” La priorité de mon action s’inscrit dans la recherche de la paix car sans elle, aucun développement n’est possible “. Ces propos sont du nouveau ministre d’État en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, lors de la brève cérémonie de remise et reprise, ce jeudi 30 mars 2023, avec le ministre sortant Didier Mazenga.

“J’invite solennellement le M23 à s’engager dans le processus de paix de Nairobi et de Luanda.”, a lancé, urbi et orbi, le ministre d’État, avant d’ajouter : “(…) et les groupes armés étrangers notamment les ADF et les FDLR qui sèment la mort et la désolation à déposer les armes et à se retirer de notre pays”. Il est donc clair qu’avec le leadership de Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale, il n’y aura pas d’un côté, des forces négatives étrangères pour lesquelles la RDC accorderait un régime de tolérance, et de l’autre, des groupes indésirables : tous doivent quitter la RDC !

Quant aux marmailles des Maï-Maï et autres hors-la-loi locaux, Antipas Mbusa Nyamwisi n’est pas allé par le dos de la cuillère: ils sont également invités à rejoindre le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Ce programme est à ce jour piloté par la Primature. “Nous ne ménagerons aucun effort pour nous inscrire dans ce processus”, a rassuré le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale.

Et de l’avis des experts, cet autre service attaché encore à la présidence de la République, le Comité national du désarmement et de la sécurité internationale devrait, pour plus d’efficacité et de coordination, collaborer étroitement avec le cabinet de Mbusa Nyamuisi. Il est aussi rappelé qu’au retour de son exil, en juin 2019,
Mbusa Nyamuisi a été approché par le Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Adis-Abeba( MNS), un service de la présidence de la République, pour ses capacités dans la transformation des conflits et son influence indéniable dans l’est du pays.
“Aussi pour coordonner au mieux le programme d’intégration régionale, je compte sur le soutien de tous afin de maintenir notre chère patrie dans le peloton des leaders aux niveaux régional et sous-régional” , a déclaré le ministre d’État avec esprit d’ouverture manifeste.

Comme pour faire d’une pierre deux coups, Mbusa Nyamwisi a aussi rassuré les agents et fonctionnaires des ministères impliqués dans les programmes d’Intégration régionale de sa collaboration et sa détermination de faire de ce secteur un levier de développement national et continental.

Et de renchérir: ” Ces appels que je lance avec insistance et de manière solennelle s’inscrivent fondamentalement dans la vision du chef de l’État qui prône la politique de bon voisinage, de coopération gagnant-gagnant et la protection sans faille des intérêts de notre pays”. Outre la communauté des États de l’Est africain, mieux connu sous son sigle anglais “EAC”, la RDC est, en effet, membre de près d’une dizaine d’organisations régionales et sous-régionales dont la CIRGL, SADC, COMESA, CEEAC, CICOS ou encore CEPGL.

Certes, comme l’a dit le ministre d’État en charge d’Intégration régionale, l’élan pour la matérialisation de l’adhésion de la RDC à la communauté des États de l’est africain n’a pas connu de répit dans le chef du Chef de l’État, mais, ” les souffrances infligées aux populations de l’est ont trop duré. Il est plus que temps de mettre tout en œuvre et d’assumer toutes les responsabilités y afférentes afin qu’elles prennent fin!”. En d’autres termes, la RDC est en droit d’user de la carotte… du bâton aussi, s’il le faut, pour rassurer et sécuriser les populations de l’Est pour lesquelles le ministre d’État a, maintes fois, appelé l’Éternel, dans son speech, à la protection.

Rappelons que lors de la période de transition 1+4 en RDC, Mbusa Nyamwisi avait obtenu le poste de ministre de la Coopération régionale dans le gouvernement.

Pold LEVI & Tchèques Bukasa (CONGOPROFOND.NET)