Actualité
Haut-Uélé : la tête du député Hervé Ndute Tongolo mise à prix !

La Province du Haut-Uélé va mal. La corruption est devenue le modus vivendi des principaux acteurs politico-administratifs de la Province. L’argent de la redevance minière, qui est rétrocédé à la province se partage entre frères et les miettes vont à la population.
Député provincial, Hervé Ndute Tongolo est parmi les rares qui haussent le ton et qui dénoncent cette corruption commuée en mode de gestion dans sa province. Son nom et sa signature figurent d’ailleurs sur la lettre ouverte adressée au gouverneur Nangaa Baseane, le 16 avril 2020, pour réclamer la transparence dans la gestion de la Province.
Pour avoir bravé la loi du silence, Hervé Ndute Tongolo s’est mis sur son dos tous les partisans du statu quo. Ceux-ci ne jurent que sur sa perte et sa déchéance du Bureau de l’Assemblée provinciale de la province du Haut-Uélé. Ainsi, a-t-on appris, un sale projet de désavoeu discriminatoire est entrain d’être ficelé autour de sa personne. Une démarche tout à fait illégale, selon la Constitution de la République Démocratique du Congo à son article 13 qui stipule ceci :
« Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique ».
Ayant pris part à diverses marches et manifestations publiques organisées dans la ville d’Isiro en faveur de la province du Haut-Uélé, Hervé Ndute Tongolo est devenu la cible des caciques qui ne jurent que par sa tête !
Et pourtant la constitution et les lois de la République consacrent et garantissent la liberté de manifestation.
Au regard de ce qui se passe actuellement dans la province du Haut-Uélé, tout analyste peut conclure à une présence massive sans conteste des ingrédients d’une dictature qui ne dit pas encore son nom… La tension monte de plus en plus entre les tribus, en particulier entre celle du gouverneur et les autres autochtones.
Des observateurs avertis ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour que chacun fasse son travail sans chercher à stigmatiser et à marginaliser les Haut-Uéliens par rapport à leurs tribus. Le Congo est un et indivisible et il appartient à tous.
Njila Mule/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
Actualité
RDC : Les médias sommés d’écarter le PPRD, le parti dément avoir été notifié

Le gouvernement congolais a ordonné aux organes de presse de ne plus accorder d’espace d’expression aux membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique dirigée par l’ancien président Joseph Kabila. La directive a été rendue publique par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, à travers une vidéo consultée ce mercredi.
Cette décision s’inscrit dans la continuité de la suspension officielle des activités du PPRD, motivée par des soupçons de liens présumés entre son leader et les autorités rwandaises. Le Rwanda est régulièrement accusé par Kinshasa d’ingérence et de soutien aux groupes armés opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Le ministre de l’Intérieur a justifié cette mesure par des impératifs de sécurité nationale et a appelé les médias à se conformer strictement à cette directive, sous peine de sanctions. L’interdiction s’applique à l’ensemble des supports médiatiques — télévision, radio, presse écrite et plateformes numériques — dans le but déclaré d’éviter toute diffusion de messages jugés nuisibles à la stabilité du pays.
Du côté du parti visé, aucune communication officielle du gouvernement n’a été reçue, selon les responsables du PPRD. Ces derniers affirment continuer à exercer leurs activités en l’absence de notification formelle. « Nous n’avons reçu aucun document interdisant notre fonctionnement. Le parti continue à opérer conformément à la loi », a déclaré un cadre du mouvement.
Cette situation a provoqué un débat animé au sein de la classe politique et de la société civile. Plusieurs observateurs s’interrogent sur l’équilibre entre sécurité publique et respect des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et le droit à la participation politique. Si certains saluent une décision visant à préserver la souveraineté nationale, d’autres y voient une tentative de musellement d’un courant politique opposé.
Alors que le climat politique reste tendu, cette mesure pourrait avoir des implications majeures sur l’évolution du paysage démocratique congolais dans les mois à venir.
Félix Ilunga
There is no ads to display, Please add some