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Kinshasa : La Garde Républicaine déploie ses nouvelles recrues pour assainir la Tshangu
Sous instruction directe du Commandant suprême des FARDC, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, la Garde Républicaine a lancé depuis jeudi dernier une vaste opération de salubrité publique dans plusieurs zones du district de la Tshangu, à Kinshasa. Le Général-Major Kabi Kiriza Ephraim, Commandant de la Garde Républicaine, a supervisé le déploiement des nouvelles recrues issues du Centre d’instruction de Kibomango.
Objectif : désengorger les quartiers et restaurer l’hygiène urbaine

Ces jeunes recrues ont été mobilisées pour appuyer les efforts de dégagement des voies, de curage des caniveaux et de nettoyage des espaces publics, dans un contexte où l’insalubrité et la stagnation des eaux constituent des facteurs aggravants d’épidémies saisonnières.
Selon un officier responsable sur place, cette opération ne se limite pas au nettoyage immédiat : « Ces recrues recevront également une formation complémentaire axée sur la réhabilitation des infrastructures essentielles, les interventions d’urgence en cas de catastrophes naturelles, la protection de l’environnement et le soutien au développement durable », a-t-il déclaré.
Il précise que cette approche vise à renforcer les capacités d’intervention civilo-militaires lors de situations d’urgence ou lorsqu’un retard critique est constaté dans les services de salubrité.
Un engagement inscrit dans la tradition de service public

Ce nouveau déploiement s’inscrit dans une dynamique déjà observée en RDC où, à plusieurs reprises, l’armée a été appelée en appui pour des travaux à caractère communautaire, communément appelés salongo. Qu’il s’agisse d’opérations de désengorgement des drains, de nettoyage des avenues ou de soutien logistique lors de crises, les militaires ont régulièrement prêté main-forte aux autorités locales.
Pour les habitants de la Tshangu, l’arrivée de ces nouvelles recrues constitue un renfort bienvenu dans un district fortement touché par l’insalubrité et la pression démographique. Les opérations menées devraient contribuer à améliorer la qualité de vie, réduire les risques d’épidémies et restaurer une meilleure fluidité dans les principaux axes.
Vers une approche durable de la salubrité

Au-delà de l’intervention ponctuelle, la Garde Républicaine ambitionne de mettre en place un modèle d’appui durable aux collectivités, en formant une nouvelle génération de militaires sensibilisés aux enjeux environnementaux, à la gestion de risques et au développement communautaire.
Ce déploiement marque ainsi une étape supplémentaire dans la volonté des autorités de renforcer la collaboration entre l’armée et la population, dans un esprit de service public, de proximité et de solidarité nationale.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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« Il n’y aura pas de paix sans justice » : Félix Tshisekedi place son mandat à la tête de la CIRGL sous le signe de la sécurité et de l’intégration
Devant onze chefs d’État et les délégations pays africains, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a officiellement pris la présidence de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) lors du neuvième sommet. Dans un discours dense et déterminé, il a rappelé que la stabilité, la sécurité et le développement, piliers établis en 2010, demeurent « la fondation essentielle de notre communauté ».
Le chef de l’État a insisté sur l’importance d’appliquer pleinement le Protocole de non-agression et de défense mutuelle, en y associant une coopération judiciaire renforcée. Il a souligné que la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et l’avancement du programme d’intégration économique constituent des priorités absolues. « Il n’y aura pas de paix sans justice, pas de stabilité sans sécurité partagée, pas de développement sans intégration réelle », a-t-il martelé dans un passage de son allocution.
Félix Tshisekedi a ensuite présenté les cinq axes majeurs qui orienteront son mandat : la réforme institutionnelle de la CIRGL, le rétablissement de la sécurité régionale, le renforcement de la coopération judiciaire, la traçabilité effective des minerais pour combattre les trafics, et l’accélération de l’intégration économique. Ce programme, a-t-il expliqué, marque « l’entrée dans une phase d’exécution accélérée du pacte qui unit les pays membres ».
Il a également réaffirmé la position ferme mais ouverte de la RDC à la tête de l’organisation, garantissant une présidence « intransigeante sur la souveraineté, l’intégrité territoriale, la non-agression et le refus de tout soutien aux groupes armés », tout en demeurant disposée au dialogue politique inclusif. Le Président a par ailleurs insisté sur la nécessité d’associer les femmes, les jeunes, les autorités locales et les communautés, acteurs essentiels d’une paix durable.
En conclusion, Félix Tshisekedi a appelé les pays membres à mobiliser leurs efforts pour transformer la région. « Nous ne choisirons plus entre sécurité et développement, entre souveraineté et intégration, entre justice et réconciliation. Nous choisirons tout, ensemble, avec méthode, courage et loyauté », a-t-il lancé, invitant ses pairs à faire de ce neuvième sommet un tournant historique pour la Région des Grands Lacs.
Dorcas Mwavita
