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Société

Kasaï Central : Katende, la centrale hydroélectrique à mi‑parcours… et déjà sous tension

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Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Katende, dans le Kasaï Central, affiche un avancement officiel de 45 %, a annoncé ce vendredi Teddy Lwamba, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité. Un chiffre censé rassurer, alors que la population locale attend des résultats concrets face aux coupures à répétition.

Cette progression a été présentée à l’issue d’une réunion de conciliation réunissant tous les acteurs du chantier : entreprises prestataires, fournisseurs d’équipements et représentants de l’État. Selon le ministre Lwamba, la coordination est « satisfaisante » et le rythme de livraison du matériel reste « conforme aux objectifs gouvernementaux ». Reste à voir si cette harmonie tiendra lorsque viendra l’heure des tests et de la mise en service.

Pensée comme un levier clé pour réduire les fréquentes pénuries d’électricité dans la région, la future centrale de Katende doit non seulement alimenter industries et entreprises, mais aussi soulager enfin les foyers. À 45 %, on est encore loin du compte : la vraie épreuve commencera lorsque l’eau devra tourner les turbines sans accroc.

Ce chantier s’inscrit dans la vaste politique énergétique de Kinshasa, qui vise à diversifier les sources d’approvisionnement et moderniser le réseau national. Les ambitions sont grandes ; les retards et surcoûts, eux, ont déjà fait la une à maintes reprises. Les autorités assurent qu’elles veillent au grain : la moindre défaillance pourrait transformer un projet stratégique en nouvelle promesse oubliée.

En définitive, la centrale de Katende représente un pari pour le développement économique et social du Kasaï Central — et peut‑être un test de la capacité du gouvernement à tenir ses engagements. Les prochains mois seront décisifs : soit cette infrastructure franchit sans heurts la barre des 100 %, soit elle rejoint la longue liste des chantiers inachevés.

Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET 

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À la Une

Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

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Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.

Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.

La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.

Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.

Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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