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Insecurité au Nord-Kivu : bloqué à Goma, le maire de Beni éventre le boa !

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Le maire de la ville de Beni, Nyonyi Bwanakawa, accuse le gouvernement provincial du Nord-Kivu et les députés nationaux et provinciaux, élus dans cette région, d’«instrumentaliser» les groupes de pression qui exigent le départ du comité urbain de sécurité de Beni, suite à la persistance de l’insécurité.

Au cours d’un entretien téléphonique avec une radio locale, la Radio Télévision Rwanzururu (RTR), qui l’a joint depuis Goma, il révèle que l’objectif des incriminés est de faire croire que le maire à la tête du comité urbain de sécurité ne parvient pas à assurer la sécurité des populations.

Cependant, lui pointe les mêmes personnes et explicite ses propos par une ironie. « On ne peut pas voir le vent mais on voit le vent quand les arbres bougent. Si les arbres ne bougent pas, on ne peut pas voir que le vent souffle. Quand ils cherchent où les échauffourées peuvent ressortir, ils concluent que c’est à travers l’insécurité en ville de Beni. C’est pour cette raison qu’il y a eu la mort d’une fille au quartier Cité belge, un homme à Butsili malheureusement lorsque la Lucha manifeste pour demander plus de sécurité, le manifestant Freddy a été tué par la police. Ceci fait voir où est ce que le vent va souffler»

Interpellé à Goma, le maire toujours bloqué dans un hôtel

C’est depuis environ une semaine que le maire Nyonyi Bwanakawa a été interpellé par sa hiérarchie en ville de Goma. Il ignore encore le motif de son interpellation et dit être bloqué dans un hôtel sans être reçu, même par ceux qui l’ont invités. A l’en croire, c’est pour permettre à ce que « ça brûle à Beni en mon absence pour me faire porter le chapeau après. Depuis que je suis à Goma, je ne sais pas pourquoi j’ai été interpellé et personne ne m’a jamais même invité à son bureau. Lorsque je réfléchis sur tout ça et que je suis un parfait politicien, j’apprends tout ce qui se passe. C’est normal que je dise à la population, surtout aux jeunes à Beni, qu’on a beaucoup souffert, que les politiciens cessent de les faire souffrir. Ce n’est pas pour vouloir faire partir Nyonyi qu’il faut organiser les manifestations, que les gens meurent, souffrent ! »

Les partis politiques déjà engagés dans la course pour la territoriale

Selon Nyonyi Bwanakawa, ces politiciens seraient en quête de la nomination de leurs membres dans la nouvelle territoriale qui pointe à l’horizon. Ils veulent se faire nommer à la mairie, aux communes et dans des quartiers, précise le maire. Il appelle les jeunes de ne pas se faire «instrumentaliser» par les politiciens ou de ne pas s’«ingérer dans un combats qu’ils ne connaissent ni les tenants ni aboutissants».

vers la démission ou remplacement?

Affirmant avoir déjà sa lettre de démission en poche, le maire de la ville Nyonyi Bwanakawa jure avoir la conscience tranquille. « Hier [jeudi 28 mai 2020], j’ai échangé avec le ministre provincial de l’Intérieur et lui ai dit que je peux démissionner pour que les gens ne pensent pas que je ne veux pas quitter la mairie. Je suis encore là parce que j’y étais placé. L’insécurité, c’est l’oeuvre d’autres personnes; Que ce soit aussi le sous-développement, c’est l’oeuvre d’autres personnes…»

De la déstabilisation des opérations contre les ADF

Nyonyi Bwanakawa ajoute que les mêmes personnes déstabilisent mêmes les opérations militaires contre les ADF. « Ils veulent déstabiliser les opérations militaires à Beni. Ils l’ont fait d’abord avec le général Mundos, ils l’ont fait avec le général Mbangu et ils veulent le faire aussi avec le général Ychaligonza, qui dirige actuellement ces opérations et à travers qui le chef de l’État fait tout ce qui est possible pour en finir avec les tueries. Mais au lieu que les massacres prennent fin, ils se radicalisent…Alors qui tue à Beni ? Tout ceux qui ont des yeux et des oreilles voient», révèle le maire.

Ces révélations interviennent après une série de manifestation de protestation contre l’insécurité qui a pris de l’ampleur en ville ces derniers temps, caractérisée par des cambriolages, assassinats ciblés, extorsion et autres faits. La population de Beni, surtout les jeunes des groupes de pression, est descendue dans la rue pour exiger le départ du comité urbain de sécurité, accusé de n’être pas en mesure de rétablir la sécurité dans la ville de Beni. La réaction des incriminés n’est pas encore disponible.

Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET


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Horreur à Goma : assassinat de l’artiste révolutionnaire Idengo en pleine journée

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L’artiste musicien révolutionnaire du Nord-Kivu (RD Congo), Delcat Idengo, a été tué par balle, ce jeudi 13 février 2025, dans la ville de Goma, en pleine journée.

D’après plusieurs sources concordantes, cet artiste âgé d’au moins 27 ans a été assassiné par des bandits armés jusqu’à présent non autrement identifiés, à Kilijiwe, zone trouble, au nord de la ville volcanique de Goma.

Il y a peu, le natif de Beni a réussi à s’évader de la prison centrale Munzenze de Goma où il était détenu, lors de l’occupation de la capitale provinciale du Nord-Kivu, par le M23/AFC.

De son vivant, Delcat Idengo s’est démarqué, dans son parcours musical, par des chansons qui interpellent le Gouvernement congolais, dans ce qu’il qualifiait de « mégestion ». Comme conséquence, il a été mainte fois arrêté par les services de l’ordre.

Pour la mémoire, à Beni, Idengo il avait également critiqué l’état de siège. Il avait été arrêté et traduit en justice. Condamné à 10 ans de prison, et envoyé à la prison Munzenze à Goma. Lors de la campagne électorale en décembre 2023, au cours d’un meeting de Félix Tshisekedi, le public avait réclamé la libération de Idengo. Ce qui fut fait quelques jours après.

D’abord libéré, l’artiste est revenu une fois de plus à Beni où il avait enchaîné avec des activités de mobilisation contre le pouvoir qu’il reprochait de ne rien faire pour mettre fin à l’insécurité à Beni et dans l’est du pays. C’est ainsi qu’en 2024, lors d’une manifestation contre la Monusco à Beni, il a été arrêté de nouveau et déféré devant la justice militaire. Sans condamnation, il avait été jeté d’abord à la prison Kangbayi à Beni avant d’être transféré une fois de plus à Goma à la prison Munzenze.

Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET


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