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Haine, tribalisme, insultes, mensonges, etc: tirs croisés entre Alain Shekomba et Peter Kazadi !

Un pugilat verbal s’est installé sur les réseaux sociaux entre le candidat à l’élection présidentielle 2018, Alain Shekomba, et le député provincial et cadre de l’UDPS, Peter Kazadi.
Le premier accuse l’UDPS, le parti présidentiel, d’avoir semé, depuis sa création, « la haine, le tribalisme, les insultes, les mensonges et toutes formes de bassesse au nom de l’opposition politique ».
« Tout en oubliant que, dans la vie, on ne récolte que ce l’on a semé, » a-t-il indiqué sur son compte Twitter.
Du côté de l’UDPS, c’est Peter Kazadi qui est monté au créneau.
Et, du berger à la bergère, il a répondu à Alain Shekomba que c’est grâce à l’UDPS qui a contribué à la matérialisation d’un État de droit que ce dernier extériorisait sa phobie.
« Et faites la projection votre état d’âme sur un Parti qui vous a libéré des dictatures et vous a permis de postuler, en citoyen libre, aux dernières élections présidentielles en RDC ».
Et d’ajouter : « Nous allons toujours combattre le feu avec le feu et la rationalité avec la rationalité !!! ».
Depuis quelques temps, le candidat malheureux à la présidentielle attaque vertement le parti de Félix Tshisekedi par ses tweets.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET