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Kinshasa: les étudiants de l’Université Révérend Kim bientôt dans la rue contre le général Kanyama

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La coordination des étudiants de l’Université Révérend Kim compte saisir le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour espérer récupérer leur concession illégalement occupée par l’ancien numéro 1 de la Police nationale congolaise/Kinshasa, Célestin Kanyama.

Estimant avoir épuisé toutes les voies de la procédure judiciaire afin d’obtenir le déguerpissement de Célestin Kaniama qui occupe la concession située au numéro 56 de l’avenue Uvira, commune de Gombe, ville de Kinshasa, ces étudiants de l’Université Révérend Kim rappellent que ce site devrait servir à l’érection d’une clinique universitaire au profit des étudiants de la faculté de médecine.

En date du 10 août 2017, une réquisition de la force de l’ordre avait été signée par l’officier du ministère public près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, requérant le commissaire provincial de la Police nationale/ville de Kinshasa de mettre à sa disposition un effectif important d’agents pour assister les huissiers dans l’exécution du jugement RC.114.319/RH.53.275 rendu en date du 11 juillet 2017.

Un jugement rendu aux fins de procéder au déguerpissement du défendeur sieurKanyama de la parcelle sise avenue Uvira n°56 portant le numéro 3071 du plan cadastral de la commune de la Gombe.

Décembre 2018, sieur Kanyama a été saisi par le commissaire divisionnaire principal de la PNC ville de Kinshasa à travers une correspondance référencée n°2159/PNC/CG/COMDT/2018.
« Je vous demande de prendre des dispositions avec le Révérend Kim, qui me lit en copie, en votre qualité de commissaire divisionnaire, pour éviter à vous et à la police nationale congolaise, d’être impliqués dans une situation qui n’honorerait ni l’un ni
l’autre. En effet, en votre qualité de haut représentant du service de l’ordre, il conviendrait de vous soumettre aux décisions judiciaires rendues par les cours et tribunaux », a écrit le général Dieudonné Amuli.

 

Pour bon nombre d’analystes, ce feuilleton rappelle la vieille époque de la deuxième République où une catégorie d’individus considérés comme des « intouchables » pouvaient tout se permettre, se considérant ainsi au dessus de la loi. Une époque où
n’importe quel officier militaire pouvait prendre de force un bien d’autrui sans être inquiété, car bénéficiant de la haute protection du maréchal-président de la République, lui-même se considérant au dessus de la mêlée.

 

Or, au stade où nous sommes, des efforts considérables ont été fournis par la République démocratique du Congo qui instaure petit à petit l’Etat de droit. Un Etat où aucun individu, fut-il officier supérieur de l’armée ou de la PNC, ne peut s’hasarder de saper les décisions des cours e t tribunaux, aux risques de s’exposer à la rigueur de la loi.

 

Ainsi donc, les étudiants de l’Université Révérend Kim demandent au chef de l’Etat de s’impliquer personnellement dans ce dossier afin de leur permettre d’être rétablis dans leurs droits en faisant respecter la loi ainsi que les décisions de la justice
congolaise, lesquelles décisions sont exécutées au nom du chef de l’Etat.

 

L.P./CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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