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Kwango : bras-de-fer entre Peti-Peti et Mulenga Upala

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Les relations entre les dirigeants de deux grandes institutions provinciales du Kwango, à savoir le gouverneur Jean-Marie Peti-Peti et le président de l’Assemblée provinciale, Wenslens Mulenga Upala, sont au rouge. Pour cause : l’interprétation de la loi régissant la procédure d’intérim à la tête de l’exécutif provincial. Dès lors, les deux autorités du Kwango se regardent juridiquement en chiens de faïence.

Tout est parti de la démission du gouverneur de province, déposée le vendredi 26 juin en plein examen de la motion de défiance visant sa déchéance. On se souvient que Jean-Marie Peti-peti déposait une lettre de démission comme conclusion de sa réponse à la motion de défiance.

Le samedi 27 juin en début d’après-midi, une notification du président de l’Assemblée provinciale en faveur du vice-gouverneur Léopold Kangulumba le désignant gouverneur ad intérim est tombée. Dans sa correspondance adressée au vice-gouverneur, le président de l’assemblée a signalé, qu’en attendant l’avis réservé à la lettre de démission du gouverneur, et pour éviter l’anarchie administrative au sommet de la province, il désignait un intérimaire pour expédier les affaires courantes.

Le gouverneur démissionnaire a rapidement réagi, par son directeur de cabinet interposé, pour balayer le document du président de l’Assemblée provinciale. Dans un long réquisitoire lu à la radio dans la matinée du dimanche 28 juin, Me Adelard Nkisi, directeur de cabinet de Jean-Marie Peti-peti, a mis en cause la désignation de l’intérimaire, prise par le président de l’Assemblée provinciale.

Le réquisitoire a rappelé les circonstances de la démission du gouverneur et du circuit de sa correspondance, et a expliqué les motivations de sa démission. Jean-Marie Peti-Peti a tenu à ce « qu’on évite des confusions dues à des interprétations tendancieuses de la loi, selon les intérêts égoïstes des uns et des autres, afin de garantir la paix et la sécurité à travers toute la province », lit-on dans le texte publié dans les réseaux sociaux.

« J’ai démissionné pour démontrer que je ne suis pas un parvenu pour m’accrocher au pouvoir ; je ne suis pas un accroc, bien au contraire, je suis venu pour l’intérêt superieur de notre province, pour servir, sinon, j’allais laisser courir la motion jusqu’à la fin et l’attaquer en justice par rapport à toutes les irrégularités qui ont émaillé sa procedure dans son ensemble », dit le texte.

Et de déplorer : « Je sais qu’il y a déjà un combat engagé pour l’intérim du gouverneur que je suis. Je demande à tout le monde de garder son calme, chaque chose arrivera à son temps, étape par étape ».

Le gouverneur démissionnaire n’est pas allé par quatre chemins pour affirmer : « L’opinion doit retenir que l’acte que le président de l’Assemblée provinciale vient de poser en désignant illégalement un interimaire à la personne de monsieur Léopold Kangulumba Kakoma Kisesele, mon vice-gouverneur, sans attendre les avis des autorités au niveau central, doit être considéré comme de l’outrage à l’endroit du chef de l’Etat, destinataire attitré de ma démission ». Des mots bien choisis pour expliquer le fond de pensée du gouverneur partant.

Comme si cela ne suffisait pas, Jean-Marie Peti-peti, qui ne semble pas laisser prise, a porté plainte contre le président de l’Assemblée provinciale devant la Cour d’appel du Kwango, à Kenge, qui du reste a refusé, selon les informations de sources proches du bureau de l’Assemblée provinciale, de retirer sa correspondance désignant Léopold Kangulumba Kisesele comme gouverneur ad intérim.

Le bras-de-fer est donc ouvert, wait and see.

Émile Yimbu/Congoprofond.net


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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