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Environnement

Il y a 27 ans, la “Tigresse aux griffes d’or” rendait l’âme !  

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Le 28 septembre 1994, la chanteuse zaïroise Abeti Masikini rendait l’âme à Villejuif dans la banlieue parisienne d’un cancer.

Elle était alors âgée de 40 ans. Elle fut surnommée ” la Tigresse aux griffes d’or”. Elle était la fille d’un martyr congolais en la personne de Jean-Pierre Finant, homme politique et lumumbiste gouverneur de l’ex Province orientale aux premières années du Congo indépendant exécuté lors de la chasse aux lumumbistes au mois de février 1961.

Après la mort de son père, elle s’installe avec sa mère et ses frères à Kinshasa où elle fréquente le lycée Sacré-Cœur.

Après ses études, elle sera secrétaire au cabinet du ministre de la culture Pierre Mushete avant de se lancer dans la carrière musicale. Sa carrière musicale prend de l’envol grâce au concours organisé en 1971 par Gérard Mandiata intitulé ” Découverte des grands talents”. Elle remporte le concours et se propulse sur la scène africaine et internationale grâce notamment au producteur togolais Gérard Akueson.

Avec son orchestre ” les Redoutables”, elle fera le tour de l’Afrique et du monde se produisant notamment à l’Olympia de Paris. Parmi ses succès on peut citer : “Chéri Bade”, “Je suis fâché”, “Mwanamuke Ya miss”, etc.

David Mukendi/CONGOPROFOND.NET


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Environnement

Protection de la faune sauvage : Le Congolais Bantu Lukambo récompensé à Londres pour son combat

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Un activiste basé en République Démocratique du Congo (RDC) est récompensé par un prix spécial du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) au BAFTA, à Londres, pour son travail de protection de la faune sauvage et de l’habitat dans la région du parc national des Virunga.

Bantu Lukambo, 51 ans, originaire de Goma, se bat depuis 1994 pour protéger la faune sauvage et l’habitat du parc national des Virunga, l’une des zones de conservation les plus menacées au monde, confrontées aux dangers des conflits armés, du braconnage et des intérêts pétroliers.

Né dans un village de pêcheurs au cœur du parc national des Virunga, Lukambo a grandi en communion avec la nature, apprenant dès son plus jeune âge l’importance de respecter la faune. Situé à l’est de la RDC, à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda, ce joyau de biodiversité s’étend à quelque 3000 km de route de la capitale Kinshasa. Les Virunga, plus ancien parc national d’Afrique et site du patrimoine mondial de l’UNESCO, abritent une faune exceptionnelle, dont le tiers de la population mondiale de gorilles de montagne, ainsi que des chimpanzés, des okapis et plus de 700 espèces d’oiseaux. C’est dans ce sanctuaire menacé que l’engagement de Lukambo a pris racine. En 1994, face à l’intensification du braconnage par des militaires en déroute, il fonde l’ONG Innovation pour le Développement et la Protection de l’Environnement (IDPE), marquant le début de son combat pour la préservation de ce trésor naturel.

Mon père me disait que c’était grâce aux hippopotames que nous capturions beaucoup de poissons,” raconte Lukambo. “Grandir dans le parc m’a appris qu’il fallait vraiment respecter les animaux. Quand j’ai vu que personne ne se levait pour les protéger, j’ai su que je devais agir.”

L’une des réalisations les plus notables de Lukambo a été son combat acharné contre le projet d’exploration pétrolière de SOCO International dans le lac Édouard. Lancé en 2007, ce projet menaçait directement l’écosystème fragile du parc. Le lac Édouard, qui abrite plus de 50 espèces de poissons, dont 14 endémiques, est un pilier de la biodiversité locale et une source vitale de subsistance pour plus de 50 000 pêcheurs. L’exploration pétrolière aurait mis en danger non seulement la vie aquatique, mais aussi les milliers d’hippopotames, éléphants et oiseaux qui dépendent du lac. De plus, les vibrations des tests sismiques auraient pu perturber gravement les comportements de reproduction et de migration de nombreuses espèces. Malgré les menaces, les tentatives de corruption et les risques pour sa vie, Lukambo a persévéré dans sa lutte.

On m’a proposé 50 000 dollars en espèces pour que j’arrête mon combat,” révèle-t-il. “Mais je ne pouvais pas accepter. Notre lac, c’est notre marmite. Si on exploite le pétrole, c’est notre mort.”

Son travail a contribué de manière significative au retrait de SOCO International du projet d’exploration pétrolière.

Aujourd’hui, Lukambo continue de jouer un rôle de premier plan dans la protection du parc des Virunga, malgré le contexte de guerre dans la région du Nord-Kivu. Il se rend régulièrement en première ligne pour évaluer l’impact du conflit sur la faune, l’habitat et les communautés, en se concentrant particulièrement sur les gorilles de montagne, les oiseaux et les poissons.

Lukambo a également initié plusieurs projets communautaires, dont une radio baptisée “Radio Communautaire Environnementale de Kanyabayonga”. Ces initiatives visent à concilier conservation et développement local.

Ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir réussi à faire comprendre à ma communauté que c’est grâce à cet environnement que nous vivons,” déclare Lukambo. “Aujourd’hui, au moins 70% de notre communauté a compris qu’il faut vraiment protéger les parcs.”

Au cours de ses 30 années de travail, Lukambo a risqué sa vie à de nombreuses reprises, faisant face aux militants armés, aux militaires, aux trafiquants d’animaux sauvages et aux braconniers. Il a été arrêté plusieurs fois, a subi des attaques physiques, et a même été enterré vivant pendant deux jours pour avoir sauvé un bébé gorille des mains de trafiquants.

Moses Olinga, Responsable de Programme IFAW – Ouganda et Corne de l’Afrique, a déclaré : “Le courage et la détermination de Bantu Lukambo face à des défis inimaginables sont vraiment inspirants. Son travail démontre l’impact considérable qu’un individu peut avoir sur la protection des animaux et de l’environnement dans l’une des régions les plus difficiles du monde. Il est un digne lauréat du prix Animal Action de l’IFAW.

Lukambo a reçu son prix lors de la prestigieuse cérémonie des Animal Action Awards de l’IFAW le 17 octobre.

Distributed by African Media Agency (AMA) on behalf of IFAW.

Notes aux rédacteurs

Pour plus d’informations, des photos ou pour organiser des interviews, veuillez contacter

Roland Klohi African Media Agency – AMA Roland@africanmediaagency.com

Les lauréats ont été désignés par le public. Cette année, plus de 650 candidatures ont été reçues de 29 pays. Après un processus d’évaluation et de présélection, neuf lauréats du monde entier ont été sélectionnés pour recevoir l’un des Animal Action Awards.

À propos de l’IFAW

Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les personnes à prospérer ensemble. Nous sommes des experts et des citoyens ordinaires, travaillant dans plus de 40 pays à travers le monde. Nous sauvons, réhabilitons et relâchons des animaux, et nous restaurons et protégeons leurs habitats naturels. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont urgents et compliqués. Pour les résoudre, nous combinons des idées nouvelles avec des actions audacieuses. Nous collaborons avec les communautés locales, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les entreprises. Ensemble, nous créons de nouvelles façons innovantes d’aider toutes les espèces à s’épanouir. Découvrez comment sur ifaw.org.


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