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Ituri : Vive émotion à Mambasa, 50 ex otages des ADF retrouvent enfin leurs familles !

À Mambasa, un des territoires de l’Ituri, les anciens otages, libérés depuis quelques semaines par les FARDC des mains des rebelles ADF, ont été réunifiés avec leur famille. Présidée par la Société civile, cette cérémonies s’est déroulée sur fond d’une vive émotion.
Il s’agit au total de 50 civils qui ont été pris en otage par ces rebelles ougandais majoritairement du côté de Luemba. Certains ont été réunifiés directement avec leurs familles à Beni. C’est le commandement des opérations Sokola 1 Grand Nord qui a remis, à Beni, ces ex otages à la société civile de Mambasa le 27 octobre dernier.
À son tour, la société civile de Mambasa et certaines de ses composantes ont acheminé de Beni ces ex otages pour les remettre à leurs familles respectives à travers le territoire. Les deux derniers ont été présentés à la presse ce lundi 30 octobre 2023.
“ … au niveau de Mambasa centre on devrait avoir huit (8) otages mais il y a les membres d’une famille qui sont restés à Beni. Et nous avons pris soin de ramener chacun dans sa famille ”, a expliqué à nos confrères de buniaactualite.cd, Marie-Noëlle Anatone, coordonnatrice de la société civile à Mambasa.
Celle-ci s’est réjoui cependant qu’aucun indice de culpabilité n’a été retrouvé auprès de ces ex-otages après au moins un mois passé à l’état-major FARDC bureau T2 pour des interrogatoires. Ce qui rassure d’après elle, qu’il n’y aura pas d’infiltré. “ La crainte est tout à fait normal. Pour nous, ce qui était primordial est que nos frères et sœurs soient relâchés. Dans le rapatriement dans leurs familles respectives, la joie était immense, une preuve que ces ex-otages sont réellement des habitants du territoire de Mambasa ”, a-t-elle ajouté.
Très abattue après quatre semaines passées en brousse, l’un de ces ex-otages témoigne avoir été utilisée pour la plupart dans le transport des biens pillés. Il a relaté sa vie en captivité. “ Comment on mangeait ? Que des tarons grillés. Et quand on voulait des légumes, on devait préparer, seulement avec du sel parfois et sans huile” explique-t-il tout en remerciant les services de défense et de sécurité.
Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET