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Kwango : Wenslens Mulenga tenterait d’user de clientélisme dans le secteur de santé

Le président de l’Assemblée provinciale du Kwango, Mulenga Upala Wenslens, a, dans une correspondance datée du 19 octobre 2020, recommandé à l’Exécutif provincial « de procéder sans délai à la signature des commissions d’affectation des agents concernés du secteur de la santé en souffrance dans la province du Kwango ». Wenslens Mulenga pretend qu’il y a disfonctionnement dans le secteur de la santé au Kwango. Pourtant, le président de l’Assemblée provinciale n’explique pas, dans sa correspondance, les aspects et raisons de ce disfonctionnement. « Il tente de faire croire qu’il y a disfonctionnement », pense une certaine opinion locale.
Il y a quelques mois, ces commissions d’affectation étaient encore decriées, ce qui avait contraint le gouverneur de province de surseoir à leur signature. Mais Wenslens Mulenga voudrait pousser l’exécutif provincial à signer ces commissions, accuse-t-on, afin de placer ses militants et membres de famille, notamment à Tembo et à Kibunda, dans le territoire de Kasongo-Lunda.
Alors que Mulenga pretendrait solutionner ce qu’il appelle « disfonctionnement » dans sa correspondance, il fait deplacer d’un coup tous les médecins sur base d’un gain politique. La ministre provinciale de la santé, Dr Lamama Ndandu Akamba, serait laissée hors-circuit dans ce dossier. Un veritable passage en force du president de l’assemblée provinciale, qui, selon ceux qui le chargent, tiendrait à clienteliser le secteur de la santé en prévision de son élection en 2023.
Alors que le pays traverse des moments de turbulences politiques, le président de l’Assemblée provinciale du Kwango devrait se concentrer sur son travail parlementaire, plutôt que d’user de clientélisme dans le secteur de santé, laisse-t-on entendre. D’après les déclarations publiques du député provincial du Parti lumumbiste unifié (Palu) Willy Fayulu, l’Assemblée provinciale du Kwango navigue à vue par manque de Règlement d’ordre intérieur et de production d’édits provinciaux. « Il ne s’agit pas seulement du manque d’initiative des élus, mais surtout de l’absence d’un leadership consciencieux à la tête des députés provinciaux », décrie-t-on dans le Kwango.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.
Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.
La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.
Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.
Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET