Analyses et points de vue
La révolution silencieuse du Professeur Daniel Mukoko Samba : Une réforme économique au service du peuple congolais
Dans un contexte où le pouvoir d’achat des Congolais est mis à mal par des hausses incessantes des prix, la baisse du prix du carburant à la pompe par le Vice-Premier ministre en charge de l’économie, le Professeur Daniel Mukoko Samba, constitue une avancée majeure et souvent sous-estimée.
En réduisant le prix du carburant de 1500 FC par litre, une mesure qui passe parfois inaperçue, le gouvernement a permis aux utilisateurs de carburant de réaliser des économies significatives. Pour un transporteur qui consomme 30 litres de carburant par jour, cela représente un gain quotidien de 45000 FC soit 15 dollars. Sur un mois de travail de 26 jours, cette économie s’élève à 390 dollars.
Ce chiffre n’est pas anodin dans un pays où chaque dollar compte. Il illustre non seulement une augmentation réelle du pouvoir d’achat, mais aussi un soutien indirect aux secteurs de transport et de logistique, cruciaux pour l’économie nationale. Dans ce contexte de baisse du prix du carburant, les économies réalisées par différents acteurs économiques témoignent de l’impact réel de cette mesure.
Prenons par exemple un transporteur de bateaux utilisant 20 tonneaux d’essence de 200 litres chacun. Avec une consommation totale de 4000 litres, la baisse de 1500 FC par litre permettrait à ce transporteur d’économiser 6 000 000 FC par mois, une somme qui peut être réinvestie dans l’entretien de ses embarcations ou l’amélioration de ses services.
De même, un transporteur poids lourd qui utilise 5 fûts d’essence pour un aller-retour, représentant environ 1000 litres, bénéficierait d’une économie de 1 500 000 FC par trajet, ce qui, sur plusieurs voyages, pourrait significativement alléger ses charges et améliorer sa rentabilité. Ce qui renforce le pouvoir d’achat et favorise le développement économique au sein des communautés congolaises.
Enfin, pour les agriculteurs qui ont besoin d’un fût d’essence par jour pour leurs activités champêtres, la réduction de prix se traduit par une économie de 300 000 FC par mois, leur permettant d’acquérir davantage de semences ou d’engrais et ainsi d’augmenter leur production. Ces exemples illustrent comment la baisse du prix du carburant a un effet domino sur divers secteurs.
Ce changement, opéré dans la discrétion, appelle à une réflexion sur l’importance des réformes économiques qui, bien que moins médiatisées, peuvent avoir un impact direct et positif sur la vie quotidienne des citoyens. Un arbre qui cache sa force par ses racines nourrit la terre tout comme les réformes économiques du Professeur Daniel Mukoko Samba.
Loin des grands discours et des annonces tonitruantes, le VPM Daniel Mukoko Samba a choisi une approche pragmatique, axée sur des solutions concrètes visant à améliorer le quotidien des Congolais. En effet, cette révolution silencieuse souligne l’importance de la gestion économique axée sur les besoins réels de la population. Les efforts consentis par le Professeur Samba méritent d’être reconnus.
Car ils apportent une réponse tangible à la crise du pouvoir d’achat sans provoquer de turbulence sociale. Dans un monde où la communication et le marketing politique prennent souvent le dessus sur l’action réelle, il est juste de saluer cette initiative qui, à travers des mesures simples mais efficaces, contribue à alléger le fardeau économique des Congolais.
La route vers une amélioration durable du pouvoir d’achat passe par de telles réformes, qui, bien que discrètes, portent en elles les germes d’un changement positif et nécessaire. La baisse du prix du carburant ne doit pas être perçue comme un simple ajustement économique, mais comme une étape significative vers une transformation plus large et plus profonde de l’économie congolaise.
Le Professeur Daniel Mukoko Samba, par son action, nous rappelle que parfois, le changement le plus impactant est celui qui se fait en silence, loin des projecteurs, mais toujours au service du peuple. Ces exemples illustrent de manière concrète comment des mesures apparemment simples, mais profondes, transforment la vie quotidienne des Congolais et favorisent un avenir meilleur pour tous.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
There is no ads to display, Please add some
Analyses et points de vue
Lobito : Un port au coeur des enjeux géopolitiques du corridor économique
Le port de Lobito, situé dans la province angolaise de Benguela, a récemment été le théâtre d’une réunion diplomatique de haut niveau qui pourrait redéfinir les dynamiques économiques et politiques en Afrique centrale. Ce sera la principale porte de sortie de l’exploitation minière américaine de la riche province du Lualaba.
En présence de Joe Biden, président sortant des USA, accompagné du président angolais João Lourenço, ainsi que de ceux de la RD Congo, de la Zambie et du vice-président de la Tanzanie qui les ont rejoints. Cet événement a mis en lumière l’importance stratégique du corridor de Lobito en tant qu’axe logistique majeur qui constitue une passerelle pour le transit des ressources naturelles de la RDC vers le monde.
Dans un contexte où la RDC est plongée malgré elle dans une guerre économique entre les États-Unis et la Chine, la revitalisation de cette infrastructure angolaise pourrait servir de levier pour renforcer la position politique et diplomatique du pays face à l’occupation de ses territoires par des forces étrangères. Il faut imposer un couple Congolo-Angolais sur le modèle Franco-Allemand.
La rencontre à Lobito illustre non seulement l’intérêt croissant des États-Unis pour l’Afrique, mais soulève également des questions sur les répercussions de cette collaboration sur la stabilité régionale. Alors que la RDC aspire à se débarrasser des influences néfastes de ses voisins, le soutien américain pourrait s’avérer crucial dans la lutte contre les groupes armés soutenus par le Rwanda et l’Ouganda.
Cependant, cette alliance est-elle véritablement désintéressée ? Les États-Unis, sous l’administration Biden, ont cherché à contrer l’influence sans cesse grandissante de la Chine en République Démocratique du Congo en particulier et en Afrique en général, et le corridor de Lobito pourrait bien être l’un des nombreux fronts de cette guerre économique.
En se positionnant comme un partenaire clé pour la RDC, Washington pourrait non seulement offrir un soutien logistique mais également un soutien stratégique pour contrer les ambitions de Pékin sur le continent. Néanmoins, la visite de Biden à Lobito s’inscrit dans un calendrier politique tendu, avec le changement imminent d’administration aux États-Unis.
Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes, les promesses d’engagement américain en Afrique pourraient se heurter à des priorités internes. Cela soulève des interrogations sur la pérennité des projets initiés dans ce cadre et sur la capacité de la RDC à tirer profit d’un partenariat qui pourrait s’avérer éphémère. La réunion à Lobito ne se contente pas de célébrer l’importance d’un port.
Elle met en exergue l’interconnexion complexe entre infrastructures, géopolitique et aspirations nationales. Pour la République Démocratique du Congo, l’enjeu est de transformer cette opportunité en un véritable levier de développement tout en naviguant habilement entre les intérêts divergents des grandes puissances. Il y a une carte diplomatique à jouer.
Le port de Lobito qui est la porte de sortie vers l’océan du corridor de Lobito se dessine alors comme un symbole des luttes à venir, tant sur le plan économique que politique, dans une région où l’histoire, les ambitions et les conflits s’entrelacent de manière indissociable. C’est à la RDC de se battre et d’imposer son propre agenda tout en défendant ses intérêts dans ses joutes complexes qui se jouent en coulisses.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
There is no ads to display, Please add some