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Kasaï : L’UNADE cogite sur la réélection de Félix Tshisekedi en 2023

l’Union des nationalistes pour la démocratie et le développement (UNADE)/fédération de la province de Kasaï concocté déjà des stratégies pour la réélection du président de la République Félix Antoine Tshisekedi en 2023.
C’est Médard Kabuadu, coordonateur provincial de cette formation politique chère au député national Philo Mbale, qui l’a déclaré dans une Interview accordée à la presse, ce samedi 31 octobre 2020, à l’occasion d’une séance de formation ayant réuni les présidents des comités locaux venus de différents villages du Territoire de Tshikapa, chef-lieu de la province de Kasaï. La confrérie politique s’est axée sur « l’unadelisation » de ce territoire par la nouvelle technologie politique, génitrice d’une classe moyenne.
« Nous avons briefé ces animateurs sur l’idéologie des présidents cellulaires de l’UNADE/Tshikapa et le vade-mecum portant toutes les stratégies importatissimes pour la réélection du Président de la République et la conquête d’une majorité parlementaire non négociable avec L’UNADE. Je suis convaincu que Félix Antoine Tshisekedi sera réélu en 2023, et ça, c’est sûr », a-t-il dit.
Médard Kabuadu a appelé les cadres et membres de ce parti dans cette province à soutenir la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi, et à se mobiliser pour sa réélection effective en 2023, tout en implantant l’UNADE dans tous les secteurs et territoires de Tshikapa.
Venus depuis jeudi dernier à Tshikapa sur invitation du coordonateur provincial, ces leaders locaux ont suivis avec intérêt ce séminaire. Ils ont affirmé être très satisfaits et ils ont indiqué que leurs bases respectives épargnent déjà pour payer la caution électorale de candidat Félix Antoine Tshisekedi en 2023.
Notons que l’UNADE/Kasaï compte déjà une vingtaine de cellules, dont une dizaine dans la ville et 17 dans le territoire.
Clementus Lusamba Lua Mbombo/Congo profond.net
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET