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La CENI condamne les actes de violence et annonce des mesures pour assurer la transparence électorale”

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La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est saisie par diverses sources des actes de violence, de vandalisme et de sabotage perpétrés par certains candidats mal intentionnés à l’endroit de son personnel, de son matériel et de son patrimoine lors du déroulement des scrutins combinés du 20 décembre 2023. La CENI condamne avec la dernière énergie ces actes repréhensibles par la loi et contraires aux bonnes pratiques électorales.
Face à tous ces actes d’une extrême gravité, la CENI entend rassurer l’opinion publique de sa ferme détermination à ne pas laisser impunis ces forfaits et a, de ce fait, mis en place une commission d’enquête afin de procéder aux investigations nécessaires. Les mesures appropriées seront prises à l’encontre de ses agents et/ou des candidats qui se seraient rendus coupables ou complices de ces actes.
Par la même occasion, la CEVI porte à la connaissance de toutes les parties prenantes au processus électoral en cours, particulièrement les candidats indépendants et ceux des partis ou regroupements politiques, qu’elle poursuit la publication des résultats déjà amorcée avec l’annonce des résultats du scrutin présidentiel pour les Congolais résidant à l’étranger. Pour ce faire, la Centrale Electorale procède actuellement au ramassage du matériel et à la compilation des résultats.
La CENI saisit cette opportunité pour remercier et féliciter la population congolaise pour son sens élevé de patriotisme sa vigilance et sa patience ainsi que son engagement sans faille pour la consolidation de la démocratique en République Démocratique du Congo.
Désiré Rex Owamba/CONGO PROFOND.NET
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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net