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Kinshasa : Pollution sonore sur l’avenue Badjoko à Matonge

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Les terrasses et bars installés récemment le long de l’avenue Badjoko, au quartier Matonge dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, indisposent les habitants de cette avenue habitués à vivre dans la quiétude, se sont plaints certains d’entre eux auprès du reporter Congoprofond.net.

Il y a deux ans, la grande avenue Badjoko qui débouche sur la place des artistes sur victoire jusqu’à la rivière Kalamu ne connaissait pas de bruits de musique de terrasses, ni des Églises. Personne n’avait l’idée de créer ces genres d’établissements, car avec le sérieux qu’il y avait, seule la cloche de la paroisse Saint Joseph retentissait chaque matin à 5h.

Badjoko, une grande avenue, si calme, parsemée des badamiers qui créent un bel ombrage, attire toujours les regards des passants qui estiment qu’elle est différente des autres rues du quartier Matonge. Malheureusement, les plaintes des habitants sont fondées, car la musique ne s’arrête que vers 1h où 2h du matin.

Au numéro A 33, deux terrasses ont vu le jour un mois après le décès de la bailleresse. Le propriétaire de l’un de ces établissement est un avocat qui laisse jouer la musique de 10h à 1h du matin le lendemain, sans respect des règles de bon voisinage. Quelques un de ses voisins sont allés le trouver pour lui faire la remarque, en vain. Selon l’avocat, il n’est pas le seul à jouer si fort la musique et a envoyé ses voisins faire un tour vers le couloir Madiakoko, avant de s’en prendre à lui.

Le fait de polluer l’environnement par ses bruits à en point finir ne lui dit absolument rien. Il a fallu qu’un autre voisin, qui n’est pas juriste, lui rappelle ce que dit la loi sur les nuisances sonores pour que l’avocat baisse d’un ton. En effet, selon l’article premier du le décret n°14/012 portant réglementation de la production sonore en République démocratique du Congo, « Il est interdit sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo de se livrer à toute activité susceptible de créer ou de provoquer des bruits qui, par leur intensité, leur fréquence et leur répétition, sont constitutifs de nuisances sonores ».

Dans son article 7, ce décret prévoit également des sanctions à l’endroit de tout contrevenant : « La perturbation de l’environnement extérieur par la musique ou tout autre son des débits de boissons entre 5 heures et 18
heures constitue un tapage diurne puni d’une amende de 200.000 FC ». Et l’article 8 ajoute : « En cas de première récidive, le contrevenant est astreint au double de l’amende prévue à l’article précédent et à l’avertissement du retrait de la licence d’exploitation.

Malgré toutes ces restrictions, la nuisance sonore diurne ou nocturne continue dans le quartier Matonge et dans bien d’autres de la commune de Kalamu. C’est aux autorités du pays de faire respecter la Loi et sanctionner sévèrement les contrevenants.

Elda Along/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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