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Kabinda : OLPA exige la reprise des émissions de la radio » Tokomi wapi »

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L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, exige la reprise immédiate et inconditionnelle des émissions de radio Tokomi Wapi, station privée émettant à Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, au centre de la République démocratique du Congo (RDC).
Radio Tokomi Wapi a été réduite au silence, le 3 février 2022 consécutivement à une décision de M. Jean-Hilaire Kazadi Mutambayi, Ministre provincial de la communication de suspendre le média jusqu’à nouvel ordre. Dans sa correspondance n°027/CAB/PROGOU/LOM/2022 du 3 février 2022, il accuse la radio de troubler l’ordre public en province en diffusant des émissions qui prêchent le tribalisme et dont les animateurs tiennent des propos discourtois à l’endroit des autorités locales et nationales, créant ainsi une confusion entre les ethnies.
Cette suspension à durée indéterminée est intervenue peu après la diffusion sur les antennes de radio Tokomi Wapi, d’une émission dénommée » Face au public ». Au cours de cette émission Médard Ngoyi, présentateur, et ses invités Anaclet Nzimbu et Belorme Poshi, respectivement député provincial de Lomami et coordinateur du mouvement citoyen Mwana Mboka, ont longuement échangé sur les obstacles qui freinent le décollage de la province de Lomami.
Tout en dénonçant le caractère hâtif et excessif de cette mesure de suspension, OLPA appelle le Ministre provincial de la communication à lever immédiatement et inconditionnellement cette décision qui porte gravement atteinte au droit d’informer et d’être informé garanti par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. OLPA tient à préciser que seul le régulateur public des médias CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication) est habilité à prendre cette décision, mais en conformité avec la loi du 10 janvier 2011.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Affaire « Mukebayi-Safu »: Le CSAC diminue les jours de suspension de CML13TV, augmente ceux de Louis-France Kuzikeza et confirme l’embargo de 90 jours contre les députés

Les hauts conseillers du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) réunis en plénière, ce vendredi 26 mai 2023, ont réévalué les mesures conservatoires prises en date du 22 mai dernier à l’endroit de la chaîne de télévision CML13TV, l’animateur de l’édition spéciale « Libre Opinion », ainsi que les invités.
Des débats houleux qui s’en sont suivi, il ressort:
– la diminution du nombre de jours de suspension de la chaîne de 45 jours à 30 jours
– l’augmentation du nombre de jours de suspension de l’animateur, de 72 jours à 90 jours
– un embargo de 90 jours sur les médias émettant à Kinshasa aux invités, les députés Daniel Safu et Mike Mukebayi
Le CSAC a en outre demandé la collaboration des médias pour l’application stricte de ces mesures.
Rappelons que dans un communiqué publié lundi 22 mai dans la soirée, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) a regretté le « spectacle désolant diffusé samedi 20 mai par la chaîne de télévision CML13 TV ». Par conséquent, des sanctions à la chaîne, au présentateur de l’émission et à ses invités étaient tombées.
Ainsi le signal de la chaîne a été suspendu pour une durée préventive de 45 jours, tout en exigeant les documents administratifs, la grille des programmes et le cahier de charges avant sa reconnexion. Le journaliste Louis-France Kuzikeza, quant à lui, était frappé d’une « suspension de passage dans tous les médias de la RDC pour une durée de 72 jours avec possibilité des actions disciplinaires éventuelles » de la corporation des journalistes (UNPC).
Pour le CSAC, le journaliste Louis-France Kuzikesa a pêché contre tous les principes fondamentaux et toutes les règles de la profession en organisant une prestation médiatique dont le contenu a fait véhiculer un discours de la haine ainsi que des propos tendant à inciter à la violence contre une tribu et à des attaques personnelles dans cette édition spéciale.
Au sujet des invités, Mike Mukebayi (député provincial) et Daniel Safu (député national), en qui cet organe de régulation trouve « une volonté délibérée de mettre en péril la cohésion nationale », ils étaient privés pendant une durée de 90 jours de passer dans les médias émettant en RDC.
Le Bureau du CSAC a recommandé même aux chambres parlementaires concernées d’ouvrir des actions disciplinaires pour décourager cette délinquance dans les médias.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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