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Kolwezi célèbre « Excellentia » : 64 lauréats honorés, le programme « Lualaba Bora » monte en exigence

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L’émotion, la fierté et l’ambition étaient palpables ce samedi 19 avril à Kolwezi. Devant une salle comble réunissant familles, autorités provinciales et partenaires éducatifs, 64 lauréats du programme Excellentia Lualaba Bora ont reçu leurs diplômes lors d’une cérémonie vibrante d’enthousiasme.

Cette 3ᵉ édition marque un tournant pour ce programme porté par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT), qui œuvre pour l’excellence scolaire dans la province du Lualaba.

Vers une élite plus exigeante

Moment fort de l’événement : l’annonce faite par le coordonnateur de la FDNT, qui a dévoilé une hausse du seuil d’éligibilité au programme. Dès les prochaines éditions, les candidats devront atteindre au moins 75 % à l’Examen d’État, contre 70 % auparavant.

« Cette évolution vise à promouvoir une culture du mérite, de la rigueur et du dépassement de soi. Il s’agit de préparer une jeunesse compétitive, engagée et prête à contribuer activement au développement du Lualaba et de toute la RDC », a-t-il affirmé.

Une jeunesse qui inspire

Entre chants, témoignages, remises de prix et accolades, la cérémonie a mis en lumière une jeunesse brillante et pleine de promesses. Les lauréats, tous issus de milieux variés, incarnent les espoirs d’un avenir meilleur, où l’éducation devient un levier puissant de transformation sociale.

Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’édition suivante, avec une ambition renouvelée : former l’élite congolaise de demain.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

 

 

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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