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Kinshasa devient la première ville Francophone au monde avant Paris

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Pour la première fois dans l’histoire, Paris a perdu son statut de première ville francophone de la planète.Pour la première fois dans l’histoire, Paris a perdu son statut de première ville francophone de la planète rappote l’agence REUTERS.

Quelle est la plus grande ville francophone du monde ? Paris ? Vous n’y êtes pas. Montréal ? Bruxelles ? Encore moins. Non, la bonne réponse est Kinshasa, en République démocratique du Congo.
La Ville lumière figure désormais à la deuxième place de ce classement, devant Abidjan, Montréal, Casablanca, Yaoundé, Douala, Antananarivo, Dakar et Alger, pour ne citer que les dix premières.
“Dans son rapport “Les villes du monde en 2016″, l’ONU indique que Kinshasa comptait 12,1 millions d’habitants au 1er juillet 2016, soit davantage que l’agglomération parisienne, estimée à 10,9 millions”, précise Ilyes Zouari, le président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF).

C’est le fait majeur de l’histoire du français de ces dernières années et il est largement passé inaperçu : la France est devenue minoritaire dans le monde francophone.
Et le mouvement ne fait que commencer.
“Dans quelques décennies, 70 % des locuteurs de notre langue vivront en Afrique et moins de 20 % en Europe. Bien sûr, on peut pinailler en contestant la fiabilité des recensements et en se demandant si l’appellation “locuteur du français” doit être réservée à ceux qui pratiquent cette langue au quotidien de manière aisée ou élargie ou toute personne capable de soutenir une conversation simple de temps en temps. Mais cela ne modifie qu’à la marge le constat : les Français n’ont plus le monopole du français,” note Ilyes Zouari, le président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF).

Faut-il s’en inquiéter ?
Sûrement pas ! En fait, ce retournement traduit l’incroyable succès de ce qui n’était au haut Moyen Age qu’une forme de bas latin parmi d’autres et qui, au fil des siècles, a fini par s’étendre sur la planète entière.
Cela vaut mieux, beaucoup mieux, que de faire partie des 2 000 langues qui, par les hasards de l’histoire et des rapports de force, risquent d’avoir disparu d’ici à la fin du siècle.

“En revanche, il est clair que nous allons devoir abandonner certaines de nos postures traditionnelles. Et ce pour une raison simple : le français n’appartient pas seulement à ses écrivains, à ses enseignants, ni même à ses académiciens, mais à l’ensemble de ses locuteurs. Aussi notre idiome va-t-il nécessairement s’ouvrir davantage au vocabulaire des autres pays de la francophonie. Dans quelque temps, nous utiliserons peut-être le suisse agender (noter un rendez-vous), le québécois divulgâcher (“spoiler”), l’antillais maman-violon (violoncelle), le haïtien bêtiser ou le wallon avant-midi. Et nous puiserons, je l’espère, dans l’exceptionnel lexique venu d’Afrique.
Personnellement, j’ai un faible pour le sénégalais camembérer (sentir mauvais des pieds), le tchadien cadeauter (ou cadonner), le camerounais motamoter (réciter mot à mot des phrases de manière mécanique, sans comprendre ce que l’on dit) ou le congolais deuxième bureau (maîtresse),”
affirme Ilyes Zouari, le président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF).

Il semble acquis en tout cas que l’origine de la norme va se déplacer, quitter les rives de la Seine et s’ouvrir au vaste monde, sachant qu’il s’agit là d’un enrichissement et non d’une perte.
Comme le souligne le linguiste Bernard Cerquiglini, “la norme ne doit pas être un corset, mais un creuset. Il faut penser une francophonie de l’élan, non du purisme”. Une invitation à la variante, à l’hybridation, à la bigarrure, tous procédés qui, bien pensés, constituent une formidable manière de galvaniser encore un français qui n’a jamais aussi bien porté son nom de langue vivante.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET


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Mwant Jet : Les agents disent “NON” à la disparition de la compagnie aérienne ! 

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Ce jeudi 18 avril 2024, les agents de “Mwant Jet” ont pris d’assaut la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete pour manifester leur mécontentement contre toute décision tendant à liquider leur compagnie aérienne. À les en croire,  au-delà des méandres juridiques, la justice congolaise devrait tenir compte de la situation économique précaire que traverse le pays et épargner des centaines de famille qui dépendant de cette société, l’une des rares qui fonctionne encore dans le secteur aérien national. 

Interrogé sur les contours de cette affaire, Me Serge Jabur, avocat du collectif Mwant Jet qui a saisi la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete en tierce opposition contre l’arrêt RCA 264 rendu le 3 avril dernier, lequel arrêt a annulé le jugement du Tribunal de commerce de Kinshasa/Matete ayant prorogé le mandat de l’administrateur provisoire pour 6 mois, explique que les travailleurs ont estimé que cette décision leur portait préjudice, car créant un vide à la tête de Mwant Jet. “ Ce vide ne profite nullement aux intérêts des travailleurs en ce que l’administrateur provisoire était accepté comme dirigeant provisoire auprès de l’AAC”, a-t-il fait savoir.

Comme dirigeant responsable, martèle l’avocat, c’est lui qui doit conduire toute la procédure en vue de l’obtention du certificat des transporteurs aériens de la compagnie. ” Il faut rappeler que cette procédure est arrivée quasiment à sa dernière phase et la présence de l’administrateur provisoire est primordiale. Les travailleurs ont estimé que cette décision leur porte préjudice puisque si l’administrateur provisoire n’est pas là, on ne saura pas continuer cette procédure et dans ce cas la compagnie ne pourra pas non plus reprendre son exploitation. Imaginez que si elle ne reprend pas son exploitation, les travailleurs vont se retrouver au chômage. Raison pour laquelle ils demandent à la Cour d’annuler cette décision !”, a-t-il ajouté.

Il convient de noter qu’à l’audience de ce jeudi, les avocats de Mwant Jet ont, dans leur plaidoirie, demandé, dans un premier temps, la suspension de l’exécution de cette décision par la Cour. Ceci aura pour avantage de permettre à l’administrateur provisoire de poursuivre et de parachever le processus de certification qu’il avait entamé avec Mwant Jet.

Dans l’autre affaire, précise Me Jabur, les mêmes travailleurs ont fait tierce opposition puisqu’il y a un arrêt de la Cour rendu à la même date, lequel avait confirmé la saisie conservatoire de l’avion, alors que créance pour laquelle la saisie a été pratiquée n’existe pas. ” Ils ont intérêt de s’opposer parce que c’est le seul avion que dispose la compagnie. Comme la société est passée à la dernière phase de certification qui consiste, avec l’AAC, à faire un vol au niveau des différents escales que la société doit desservir, en l’occurrence Lubumbashi, Gemena, Kolwezi, etc. Et la société doit avoir un avion. Avec cette saisie confirmée, on ne pourra pas non plus utiliser l’avion puisque du fait de la saisie, il sera indisponible…”

Par ailleurs, prévient-il encore, le fait pour un avion de rester au sol sans voler, est susceptible de créer d’autres pannes qui peuvent encore entraîner des situations catastrophiques. Raison pour laquelle les agents ont fait également tierce opposition pour l’annulation de cette décision qui avait confirmé la saisie.

Comme pour le premier dossier, les avocats de Mwant Jet ont également aiguisé leurs armes pour plaider sur les mesures conservatoires tendant à voir la Cour ordonner la suspension de l’exécution de cet arrêt.

Rappelons que c’est depuis près de deux ans que la société congolaise d’aviation Mwant Jet est sous administration provisoire. Les observateurs avertis notent que les signaux de sa relance sont bons et rassurants grâce à Jean Pierre Pfingu (actuel administrateur provisoire). Avec le concours de Michael Yav Tshikung (l’un des associés de Mwant Jet), un plan de relance est déjà mis en œuvre pour remettre l’entreprise sur le bon chemin.

L’Associé Michael Yav, avons-nous appris, a négocié et obtenu, pour son compte, un crédit auprès d’une banque de la place pour soutenir financièrement le plan de sauvetage de cette entreprise. Dossier à suivre.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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