À la Une
Kinshasa: des journalistes chassés comme des malpropres dans une célébration de leur propre journée !
Tels des brebis galeuses, des journalistes ont été empêchés d’accéder à la salle de l’hôtel Béatrice qui abrite la cérémonie commémorant la journée internationale de la presse.
Ce vendredi 3 mai 2019, ils ont été contraints de croupir sous le soleil ardent dans la cour de Béatrice Hôtel à Kinshasa, capitale de la RD Congo. Ce qui est un manque de respect aux professionnels des médias, chassés de leur propre fête !
Motif: manque d’invitation d’accès à la dite cérémonie.
Il y a lieu de rire quand on sait que les journalistes sont censés accéder aux sources d’information et que c’est leur propre organe de régulation qui les empêchent d’y accéder. C’est franchement ridicule !
Un des journalistes de CONGOPROFOND.NET, Petit Ben Bukasa en a été victime et, avec lui, plus d’une cinquantaine d’autres journalistes possédant pourtant leurs cartes professionnelles de presse.
» On a été chassé comme des chiens et pourtant nous sommes journalistes au même titre que d’autres. Sur quel critère ces invitations ont été distribuées, » se plaint dans l’anonymat une journaliste assise à même sur le pavé de la cour dudit hôtel.
Il faut dire que les invitations ont été distribuées avec une partialité qui frôlent le favoritisme et le clientélisme.
On a favorisé les médias « célèbres » au détriment des médias moins connus. Ce qui est un acte condamnable, car devant la loi il n’y a ni grands ni petits médias.
S’agissant des médias en ligne qui foisonnent dans la capitale, seuls deux d’entre eux ont obtenu le précieux sésame.
C’est tout même regrettable de voir les médias en ligne autant méprisés, alors qu’ils abattent un travail de titan au quotidien.
Les responsables de l’association des médias en ligne de la RDC( MILRDC) doivent prendre des dispositions pour que ces genres des bévues ne se répètent.
Quand à l’UNPC, elle doit se poser de sérieuses questions sur sa manière de traiter les journalistes qui sont les premiers concernés dans sa mission et objectifs.
TMB/ CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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