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Justice : des ONG africaines opposées aux sanctions des USA  contre la Procureure de la CPI et d’un membre de son bureau

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Dans une déclaration parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, ce lundi 7 septembre, des organisations non gouvernementales africaines ont élevé leurs voix pour condamner les sanctions individuelles imposées par les États-Unis à l’endroit de la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, et du chef de la Division de la Complémentarité et coopération au sein du Bureau du Procureur.

Ces sanctions, selon ces structures, constituent une atteinte grave et sans précédent au système de justice pénale internationale mis en place par les États parties au traité de Rome créant la Cour pénale internationale en 1998.

 » Toute mesure qui viserait à empêcher la Procureure de la CPI d’accomplir son mandat en toute indépendance et impartialité constitue une entrave au Statut de Rome et à l’action de l’Assemblée des États parties », ont-elles déclaré.

Ainsi, elles prient instamment l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre la CPI contre les attaques politiques qui visent à « saper l’indépendance de la Cour et à dissuader la Procureure d’exercer son mandat en vertu du Statut de Rome ».

Ces ONG demandent à toutes les institutions et organisations africaines,plus particulièrement l’Union africaine, de dénoncer ces sanctions « inacceptables à l’égard de la Procureure et d’un membre de son bureau ».

Enfin, ces organisations africaines signataires renouvellent leur soutien au travail de la Cour pénale internationale et affirment être disposées à tout mettre en œuvre pour préserver son indépendance et son intégrité en tant qu’institution judiciaire internationale chargée de lutte contre l’impunité des auteurs des crimes les plus atroces qui touchent l’ensemble de membres de la communauté internationale.

Les Organisations signataires:

1.    Club des amis du droit du Congo, CAD (République démocratique du Congo) ;

2.    Bureau d’études et de réflexions pour le bien-être des communautés, BERCO (RDC) ;

3.    Agence de diffusion du Droit international humanitaire en Afrique centrale, ADDIHAC (RDC);

4.    Ligue pour la paix, les droits de l’homme et la justice, Lipadhoj (RDC) ;

5.    Coalition Centrafricaine pour la Cour pénale internationale (RCA);

6.    Observatoire Centrafricain des droits de l’Homme (RCA);

7.    Association Burkinabe pour la paix et les droits humains (Burkina Faso) ;

8. Coalition Burundaise pour la Cour pénale internationale ;

9. Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), (Côte d’Ivoire) ;

10. Le Centre marocain pour la paix et la loi (Maroc) ;

11. Coalition Ivoirienne pour la Cour pénale internationale (Côte d’Ivoire) ;

12. Réseau Equitas Côte d’Ivoire ;

13. Center for Human Rights and Rehabilitation (Malawi) ;

14. Coalition Malienne pour la Cour pénale internationale CM-CPI (Mali) ;

Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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