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Kisangani : Le gouverneur a.i. Mogenya Baraka appelle à une action urgente pour désengorger les prisons
Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a entamé, ce jeudi 6 novembre, une mission officielle dans la province de la Tshopo. Accueilli à l’aéroport de Kisangani par le gouverneur intérimaire, Ghislain Mogenya Baraka, cette visite est placée sous le signe de l’évaluation du secteur judiciaire dans la région.
Le gouverneur a.i. a expliqué que son accueil personnel traduisait le respect dû au ministre d’État, mais aussi l’importance qu’il accorde à cette mission. Selon lui, la présence du ministre à Kisangani offre une occasion de redynamiser un appareil judiciaire confronté à de multiples défis.
Les premiers échanges entre les deux responsables, à l’aéroport international de Bangoka, ont porté sur les principaux axes de la mission : la visite des cours et tribunaux, des parquets, ainsi que des établissements pénitentiaires civils et militaires.
Guillaume Ngefa prévoit notamment d’inspecter la prison centrale de Kisangani, celle d’Osiyo et celle de Konga Konga. Il s’intéressera également à la récupération des espaces autrefois spoliés appartenant à l’administration pénitentiaire.
Une attention particulière sera accordée au dossier FRIVAO, que le ministre souhaite examiner de près. Le gouverneur Ghislain Mogenya Baraka a annoncé qu’une cartographie complète de la situation judiciaire et pénitentiaire de la Tshopo sera soumise au ministre pour une meilleure orientation de son action.
L’un des points critiques soulevés demeure la surpopulation carcérale à la prison centrale de Kisangani, dont la capacité d’accueil est largement dépassée, un symbole des maux persistants du système judiciaire provincial.
En conclusion, le gouverneur Mogenya Baraka a salué l’arrivée du ministre Guillaume Ngefa, espérant que cette visite marquera le début d’un véritable redressement du secteur judiciaire dans la Tshopo.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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RDC : Jean-Marc Kabund somme Félix Tshisekedi d’initier un dialogue national « avant qu’il ne soit trop tard »
Le président de l’Alliance pour le Changement, Jean-Marc Kabund, a appelé, ce mardi 4 novembre, le chef de l’État Félix Tshisekedi à convoquer « dans un bref délai » un dialogue national inclusif pour faire face aux crises sécuritaire, politique et sociale qui secouent la République démocratique du Congo.
« L’heure du dialogue national inclusif est arrivée », a déclaré l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Il a exhorté les acteurs politiques, la société civile, les Églises et les mouvements citoyens à « exiger ensemble un dialogue véritablement inclusif, sans exclusion ni calcul politique », estimant que cette démarche est indispensable pour « sauver le pays du chaos ».
Jean-Marc Kabund a insisté sur la nécessité d’un processus « sincère, courageux et sans théâtre », affirmant qu’il s’agit du seul moyen de « sauver des vies et de mettre fin aux souffrances de milliers de Congolais ». Pour lui, « le moment est venu pour chaque Congolais d’assumer ses responsabilités et de jouer pleinement son rôle devant l’histoire ».
Le président de la Coalition de la gauche congolaise a, par ailleurs, mis en garde contre l’inaction des autorités. « Si cela n’est pas fait dans un bref délai, nous lancerons, dans les semaines à venir, une série d’activités pacifiques jusqu’à la convocation dudit dialogue, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il prévenu, annonçant déjà une marche pacifique pour le mois de décembre.
Exaucé Kaya
