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Kasaï : La Lucha manifeste pour exiger l’éclairage public à Tshikapa

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Les militants du mouvement citoyen lutte pour le changement (Lucha) section du Kasaï, sont descendus dans la rue ce vendredi 28 août 2020, pour réclamer le rétablissement de l’éclairage public à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.

Dans un mémorandum lu et mis à la disposition de l’exécutif provincial, la Lucha sollicite l’implication des autorités politico-administratives, afin de trouver une solution satisfaisante dans un bref délai.

« Nous, jeunes conscients de Lucha, agacés par la situation chaotique que traverse la province du Kasaï, exigeons le rétablissement de l’éclairage public, la réduction de la facturation du prix de location compteur par la société EDC (électricité du Congo), ainsi que la baisse du prix de l’eau dans les bornes fontaines à travers toute la ville de tshikapa dans un bref délai, avant que le pire n’arrive ». A fait savoir l’un de ces militants à Congo Profond.net.

Ce mouvement rappele également au gouvernement provincial de trouver un compromis avec la société EDC, afin de réduire le prix de la location compteur à 3$, pour ainsi permettre à toute la population d’avoir accès à l’électricité.

Pendant ce temps, un bassin d’eau vendu à 100fc se négocie aujourd’hui à 500 Franc congolais, et la location compteur revient pour le moment à 10$ au terme de chaque mois, sans compter le 10kw facturés à 5 dollars américains.

« Si vous êtes incapables de résoudre nos problèmes, Dégagez ». Lit-on sur les affiches de la Lucha à l’attention du gouvernement provincial.

Signalons aussi que cette marche a connue un itinéraire considérable : en commençant par le marché central et moderne de Kamalenga, en passant par la MONUSCO, pour enfin chuter au gouvernorat du Kasaï. Il convient aussi de notifier la forte et active présence des éléments de la police nationale sur certaines altères de Tshikapa, pour assurer l’ordre et l’encadrement de ladite marche.

Clementus Lusamba Lua Mbombo à Tshikapa


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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