Politique
Kasaï : Le gouvernement provincial dépose le projet de reddition des comptes du budget rectificatif 2024

Le ministre provincial des Finances du Kasaï, Bazin Pempe, a déposé ce mercredi 28 mai 2025 à l’Assemblée provinciale le projet d’édit portant reddition des comptes du budget rectificatif 2024. Il était accompagné de Cédric Ngwamah Mangila, conseiller financier du gouverneur de province.
« Le gouvernement Mukendi est un gouvernement qui respecte la loi. Nous respectons également l’organe délibérant, dont nous sommes l’émanation. Nous avons voulu nous conformer à la Constitution, mais aussi à la loi relative aux finances publiques du 17 juillet 2011, en déposant ce projet dans le délai légal », a déclaré Bazin Pempe.
Selon lui, les recettes du budget général rectificatif sont arrêtées à 584 378 312 583,12 CDF (cinq cent quatre-vingt-quatre milliards trois cent soixante-dix-huit millions trois cent douze mille cinq cent quatre-vingt-trois francs congolais et douze centimes), contre 433 207 762 336,12 CDF pour le budget initial. Cela représente une augmentation de 25,86 %.
Le projet sera présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, devant les députés provinciaux dans les jours à venir.
Lua Mbombo/CONGO PROFOND.NET
Education
RDC : Patrick Namazihana dénonce la désinformation sur la levée de la gratuité de l’enseignement dans les zones en guerre

Le député national Patrick Namazihana, élu de Bukavu (Sud-Kivu), affirme qu’il n’y a aucune suspension de la gratuité de l’enseignement primaire public dans les zones de guerre de l’Est de la République démocratique du Congo, contrairement à certaines informations relayées ces derniers jours.
L’élu du Sud-Kivu a tenu à rassurer les parents et les enseignants des provinces affectées par le conflit, affirmant que le gouvernement n’a pris aucune mesure officielle levant la gratuité scolaire dans ces territoires.
« J’ai entendu dire que la gratuité de l’enseignement ne s’appliquait plus dans les villes prises par les rebelles. C’est faux ! Dans les écoles publiques de l’Est, la gratuité est toujours effective. Si des parents se voient réclamer des frais, qu’ils le disent publiquement — je convoquerai le ministre de l’Enseignement pour en parler », a-t-il déclaré avec fermeté.
Patrick Namazihana, qui dit avoir fait de l’éducation, de la santé et de la sécurité ses trois priorités parlementaires, appelle les parents et les élèves à défendre leur droit à l’instruction gratuite, une mesure-phare du Président Félix Tshisekedi.
« Je me battrai pour que la gratuité soit respectée partout, même là où la guerre fait rage. C’est un droit, pas une faveur », a-t-il insisté.
L’élu du Sud-Kivu a aussi évoqué la détresse humanitaire dans son fief, affirmant suivre de près la situation de ses électeurs déplacés dans plusieurs pays voisins. Il a rappelé que sa propre famille vit encore dans cette région meurtrie, ce qui rend son engagement personnel et profondément humain.
« Je vis leur douleur. Je sais ce que vivent les familles restées sur place. C’est pourquoi, à mon niveau, je reste mobilisé pour que les enfants continuent à apprendre, que les malades soient soignés et que la sécurité revienne », a-t-il ajouté.
Réélu pour un second mandat, Patrick Namazihana se dit prêt à interpeller les ministres sectoriels dès la reprise effective des travaux parlementaires. Il espère que le blocage institutionnel à l’Assemblée nationale prendra fin rapidement, afin de pouvoir porter les voix de l’Est sur les grandes questions sociales et humanitaires.
Dorcas Mwavita