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Ituri: Après Irumu et Djugu, nouvelle boucherie humaine à Mambasa ?

Une petite accalmie précaire s’observe dans le territoire de Djugu après les récentes attaques des miliciens CODECO. Si là, on parle accalmie, ailleurs il n’en est pas le cas.
C’est le cas des territoires de Mambasa et Irumu où plus de 5 attaques des rebelles identifiés comme ADF ont été signalées seulement pour la journée de ce vendredi 17 décembre 2021.
D’abord à Irumu, à l’aube de ce vendredi 17 décembre 2021, ces rebelles se sont pris au village Sokotano dans la chefferie des Walese Vonkutu.
Provisoirement, le bilan fait état de 3 civils dépendants des militaires tués, 3 personnes blessées dont 2 militaires et 3 maisons incendiées.
Une arme du type Ak47 serait récupérée par les militaires FARDC lors de cette attaque, notent les sources militaires dans la zone contactées par congoprofond.net.
Ce même vendredi, Bulese, une bourgade située à 4 km à l’est de Ndalya a été aussi la cible des extrémistes islamistes ADF.
Là, deux civils pris en otages depuis deux mois à Mambelenga par ces tueurs ont été libérés par les militaires FARDC venus intervenir.
Les sources du bureau de la convention pour le respect des droits de l’homme, parlent aussi de deux suspects capturés par l’armée loyaliste.
A Mambasa, c’est la semaine meurtrière qui se poursuit.
Depuis le 11 décembre, des hommes armés opérant dans cette partie, identifiés comme ADF, ont multiplié les attaques contre les civils.
Après Makumbo, ils ont poursuivi leurs assaut sur Ngwaba et Njiapanda-Bella.
Faisant 10 morts, 3 motos et des maisons incendiées, le bureau de la société civile du groupement Bangole dans la chefferie des Babila Babombi alertait congoprofond.net, le 15 décembre, sur le fait que les corps des victimes gisaient encore sur les lieux des drames.
Les attaques ciblant Lukaya, Mahu, Ilimba, Makumbise et Mambuo ont vu ce vendredi leur bilan être revu à la hausse.
D’après Samuel Kasi, coordonateur de la société civile ad intérim du Groupement Bangole qui nous rapporte la nouvelle, ce vendredi 17 décembre 2021, il passe de 8 à 13 morts.
Dans la nuit du jeudi à ce vendredi, 3 autres attaques ont eu lieu, notamment à Mingazi, Makombise et Mahu, faisant 3 morts et des dégâts matériels.
Pour décrier la montée en puissance de cette insécurité, la société civile de cette chefferie décréte des journées ville morte à partir du samedi 18 décembre pour exiger notamment le relèvement des certains commandants des FARDC dans la région qu’elle juge inefficaces.
Malgré sous état de siège depuifs plus de 6 mois, la province de l’Ituri ne cesse de faire face aux menaces des groupes armés locaux et étrangers.
Pendant que la population de Djugu apprend à respirer, le contraire est vécu en ce jour dans le territoire de Mambasa partageant la limite avec le Nord-Kivu.
Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET
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Grèves à répétition des chauffeurs : La recette « Me Luboya Mwanza » pour endiguer le fléau à Kinshasa

Les chauffeurs des taxi et taxi-bus de la ville province de Kinshasa ont observé un mouvement de grève la journée du lundi 5 juin 2023 en dépit du moratoire de 10 jours sans contrôle leur accordés par l’autorité provinciale des transports.
Préoccupé au plus haut point par cette situation récurrente qui fait souffrir les paisibles citoyens parmi lesquels les futurs potentiels électeurs du Chef de l’État aux joutes électorales prochaines, l’avocat Placide Luboya Mwanza en appelle à la prise de conscience de tous certes, mais surtout de l’Etat qui doit, au-delà de l’ordre qu’il doit imposer dans le chef des différents services intervenant dans ce secteur, s’acheter plus de bus, voire renouer avec le transport ferroviaire pour venir à bout de cette calamité quasi pérenne.
« Nous estimons que l’Etat qui est le principal régulateur de la vie sociétale doit assainir drastiquement ce secteur dans une approche globale et globalisante. C’est-à-dire, voir dans les différents services cités comme responsables des tracasseries policières et administratives caractérisées par deux principaux phénomènes que sont les ripoux et des éléments non-apparents s’identifiant comme agents de renseignements (dits bureaux 2) et agents de transport. Le Premier Ministre SAMA LUKONDE doit instamment instruire le VPM de l’Intérieur et le ministre des Transports à unir leurs intelligences stratégiques et opérationnelles avec tous les services de sécurité (PNC et l’ANR) pour mettre hors d’état de nuire, tous les éléments de la police, de renseignements et de transports opérant sans ordre de mission valable. Sur ces entrefaites, ces deux membres du gouvernement, accompagnés du patron de la police ville de Kinshasa et de l’ANR, devront se réunir avec l’Association des Chauffeurs du Congo, ACCO (en mettant de côté l’ACHACO accusée d’être un trouble fait depuis sa création), pour parler de deux phénomènes décriés par les passagers kinois : phénomène abonné et phénomène demi-terrain »; confie-t-il à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Et d’ajouter : » Quoi qu’il en soit, quoi que fasse l’Etat, ce mal profond ne sera grandement résolu que lorsque lui-même va se procurer suffisamment d’engins roulant pouvant couvrir le besoin en transport de la population non seulement kinoise, mais congolaise dans son ensemble ».
Signalons que plusieurs fois, les chauffeurs kinois, en particulier, se sont faits prendre par des éléments non-apparents ou de la police en raison de la hausse de prix et de demi-terrain qui sont répréhensibles par la loi.
Et du côté éléments de la police et d’autres, serait à la base des tracasseries, le phénomène « versement »; c’est-à-dire, les policiers et d’autres agents déployés dans les grandes artères sont astreints d’atteindre un certain montant à verser ou à envoyer au commandant de la zone, de l’antenne ou au responsable de la mission à la fin de chaque journée. C’est particulièrement le cas des véhicules de la police à bord desquels vous trouverez des dizaines des policiers ou encore des véhicules banalisés (ketch et transit) réquisitionnés afin d’opérer au vu et au su de tout le monde sans que personne ne lève son petit doigt. Pire, même les élus de Kinshasa, pourtant bien informés de la situation, n’interpellent jamais le ministre provincial ou central des Transports, voire le patron de la police ville de Kinshasa, pour être éclairés sur cette situation et éventuellement tout faire pour l’endiguer.
La démission est totale et notoire. « L’Etat ne peut être un parent pauvre », dit-on.
Molende MUTEBA/CONGOPROFOND.NET
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