani Suzanne, nouvellement inscrite en préparatoire à l’Institut de Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP-Butembo), au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo, vient de mourir, dans la nuit du vendredi 14 à ce samedi 15 février 2025 dans une structure sanitaire suite à « une courte maladie », selon un communiqué nécrologique de la direction générale de cette institution, parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Les informations recueillies auprès de son chef de promotion, de ses camarades, du comité estudiantin et de son médecin traitant, renseignent que la défunte Suzanne, naturellement de santé fragile, est morte à la suite d’une courte maladie, précise le communiqué nécrologique signé par la Directrice Générale de cette institution d’État, le professeur Riziki Lufungula Agnès.
Cette version semble corroborer avec celle du président du comité des étudiants de l’IBTP-Butembo qui témoigne des malaises que la défunte auraient connus. « Et d’ailleurs, elle suivait les soins ambulatoires dans une structure sanitaire locale. Ceux qui parlent des coups qu’elle a reçus de la part des autres étudiants, propagent des fausses rumeurs qui visent à ternir l’image de l’IBTP-Butembo », a déclaré Mayani Menga Victoire.
Une version balayée d’un revers de la main par le président de l’Association des étudiants et élèves ressortissants d’Oïcha et environs (AEROE), dont la fille était membre. Pour lui, la demoiselle aurait succombé suite aux blessures de bleusailles subies de la part des autres étudiants de cette institution.
Prince Musavuli indique que son membre était en bonne santé et elle n’a jamais été fragile. « Notre sœur aurait été tabassée à travers la pratique de bleusailles, selon les premières personnes qui ont été présentes. Nous connaissons notre sœur, nous vivons avec elle, sa santé n’a jamais été fragile comme c’est dit dans le communiqué de l’IBTP », a-t-il regretté.
Prince Musavuli condamne fermement cette mort et réclame qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les vraies circonstances de la mort de l’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne, afin que justice lui soit faite.
Il convient de noter que cette institution est mal réputée dans la contrée pour ses pratiques agressives de bleusailles, déjà interdites par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
Pour rappel, il y a peu, l’IBTP-Butembo a réouvert ses portes après plusieurs mois de suspension des activités académiques par le ministère de tutelle. Le personnel administratif avait récusé certains membres du comité de gestion dont l’ancien Directeur général à l’époque. Il lui est reproché la mégestion.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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