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Kinoicité : Quête du sens et de l’identité Kinoise dans la pensée de Marco Banguli (Notes de lecture)
On le dit de plus en plus dans les milieux kinois : « Kinshasa a besoin d’un leadership fort pour ce combat politique de l’identité kinoise et pour combattre les antivaleurs incarnées par la kinoiserie ». Ces bribes de mots sont sorties d’un natif de Kinshasa. Lui, c’est Marco Banguli qui, au cours du vernissage de son opus intitulé « Kinshasa, mon village », porté sur les fonts baptismaux, le jeudi 03 mars dernier, au Roméo Golf dans la commune de la Gombe, a lancé un message d’espoir et d’espérance à la jeunesse Kinoise. Préfacé par feu le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, cette publication est postfacée par Léon Kengo Wa Dondo, ancien Premier-ministre et ancien Président du sénat. C’est lui qui a guidé les premiers pas de Marco Banguli en politique.
En parcourant cette auto-biographie de 255 pages publiée chez L’Harmattan, l’on perçoit bien évidemment l’altérité qui conduit cet auteur à interroger le système de valeurs kinois. Avant d’inviter le lecteur à questionner les principes essentiels qui fondent une humanité commune avec ceux perçus comme « étrangers de Kinshasa ».
A la quête permanente du changement à Kinshasa, son éloge du sens Kinois s’apparenterait à une poursuite wébérienne de l’identité perdue ou dilapidée par la Kinoiserie. Celle-ci incarnant, comme convenue avec « l’opium du Gouv provincial », à la vénalité, au bandistisme, à la corruption et à l’insalubrité, etc.
Comme Baudelaire dans « les Fleurs du mal », cette éminence grise de l’Union des démocrates indépendants (UDI), parti fondé sous la férule de Léon Kengo en 1991, nous brosse sa ville natale dans un tableau effrayant où l’on y voit une mégalopole s’engager dans un processus d’effritement des valeurs au fil des ans. Cela sans interpeller la morale publique !
Kinshasa : de la ville de rêves au cauchemar
Kin la Belle, transformée à Kinshasa la poubelle, s’évade au firmament de la poussière et d’embouteillages saupoudrée par la cruauté de la politicaillerie, épicentre du mal Congolais. Ville lovée sur les bras du Congo–sur une section où le fleuve après un parcours de plus de quatre mille kilomètres à travers l’une des forêts tropicales les plus luxuriantes du globe, s’étale sur le Pool Malébo comme un géant assoupi, comme l’écrivit C. D. Gondola (2003), mérite mieux contrairement à la crise urbaine subie actuellement.
Déjà en 1961, Joseph Kabasele (alias Grand Kallé) a vu ces obstacles lorsqu’il composa une chanson qui, à elle seule, symbolise les tribulations d’une ville miroir qui séduit, éblouit et déroute les jeunes migrants qui y affluaient. La chanson « O Kisasa Makambo », comme la plupart des succès musicaux des années 1960, commence sur un air de complainte assez banale pour ces années : un jeune migrant, ruiné par le train de vie dispendieux auquel l’oblige une amante, se plaint à ses amis et doit se résoudre à battre en retraite au village qu’il avait quitté. Faut-il alors quitter la ville et rentrer chez soi ? Dans ce récit d’homme d’affaires et politique, par ailleurs, Marco dévoile l’un des pans de ses vieux souvenirs. On y voit clairement que Kin la Belle tente de résister et surfer entre une agglomération hospitalière et une ville devenue « cauchemardesque », comme l’écrivit, Gide en 1893.
Ce Kinois pur-sang, né le 13 mars 1944 à Maluku replace l’histoire de Kinshasa grâce aux témoignages recueillis, la tradition orale aidant, auprès d’acteurs importants possédant d’importantes données bien qu’atteintes de décrépitude. On y découvre des récits fascinants sur son passage à l’internat de Kunzulu (1955-1957) ; à la paroisse Ste Thérèse N’djili (septembre 1957-juin 1959). Enfin, viendra la boucle respectivement de la paroisse Sainte Marie (Notre-Dame)/Lingwala (1959-1962) et l’étape de l’internat du Collège Albert 1er (1962-1965).
Si, par ailleurs, beaucoup d’illustres personnages Kinois disparaissent sans rien laisser à la postérité, alors que leurs écrits auraient permis une meilleure lecture et connaissance des événements qui ont émaillé l’histoire, son expérience universitaire est une véritable orientation pour les jeunes générations. Dans ce chef d’œuvre mémoriel, Marco Banguli évoque une ville, comme Victor Hugo évoquait le Paris de 1482 dans « Notre-Dame de Paris » (sous-titre : 1482) et le Paris de 1830 dans « Les Misérables ». L’auteur en évoque, des moments de souvenirs sordides mais aussi exaltants passés à l’Université Lovanium (1965-1966). Comme beaucoup d’autres étudiants, il a assisté aussi à la pendaison « des conjurés de la pentecôte, à l’emplacement du Stade de Kamanyola, débaptisé Stade des Martyrs actuellement. Cela avant d’atterrir à Bruxelles en novembre 1966 pour parachever ses études à l’Université de Liège (1966-1970).
Un comeback à la lisière de la faillite de l’Etat au Zaïre
A son retour au pays, Marco Banguli aborde la vie professionnelle d’abord à la Société financière de développement (SOFIDE) où il va découvrir au cours d’un séjour à Goma, Cyprien Rwakabuba qui finira par l’adopter comme son fils. Il rejoint 6 mois après la SOFIDE, le Cabinet Paul Mushiete aux Poste, téléphones et télécommunications (PTT) en mars 1971.
D’ailleurs, ce Ministre parraine son mariage en le 4 mars 1972. Il quitta en Avril 1972, les PTT pour la Société de gestion et de financement (SOGEFI) où il va découvrir Vénant Kinzonzi d’heureuse mémoire pour avoir animé avec lui, Los Nickelos, un orchestre d’étudiants Zaïrois en Belgique dont les tubes « Bibi ya poso moko » de Zizi Nzanga & Youna, « Topesi ye kombo Eminence » de Tony Dee Bokito, ont fait vibrer Kinshasa. Le vieux Marco, comme aiment l’appeler les Kinois, est un pur produit de cette mixture du succès et de prouesses professionnelles.
Il a connu certainement, trop jeune, la gloire et l’honneur. Choses qui les poursuivront dans le monde des affaires et politique au début des années 1990 lorsqu’il est nommé au Gouvernement Kengo, comme Ministre de l’économie.
Ce, après avoir passé 10 ans, à l’ANEZA comme entrepreneur sous le label d’Electro-Diesel (BOSCH)-1978- ; Deutz-Zaïre (1984) ; FANAIR (1986). Choses étranges : ces investissements seraient balayés pour la plupart, par la crise politique après la libéralisation politique de 1990 et les pillages de septembre 1991 à Kinshasa.
Lorsqu’il rappelle tous ces événements socio-économiques de sa ville natale, cet ancien Président de la Coordination pour le Développement de Kinshasa (CODEK) créée en 2006 et de Baobab, Kinshasa désignerait pour lui, le plus souvent, le lieu de narration comme élément référentiel de l’identité. D’où sa raison de chercher un sens à donner pour cette ville de 15 millions d’habitants qui l’a vu grandir et gravir tous les échelons de l’arène politique.
Ainsi, épinglant deux personnalités dans la classe politique congolaise qui peuvent constituer des repères d’espoir pour les jeunes générations, l’auteur n’hésite de citer : feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba pour son combat, sa détermination, son abnégation dans l’instauration de la démocratie en RDC. Léon Kengo aussi, pour sa passion de l’État, la rigueur dans la gestion des affaires de l’État sans état d’âme, et sans vénalité.
Repenser l’identité urbaine pour une inclusion sociale à Kinshasa
A force de lire son opus, on y découvre un leader passionné par le développement de sa ville natale, à la quête d’un essaim d’idées pour reconstruire la capitale Kinoise. Comment l’y parviendra-t-il ? La Kinoicité en est le substrat, résultant de ce travail intellectuel. Il est tiré des années 60 lorsque fut, à en croire Yoka Lye Mudaba, l’évocation apologétique d’une ville de Kinshasa « idéale », creuset d’hommes et des femmes au-dessus des mêlées ethnocentriques ; hommes et femmes ouverts à la civilisation de l’Universel ; hommes et femmes, mus par les sentiments idéalistes du beau, du vrai, du bien et de l’excellence! C’est cela : la « Kinoicité « , réfractaire à la « kinoiserie « , cruellement péjorative.
L’auto-biographie de cet ancien Ministre des finances remet enfin sur la sellette le débat amorcé par Mukoko Samba (1994) ; Bienvenu Bolia Ikoli (2014) ; Ahmed boubeker & Serge Mboukou (2021) ; Francis Lelo Nzuzi (1998, 2004) ; Yoka L., Mudaba (1995 ; 1999 ; 2018), etc. La réflexion sur l’identité Kinoise et la gouvernance urbaine avec ses déclinaisons sur l’environnement, la sécurité publique, la voirie urbaine et la planification du développement durable, etc.
Alain Parfait Ngulungu (Kinois)
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SCONNECT PLUS : La pépite congolaise qui propulse la transformation numérique en RDC
En à peine 3 ans, SCONNECT PLUS s’est imposée comme une référence nationale dans le domaine des technologies de l’information et des télécommunications. Fondée le 24 août 2022, cette entreprise jeune et ambitieuse, enregistrée sous le numéro CD/KNG/RCCM/22-B-02548 (IDNat : 01-F4300-N15150Q), symbolise le dynamisme de la nouvelle génération d’entrepreneurs congolais décidés à hisser la RDC au rang des économies numériques émergentes.

Derrière cette réussite, un tandem visionnaire : Moïse DIAFOUKA, fondateur passionné d’innovation, et Hugo BELANDO, Directeur Général, qui pilote avec rigueur le développement opérationnel de l’entreprise depuis le siège de Kinshasa-Gombe. Ensemble, ils ont bâti une structure solide, agile et à la pointe des technologies.
Un écosystème technologique au service des entreprises congolaises
Dans un pays où les infrastructures numériques demeurent encore en expansion, SCONNECT PLUS se démarque par son offre intégrée qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur technologique : « Nous ne vendons pas seulement des solutions, nous créons des connexions qui changent la manière dont les entreprises fonctionnent et se développent », explique Hugo Belando.
De la fourniture d’accès Internet sécurisé à la conception de réseaux privés performants, en passant par les systèmes de téléphonie d’entreprise, la radiofréquence et la vidéosurveillance, SCONNECT PLUS propose des solutions adaptées aux besoins de ses clients, qu’ils soient dans le secteur privé, public ou éducatif.
Cette approche holistique positionne l’entreprise comme un véritable partenaire de transformation digitale, capable d’accompagner la montée en puissance technologique des institutions congolaises.
Technologie et éducation : un engagement sociétal fort

Mais au-delà du business, SCONNECT PLUS inscrit son action dans une démarche à fort impact social, avec un accent particulier sur l’éducation et la formation des jeunes.
À travers son programme Sconnect Tech4School, l’entreprise introduit la robotique et la réalité virtuelle (VR/AR) dans les écoles congolaises. L’objectif ? Moderniser l’enseignement et stimuler la curiosité scientifique dès le plus jeune âge.
Dans la même logique, Sconnect Academy offre des formations professionnelles certifiées pour préparer les talents aux métiers du numérique, tandis que le programme Jeune & Entrepreneur accompagne les jeunes porteurs de projets à concrétiser leurs idées via des ateliers, podcasts et événements de networking.
Enfin, le Grand Salon Entrepreneurial (GSE), créé par la société, est devenu une véritable plateforme d’échanges et d’opportunités entre start-up, investisseurs et acteurs économiques du continent.
« Le numérique n’a de sens que s’il sert le développement humain. Chez SCONNECT PLUS, nous croyons que la technologie doit d’abord être un levier d’inclusion et d’émancipation », souligne Moïse Diafouka, fondateur de l’entreprise.
Une ambition continentale

En phase avec la vision du gouvernement congolais en matière de transition numérique, SCONNECT PLUS se veut un acteur clé de la souveraineté technologique africaine. L’entreprise ambitionne d’étendre ses activités dans plusieurs pays d’Afrique centrale et australe, tout en renforçant ses partenariats stratégiques avec des institutions locales et internationales.
Son slogan, « As we Share, we Grow », illustre parfaitement cette philosophie de croissance partagée et de développement collaboratif.
Contacts
🌐 Site web : www.sconnectplus.cd
📞 Siège social (Kinshasa) : +243 983 351 771
🌍 Programme Jeune & Entrepreneur (International) : +33 7 58 16 65 96
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