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Jacques Chirac, l’Africain, est mort !

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L’Africain » : aucun de ses prédécesseurs n’a eu droit à un tel surnom. Pendant sa présidence, Jacques Chirac a visité près de 40 pays sur le continent noir. Retour sur les relations que l’ancien chef d’Etat français, décédé ce jeudi 26 septembre 2019, entretenait avec l’Afrique.

Jacques Chirac aura tissé des liens très étroits avec l’Afrique, dont il se disait l’un des plus fervents avocats.

Lutte contre le paludisme et le sida, annulation de la dette… La France de Jacques Chirac plaidait en faveur de ses anciennes colonies devant le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale. Elle bénéficiait en retour de leur soutien diplomatique.

Dans l’ombre, selon TV5 Monde, Jacques Chirac obtient les services de Jacques Foccart, incourtournable et sulfureux conseiller aux affaires africaines du Général de Gaulle.

Quand la stabilité du continent ou les intérêts des entreprises françaises étaient menacés, les grands principes démocratiques passaient alors au second plan.

Chirac « l’Africain », entretenait surtout des rapports très personnels avec les chefs d’Etat. Omar Bongo, Blaise Compaoré, Denis Sassou Nguesso, Mobutu étaient des amis proches.

« Il a assumé d’une manière absolument sincère ce que l’on appelait la Françafrique, avec les rumeurs de coups tordus, de coups d’Etat orchestrés depuis l’Elysée, l’affaire des mallettes d’argent qui circulaient entre les palais africains et l’Elysée », explique l’historien et journaliste Francis Laloupo.

Jacques Chirac enverra aussi l’armée française sauver des régimes « amis » en Centrafrique en 1996 ou au Tchad en 2006. Mais en pleine guerre civile ivoirienne, la médiation française est un échec en 2003.

Quand Jacques Chirac fait ses adieux aux Africains en 2007, sa vision fait long feu. L’influence de Paris s’effrite. Les relations entre la France et le continent entrent dans une nouvelle ère.

CONGOPROFOND.NET

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« La dernière nuit du Raïs » : Israël Tshipamba électrise Kinshasa avec une fresque théâtrale sur la chute du pouvoir

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Ce vendredi 7 novembre 2025 à 20h30, le rideau est tombé sur une tournée artistique intense : après une semaine de représentations à Ouagadougou, l’acteur et metteur en scène congolais Israël Tshipamba, également Directeur artistique du Tarmac des Auteurs, a offert au public kinois deux représentations exceptionnelles de son spectacle « La dernière nuit du Raïs », clôturant ainsi une série théâtrale saluée à travers la région.

Adaptée du roman éponyme de Yasmina Khadra, la pièce, mise en scène par Leatitia Ajanohun et portée par la musique originale d’Amoureux Kimpioka, plonge le spectateur dans l’intimité crépusculaire d’un dictateur face à sa chute imminente. Dans un monologue haletant, empreint de lucidité et de désespoir, le “Raïs” se débat avec sa conscience, revisite ses illusions de grandeur et affronte le vide de son propre pouvoir.

La performance d’Israël Tshipamba, à la fois sobre et incandescente, a été saluée pour sa force émotionnelle et sa capacité à incarner la complexité tragique d’un homme déchu.

Présentée du 25 au 30 octobre à l’Espace Gambidi de Ouagadougou, l’œuvre a rencontré un accueil enthousiaste du public burkinabé et des critiques théâtrales, qui ont mis en avant la cohérence esthétique et la profondeur du propos. À Kinshasa, le Tarmac des Auteurs a fait salle comble pour la clôture de la tournée, rassemblant artistes, étudiants et passionnés de théâtre venus vibrer au rythme de ce drame politique et humain.

La direction du Tarmac a souligné que cette tournée illustre la vocation régionale et internationale de l’institution, qui œuvre à faire rayonner la création théâtrale congolaise au-delà des frontières.
Fort de ce succès, « La dernière nuit du Raïs » devrait prochainement connaître de nouvelles dates de diffusion sur le continent africain et en Europe, confirmant Israël Tshipamba comme l’une des voix majeures du théâtre contemporain congolais.

Tim Katshabala

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