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Jeanne Blandine Kawanda Walwom et le pari gagnant de l’expertise congolaise à la CVM

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La résurrection spectaculaire de la drague Fatshi par les propres ingénieurs de la CVM symbolise une nouvelle ère de confiance, de souveraineté technique et de management par les résultats. Il y a des symboles qui pèsent plus lourd que leur propre tonnage. Madame Jeanne Blandine Kawanda Walwom a accompli l’impossible : transformer un fiasco en fer de lance.

La drague Fatshi, acquisition malheureuse de 2020, était devenue le triste emblème des maux qui rongeaient la Congolaise des Voies Maritimes : immobilisme, dépendance coûteuse à l’expertise étrangère et défiance envers le potentiel local. Aujourd’hui, le même équipement est devenu le standard d’une réussite 100% congolaise, portée par l’indomptable DG Jeanne Blandine Kawanda Walwom.

Acquise il y a cinq ans, la drague Fatshi n’avait connu qu’une longue immobilisation, ponctuée d’interventions de sous-traitants internationaux aux factures salées et aux résultats éphémères. Ce cercle vicieux de la dépendance semblait une fatalité, une illustration de plus de la difficulté à entretenir un outil industriel complexe. C’était sans compter avec la vision audacieuse de la nouvelle direction de la CVM.

Dès sa prise de fonction, la DG Kawanda Walwom a inscrit la remise en service de la drague Fatshi comme une priorité absolue, non seulement pour la navigation fluviale, mais aussi comme un acte de foi envers les compétences de son entreprise. Contre l’avis conventionnel qui prônait une nouvelle externalisation, elle a pris une décision forte : confier le défi le plus complexe aux propres techniciens et ingénieurs de la CVM.

Le pari de la confiance et les résultats éclatants

Ce pari, osé, s’est transformé en succès retentissant. Depuis le 10 juillet 2025, la drague Fatshi, entièrement réparée et opérée par les équipes de la CVM, assure au moins 12 heures de dragage quotidien. La preuve de cette performance a été actée le 12 août 2025 par une délégation du comité de surveillance (CVM-CEPAM-FEC). Le constat est sans appel : les travaux sont non seulement conformes mais excellents.

Et cerise sur le gâteau, l’atteinte de l’objectif critique d’une profondeur de navigation de 26 pieds, indispensable pour sécuriser la voie maritime et fluidifier le trafic commercial. La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), impressionnée par la qualité des réparations et la rigueur de l’exécution, a salué l’initiative et promis un soutien permanent pour maintenir l’équipement en état de marche optimal pour les deux prochaines années.

Si le résultat technique est en soi remarquable, il ne doit pas masquer la révolution de fond qu’incarne Madame Kawanda Walwom. La résurrection de la drague Fatshi n’est pas un coup isolé ; elle s’inscrit dans une stratégie délibérée de valorisation des compétences nationales, de réduction de la sous-traitance étrangère et de renforcement de l’autonomie opérationnelle de la CVM.

Cette philosophie s’accompagne d’une gestion sociale irréprochable, avec le paiement régulier des salaires, le règlement des indemnités de fin de carrière et même le paiement des arriérés datant de 2005, contribuant ainsi à une stabilité sociale interne propice à la performance. Pour certains, il ne s’agirait que d’une maintenance réussie. En réalité, ce chantier est la parfaite illustration d’une méthode de management éprouvée.


Il s’agit d’une vision claire, une confiance absolue accordée aux équipes, et une exigence impitoyable sur les résultats. Une méthode qui a fait ses preuves partout où Madame Kawanda Walwom est passée, de la DGDA à la CVM. Les chiffres, eux, ne mentent pas : 12h/jour de dragage, 26 pieds de profondeur, zéro sous-traitant étranger. Le message envoyé par la direction de la CVM est bien plus puissant qu’un simple bulletin météo fluvial.

Il s’agit d’une démonstration éclatante adressée au peuple congolais et à la communauté internationale : le savoir-faire congolais existe, il est compétent et peut s’imposer pour relever les défis les plus complexes. La remise en service de la drague Fatshi prouve qu’avec un leadership éclairé, une gestion rigoureuse et une confiance inébranlable dans le capital humain local, la RDC peut reprendre en main son destin industriel et logistique.

Ses résultats obtenus ne sont pas le fait du hasard, c’est le fruit d’un travail collectif impulsé par une femme inébranlable lorsqu’il faut garantir durablement une chaîne essentielle au service de notre pays et de son commerce extérieur. La CVM, sous l’impulsion de sa Directrice Générale Jeanne Blandine Kawanda Walwom, ne se contente pas de draguer un fleuve ; elle trace le sillon profond d’une nouvelle souveraineté économique.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

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Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.

« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.

Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.

Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.

Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.

Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.

Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.

Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.

En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.

“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.

Dorcas Mwavita

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