Tandis que les eaux ont envahi de nombreux quartiers de la capitale congolaise suite aux fortes pluies du week-end dernier, la voix de Cyrilla Kotananga s’élève avec force et émotion. Dans une lettre ouverte poignante, celle qui se présente comme « la voix des oubliés » interpelle les autorités et la société tout entière sur l’inaction face aux drames humains qui se jouent en silence.

« Il est inacceptable de constater que, alors que des milliers de nos concitoyens se battent contre les conséquences dramatiques de cette crise, les responsables semblent rester inertes », déclare-t-elle.

Les inondations, qui ont emporté des maisons, des souvenirs, et parfois des vies, ne sont plus perçues comme un simple caprice de la nature. Elles deviennent, selon Mme Kotananga, le reflet d’un échec collectif : celui de politiques publiques insuffisantes, d’un urbanisme négligé, et d’une absence de réponse adaptée à l’urgence climatique.

« Les infrastructures sont obsolètes, les systèmes d’évacuation inadaptés », souligne-t-elle avec amertume.

Mais au-delà du constat, c’est un appel à la solidarité et à l’action immédiate qu’elle lance. Elle invite chacun, citoyens comme décideurs, à ne plus détourner le regard, à faire preuve de compassion, et surtout à intervenir concrètement pour les victimes.

« Que faites-vous pour leur venir en aide ? Que fait notre société pour soutenir ceux qui ont tout perdu ? », interroge-t-elle.

Dans ce plaidoyer empreint d’humanité, Cyrilla Kotananga veut redonner une voix à ceux qui, en temps de crise, sombrent dans l’indifférence générale. Son message, profondément humain, appelle à un sursaut moral et collectif : « Il est temps d’agir, pour que plus aucun innocent ne soit laissé pour compte. »

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET