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Provinces

Kananga : Pose de la première pierre de l’Agence provinciale de la CNSSAP au Kasaï Central

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Une page importante de l’histoire administrative et sociale de la province du Kasaï Central s’est écrite ce mardi 18 novembre 2025 avec la cérémonie officielle de la pose de la première pierre du bâtiment qui abritera l’Agence provinciale de la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’État (CNSSAP).

Présidée par le Vice-Premier Ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, cette cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de province, Joseph Moïse Kambulu N’konko, du directeur général national de la CNSSAP, de la directrice provinciale, ainsi que de nombreuses personnalités politiques, administratives, syndicales et de la société civile.

Dans son discours, le gouverneur Joseph Moïse Kambulu N’konko s’est dit profondément reconnaissant envers le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour avoir porté son attention sur le Kasaï Central, à travers cette œuvre sociale majeure.

« Ce bâtiment incarne la matérialisation de la volonté du chef de l’État de doter les provinces des infrastructures publiques modernes et certifiées », a-t-il déclaré.

Prenant la parole à son tour, la directrice de moyens généraux de la de la CNSSAP/Kasaï Central a décrit les contours du bâtiment à ériger. Il s’agira d’un édifice à étage, équipé de systèmes modernes de surveillance par caméras, de dispositifs de contrôle d’accès pour tous les visiteurs ainsi qu’un encadrement administratif rigoureux.

L’infrastructure sera érigée sur un site stratégique de la ville de Kananga.

Le directeur général national de la CNSSAP a réaffirmé l’engagement du gouvernement, sous la houlette du Président Tshisekedi, à rendre la sécurité sociale plus accessible, tout en luttant contre l’exclusion des anciens agents de l’État. Il a également insisté sur l’enjeu de la jeunesse et de l’emploi local.

Dans son intervention très attendue, le VPM Jean-Pierre Lihau a réitéré sa détermination à accompagner la réforme de l’administration publique, en encourageant la mise à la retraite des fonctionnaires en fin de carrière et en intégrant progressivement les jeunes dans les structures de l’État.

« Ce bâtiment n’est pas seulement un projet d’infrastructure. C’est un symbole du renouveau de l’administration publique. La jeunesse du Kasaï Central sera prioritairement impliquée dans ce processus de rajeunissement des effectifs. C’est la vision du chef de l’État : une administration dépolitisée, méritocratique et accessible à tous », a-t-il martelé.

L’Agence CNSSAP de Kananga couvrira l’ensemble de la province, y compris les cinq territoires : Dibaya, Demba, Kazumba, Luiza et Dimbelenge. L’objectif est de rapprocher les services publics des fonctionnaires du Congo profond, mettant fin à la centralisation des prestations sociales à Kinshasa ou ailleurs.

Les travaux de construction, dont les fonds sont déjà disponibles, démarreront sans délai. Le Vice-Premier Ministre a annoncé que l’inauguration est prévue dans un délai maximum de huit mois. En attendant, une agence provisoire sera déjà opérationnelle pour accueillir les agents et assurer les premiers services de la caisse.

La cérémonie s’est clôturée dans une ambiance solennelle et pleine d’espoir, avec la pose de la première pierre par les autorités présentes. Ce moment symbolique marque le début d’un chantier porteur d’espoir pour des milliers d’agents publics du Kasaï Central, longtemps marginalisés dans les circuits de protection sociale.

Mike Tyson Mukendi/Congoprofond.net

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Butembo : La Synergie des mouvements citoyens et groupes de pression marche contre l’insécurité et dénonce l’« irresponsabilité structurelle » de l’État face aux massacres

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Les membres de la synergie des mouvements citoyens, groupes de pression et autres catégories sociales de Butembo ont investi les rues ce mardi 18 novembre 2025 lors d’une marche pacifique destinée à dénoncer la dégradation persistante de la sécurité dans les territoires de Lubero et Beni, où l’activisme des ADF continue de semer la mort.

Brandissant des pancartes condamnant à la fois l’insécurité et le « laxisme » du gouvernement congolais, les manifestants ont quitté l’esplanade de l’opérateur économique Kafekit avant de traverser le centre-ville et le boulevard Père Jérôme Masumbuko. Ils ont finalement rallié l’hôtel de ville de Butembo, où un mémorandum adressé au gouvernement central et au Haut Commandement des FARDC a été lu puis déposé officiellement.

Dans ce document, les protestataires dénoncent ce qu’ils qualifient « d’irresponsabilité structurelle » des autorités face aux massacres récurrents. Ils fustigent également la posture jugée passive, voire complice, des Wazalendo et de certains éléments des FARDC dans les zones d’extermination, ainsi que le « silence stratégique » des autorités locales et nationales. Les manifestants regrettent qu’une doctrine implicite semble s’installer, selon laquelle la guerre contre le M23 primerait sur la protection des populations civiles du Nord-Kivu.

Face à cette situation dramatique, la synergie formule plusieurs recommandations et exigences :

– Relèvement immédiat des forces : retrait des FARDC et Wazalendo actuellement cantonnés dans les zones des massacres, à remplacer par des unités disciplinées, formées et correctement supervisées ;

– Actions fortes et courageuses des autorités, afin de restaurer la confiance du public et ouvrir la voie à une véritable refondation sécuritaire ;

– Redéfinition des priorités sécuritaires : mettre fin à une hiérarchie où l’on protège le territoire au détriment des vies humaines ; reconnaître officiellement les massacres de civils comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en cours ;

– Publication des budgets alloués aux opérations sur le terrain et des résultats attendus ;

– Levée de l’état de siège, considéré comme inefficace dans l’accomplissement de sa mission ;

– Retour des élus nationaux dans leurs circonscriptions pour compatir avec leurs populations et réfléchir à des solutions réalistes.

Recevant ce mémorandum, l’autorité urbaine, le commissaire supérieur principal et maire policier Mowa Baeki Telly Roger, a appelé les manifestants à « penser autrement » plutôt que de multiplier les marches pacifiques. Selon lui, ceux qui souhaitent contribuer directement à l’amélioration de la situation sécuritaire pourraient envisager d’intégrer les forces de défense.

La situation sécuritaire demeure extrêmement préoccupante dans le territoire de Lubero, où les massacres attribués aux ADF se multiplient. Dans la nuit de vendredi à samedi derniers, plus de vingt civils ont été brutalement tués dans la localité de Byambwe, située à une quarantaine de kilomètres de Butembo.

Dalmond Ndungo / CONGOPROFOND.NET

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