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Ituri-Covid-19 : le député Patrice Adriko Autsai promet de se battre pour l’éradication de l’insécurité et du coronavirus

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Après Kinshasa, c’etait autour de la province de l’Ituri d’être touchée par le coronavirus. Situation qui préoccupe au plus haut point l’élu de cette province le député national Patrice Adriko Autsai.

Soucieux d’accompagner les mesures prises par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi et le gouvernement de la République démocratique du Congo, l’élu de Aru dans la province de l’Ituri, fils de Médard Autsai Asenga, ancien gouverneur de l’ex Province Orientale, a, au cours d’un entretien accordé à CONGOPROFOND.NET lundi 06 avril 2020, sensibilisé les Congolais en général et les Ituriens en particulier à se protéger contre le Coronavirus.

Maladie déclarée urgence sanitaire mondiale, Patrice Adriko Autsai exhorte donc ses compatriotes à observer les mesures vulgarisées par l’OMS et le ministère de la Santé en se lavant régulièrement les mains avec du savon ou une solution hydroalcoolique, évitant les contacts rapprochés.

« Nous demandons à la population de continuer à faire confiance aux institutions légalement établies et d’observer scrupuleusement les règles d’hygiène et les recommandations données par les autorités sanitaires pour contrer la propagation de cette pandémie qui évolue à pas de géant », a déclaré l’élu de Aru.

La province de l’Ituri, qui fait déjà face à plusieurs poches d’insécurité, cet élu craint que le COVID-19 vienne décimer le reste de la population qui a survécu pour l’instant à l’insécurité qui sévit dans la région.

C’est dans cette optique, qu’il demande au gouvernement central et celui provincial de l’Ituri de mettre des moyens conséquents pour la riposte contre cette pandémie.

« Aux gouvernements tant central du pays que provincial de l’Ituri, nous leurs demandons de mettre des moyens conséquents à la disposition des blouses blanches et dans la sensibilisation de la population pour ainsi faire face à cette pandémie de COVID 19 qui décime le monde actuellement », ajoute-t-il. Car, a-t-il dit, en Ituri, la population est déjà traumatisée par des atrocités à répétition.

Par ailleurs, il a également rassuré la population qu’en sa qualité de député national, il va se battre avec la dernière énergie pour que les moyens soient mis en jeu pour éradiquer l’insécurité dans la province de l’ituri, victime des exactions des groupes armés notamment Codeco et ADF dans les territoires de Djugu, Mahagi, Irumu et Mambasa, mais aussi pour que des moyens soient mis en œuvre pour faire face à la propagation de coronavirus.

Rappelons-le, la province de l’Ituri, déjà victime de la maladie à virus Ebola, a enregistré le premier cas du covid-19 le 26 mars dernier dans la localité de Nyankunde en territoire d’Irumu. Son deuxième cas le jeudi 2 avril dernier à Bunia. Il s’agissait d’un Congolais âgé de 50 ans, arrivé à Bunia le 22 mars dernier en provenance de Kinshasa.

Les autorités locales appellent la population au calme et à ne pas paniquer.

Muamba Mulembue Clément/Congoprofond.net


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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