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HAUT-UELE : le révérend père Gaise Nganzi Roger, victime d’un lynchage macabre dans les réseaux sociaux
Depuis le 30 juillet 2020 jusqu’à ce jour, le révérend Père Gaise Nganzi Roger, recteur de l’Université de l’Uélé (UNIUELE) et professeur à l’Université catholique du Congo est victime d’un lynchage sans fondement sur les groupes WatsApp « CPJ et SAUVONS LE HAUT-UELE » animés en majorité par les acolytes du gouverneur NANGAA BASEANE. Des propos fusent de tous genres jusqu’aux moins discourtois et respectueux.
En effet, ces attaques sont parties de la présentation du nouveau bâtiment construit au centre Bethesda à Isiro, chef-lieu de la Province du Haut-Uélé. Le centre Bethesda est construit pour les personnes vivant avec handicap et est l’œuvre de la congrégation des pères dominicains dont le père Gaise Nganzi Roger est membre.
Sans prouver un lien direct avec l’UNIUELE (université de l’Uélé), qui est une institution publique, les détracteurs du révérend père Recteur n’ont pas hésité de passer de coq à l’âne en dénonçant à tort le non achèvement du bâtiment de l’UNIUELE dans sa concession de Gossamu, situé à quelques kilomètres du centre ville d’Isiro.
Selon nos informations, cette inauguration du nouveau bâtiment au centre Bethesda n’a servi que du prétexte aux acolytes du gouverneur dont Assane Lobia, Joel Bazanga, Mastaki Gingbiyo ( pour ne pas les citer ) pour faire ressurgir une rancune due au refus catégorique du père Recteur de laisser passer une Route NIANGARA – Gossamo – Ste Anne – Magambe – RN 25 Wamba) en grignotant une partie de la concession de l’université. Le gouverneur n’a jamais supporté ce refus qui parait comme une insubordination à sa toute puissance totalitaire. Celui-ci ignore peut-être que l’UNIUELE est une université publique de l’Etat congolais et de ce fait, une modification de sa concession doit avoir au préalable l’aval de son ministère de l’Education nationale entériné par le ministère des affaires foncières.
De ce fait, le gouverneur de la province n’a aucun pouvoir de modification sur cette concession légalement acquise et cadastrée.
Ce que les détracteurs du père Recteur ignorent est que pour réaliser ce projet, l’UNIUELE avait introduit un projet à la conférence épiscopale italienne qui avait conditionné son financement par la participation locale et du gouvernement local. Et à l’époque de la grande Province Orientale, le gouverneur Bamanisa l’avait accepté via Pascal Mombi comme vice gouverneur.
De ce fait, la conférence Episcopale avait libéré sa part, ce qui a permis de commencer le projet. Du coté de l’UNIUELE, ils ont offert les briques. Il ne restait que la quotte part du gouvernement provincial.
Depuis Bamanisa (2015) en passant par Lola Kisanga (2016-2018) et aujourd’hui Nangaa Baseane (2019-) l’université n’a rien reçu dans ce sens malgré de nombreux rappels.
Voilà pourquoi des travaux sont arrêtés. Les correspondances témoignant ce fait existent dans les archives de l’université et peuvent être fournies a la demande de à qui des droits.
Un autre dossier abordé par ces détracteurs est celui de 80.000 dollars américains octroyés par la société Kibali Gold Mining pour une construction d’un laboratoire à l’UNIUELE. Sans maitrise du dossier et dans un langage dévergondant, l’un de détracteurs à la personne d’ASSANE LOBIA qui est conseiller au cabinet du gouverneur s’exprime à ce terme « à ceux qui demandent que nous arrêtions de demander des comptes sur la gestion de l’université parce qu’un gestionnaire public a pleurniché, je me demande si le concept républicain est suffisamment intégré dans la conscience collective. Soit on choisi un individu soit on fait le choix de protéger et promouvoir notre patrimoine commun. Comment voulez-vous que nous ne cherchions pas à connaitre notamment la destination de 80.000 dollars, don du Kibali gold mining pour la construction d’une grande bureautique dans cet établissement public de notre province ? 80.000 dollars engloutis dans un fiasco. 80.000 dollars, c’est malheureusement le cliché de 22 ans d’une gestion calamiteuse de ces gens aux paroles douces, aux larmes faciles et aux actes économiques horribles. Ils ne méritent pas la pitié de la société ». Que des méchancetés vociférées à l’encontre de ceux-là qui ont fait d’Isiro aujourd’hui ce qu’il est, n’est que dénie de la vérité. Et pourtant, l’université dispose aujourd’hui d’un laboratoire construit à sa stature avec ce don de Kibali Gold Mining.
Si le gouverneur a besoin que l’université lui fasse le rapport quotidien de la gestion de l’université, si du moins il estime que cela relève de sa compétence, il sera professionnel et respectueux d’utiliser les voies autorisées que de livrer les gestionnaires de l’université en pâture à ses vaillants conseils qui semblent être formés pour des salles besognes de ce genre.
Exacerbé par ce lynchage sans fondement, l’Université de l’Uélé par le biais de son recteur le révérend père Gaise Nganzi Roger a déposé plainte contre les auteurs de ces calomnies odieuses. Ceux-ci pourront alors se défendre de leurs propos devant la justice et en apporter les preuves s’ils en ont.
L’UNIUELE qui a déjà accompli au moins 22 ans d’existence est une institution qui a joué et qui continue à jouer un rôle prépondérant dans le développement de la Province du Haut-Uélé. Avec ses sept facultés, ses 331 membres du personnel et ses 1560 étudiants actuellement est la première employeuse de la province. Suite aux relations des pères dominicains et particulièrement de la diplomatie du père recteur Gaise Nganzi Roger, l’Université dispose toujours des bourses d’études pour les étudiants les plus nécessiteux à hauteur d’au moins 70% sur le total des étudiants effectivement inscrits.
L’UNIUELE est une opportunité sans conteste pour la province et elle produit au moins 80% des intellectuels qui œuvrent aujourd’hui dans la province.
Il est donc inadmissible qu’on jette un discrédit sans preuve sur ses gestionnaires. Que la justice soit faite.
Njila Mule/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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