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Haut-Katanga : Le député Nanou Memba plaide pour l’emploi de la main d’oeuvre locale dans l’entreprise KICO SA à Kipushi

Le député national Nanou MEMBA hausse le ton et saisi le directeur Général de KICO avec copies pour information au président de l’Assemblée nationale, au premier Ministre et au directeur général de la Gecamines sur la situation relative à la sous-traitance et offre d’emplois de la main d’oeuvre locale par KICO SA.
En défenseur du plan de la population de Kipushi sa base électorale, cet élu du peuple s’est dit préoccupé par la marginalisation des enfants de Kipushi dans l’offre d’emploi en faveur de ceux là qui viennent d’ailleurs.
Dans sa correspondance dont une copie est parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, Nanou MEMBA présente son indignation sur la gestion des offres d’emplois dans cette entreprise. Pour lui, le territoire de Kipushi étant une entité à vocation minière, dépend à plus de 80% des activités de la Gecamines. L’arrêt des activités de la GCM avait impacté négativement sur le social de la population.
Avec la reprise de l’exploitation de la mine et des activités par KICO, il y a une lueur d’espoir au sein de la population, disposée à fournir ses services en tant que main d’oeuvre locale à cette entreprise.
Mais hélas, le constat sur terrain est autre. La population locale se sent marginalisée par KICO aussi bien en ce qui concerne l’emploi ( engagement) que la sous-traitance des services. Et pourtant, c’est elle qui devrait être la première bénéficiaire d’autant plus que ce n’est pas de la compétence ni la capacité qui manquent. Malheureusement, KICO SA recourt à une main d’oeuvre et à des partenaires venant d’ailleurs.
Révolté par cette situation, le député Nanou MEMBA sollicite impérativement la mise à sa disposition de : la liste complète de toutes les sociétés partenaires et sous traitance de KICO SA;
La liste du personnel engagé avec tous les détails nécessaires ( PV, date d’engagement, catégorie, fonction rémunération)
Joseph MALABA/Congoprofond.net
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET