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Gouvernorat: une élection sous haute tension à Kinshasa

L’élection du gouverneur de Kinshasa s’est passée sous forte tension.
Alors que les élus de Kinshasa votaient un nouveau gouverneur, une ambiance d’enfer régnait aux environs de l’Assemblée Provinciale.
La température montait davantage à l’approche de la publication des résultats.
Les forces de l’ordre ont encerclé cet organe délibérant avec des jeeps et des protection anti- pierre. Tout attroupement était dispersé, y compris la presse non accréditée.
Une forte présence policière était observable depuis l’avenue Tabu Ley( ex Tombalbaye) à son croisement avec Wangata et sur l’avenue du Livre. Ces policiers interdisant le passage vers l’APK, voir jusqu’à l’hôtel de ville. Il était même formellement interdit à la population d’accéder ou de dépasser l’hôpital général de référence.
Une interdiction qui a provoqué la colère des partisans de différents candidats voulant à tout prix accueillir leurs gagnants juste après élection.
A côté, les magasins et restaurants sont restés fermés pour l’occasion.
Une journée perdue pour les tenanciers de ces commerces.
A l’intérieur comme à l’extérieur de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, une vive tension a caractérisé cette élection de gouverneur. Comme on dit à Kinshasa : » opesi mbwa, mbwa aboyi. »
Les Kinois, en majorité les militants de l’UDPS, venus soutenir le ticket Batumona-Gecoco sont venus en masse avec des drapelets et banderoles. Chantant et poussant des cris de joie. Scandant au passage les noms de leurs challengers.
Par ailleurs, tout attroupement était dispersé par la police, en cas d’entêtement, elle était obligé d’utiliser la force en tirant des bombes lacrymogènes ou en poursuivant les fauteurs des troubles.
Malgré la mobilisation et la sensibilisation, la base du parti présidentiel est rentrée bredouille une fois de plus. Son ticket n’a pas remporté la bataille gouvernorale.
A l’issue du dépouillement, c’est donc Gentiny Ngobila et Neron Mbungu qui sont élus respectivement gouverneur et vice-gouverneur de la capitale avec 29% des voix.
Pas de désordre à l’APK, mais les militants sont rentrés tous têtes baissées, une fois de plus l’UDPS a perdu.
Il faut signaler que l’élection de gouverneur à Kinshasa a été interrompu à la demande de deux candidats qui ont estimé qu’il y avait « corruption ».
On s’en souviendra qu’à l’issue de la réunion interinstitutionnelle, le Chef de l’Etat avait suspendu l’élection des gouverneurs pour des raisons de corruption aux sénatoriales. Le président va-t-il encore une fois de plus suspendre l’installation des gouverneurs?
Toujours est-il que contrairement à l’élection du président de l’APK, 12 députés provinciaux du Cap pour le changement( CACH) ont voté le tandem Laurent Batumona et Gecoco Mulumba.
De fois, il faut accepter de perdre avec sportivité.
TMB/ CONGOPROFOND.NET
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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.
Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.
Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.
Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.
Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.
Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET