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Kasaï oriental : scandaleux détournement des fonds alloués à la réhabilitation de l’hôpital général de Tshishimbi !
La société civile de la ville de Mbuji-Mayi, province du Kasaï oriental, alerte les autorités sur le détournement des fonds alloués aux travaux de réhabilitation de l’hôpital général de Tshishimbi situé dans la zone de santé qui porte le même nom. Ces travaux financés par l’Union Européenne, sont exécutés par l’entreprise MLEK.
D’après les informations recoupées par CONGOPROFOND.NET, les matériaux utilisés pour la réhabilitation de cette infrastructure de base ne sont pas appropriés.
Martin Kasongo, avocat au barreau du Kasaï oriental qui nous livre cette nouvelle, appelle à l’implication des autorités provinciales et nationales. » Les matériaux utilisés pour la construction ou la réhabilitation de cet ouvrage ne sont pas fiables. On y utilise des briques cuites à la place des blocs de ciment. Et pourtant tous les moyens financiers étaient disponibles. Quand on essaie de poser la question, cette entreprise explique que les briques cuites produisent de la chaleur. C’est qui est faux ! Nous condamnons cet acte et interpellons les autorités », a-t-il expliqué à congoprofond.net.
Face à cette supercherie, la population de Tshishimbi a exprimé sa colère à plusieurs reprises, aucune intervention des autorités.
» Vous savez que cette entreprise a détruit un dépôt construit depuis 1922 par la MIBA pour entreposer des biens afin que ça soit ajouter à leur bâtiment qu’ils appellent abusivement Hôpital. Ce dépôt construit de pierre en pierre avec une charpente métallique est perdue. Il faut y aller après une pluie, c’est un drame », s’inquiète-t-il.
Au moment où des efforts sont faits pour moraliser la gestion de la chose publique, les décideurs politiques sont vivement appelés à se pencher sur ce cas précis de détournement en plein air et éventuellement sévir les responsables de ces actes.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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