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Kasaï : plus de 500 Congolais brutalement expulsés d’Angola en deux semaines !

Le Programme national de l’hygiène à la frontière a enregistré du 14 au 30 avril plus de 500 Congolais refoulés clandestinement dans les postes frontaliers du Kasaï, province voisine de celle de Lunda Norte en République Angolaise. Ces Congolais révèlent des brutalités ayant conduit leur refoulement.
« Il était 3h du matin lorsque les militaires ont débarqué dans nos maisons. Ils nous ont ligoté et embarqué dans un véhicule jusque dans un poste situé en brousse. Ils nous ont sérieusement tabassé avant de nous ravir tous les biens ainsi que l’argent que nous possédions. Après tout, ils nous ont embarqué jusqu’à la frontière. Arrivé chez nous, nous avons été enregistrés et nous avons passé tous les tests liés au coronavirus », expliqué l’un d’eux.
L’un des officiels explique que ces Congolais ont été refoulés par manque des documents officiels.
» Ils étaient en situation d’irrégularité. Nous avions depuis le 14 avril jusqu’au 30 du mois passé enregistré 415 Congolais au poste frontalier de Kamako dont 315 hommes à Mayanda. Dans un autre poste nous avions enregistré 4 personnes. Les postes frontaliers de Kanjandi et Kabuakala ont enregistré respectivement 43 et 40 personnes », expliqué Christian Mabedi, chef territorial du programme national de l’hygiène à la frontière basé à Kamako.
Ces refoulés passent nuit à la belle étoile. Jusqu’ici, aucune intervention des autorités provinciales n’a été observée. Les habitants de ces postes frontaliers craignent de résurgence d’autres maladies dans la région liées aux mauvaises conditions de vie de ces compatriotes.
MUABILAYI/CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET