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Gouvernorat du Haut-Uélé: Corneille Nangaa ne désarme pas !

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Ceux qui croyaient ne plus jamais entendre parler des chassé-croisés chez les candidats du Front Commun pour le Congo(FCC) à la candidature au gouvernorat de la province du Haut-Uélé devraient décidément prendre leur mal en patience. Alors que tous étaient convaincus que le fin mot revenait à l’autorité morale du FCC qui a clairement jeté son dévolu sur l’actuel gouverneur de province, Corneille Nangaa,lui, semble n’avoir pas dit son dernier mot.

 Déterminé à gérer quoi qu’il arrive sa riche province aurifère  d’origine par le truchement de son jeune frère Christophe Nangaa, le président de la Ceni semble n’avoir pas encore  digéré la décision du désormais incontestable « Père de la démocratie congolaise », Joseph Kabila Kabange, de ne pas adouber son jeune frère Christophe Nangaa comme candidat du FCC au gouvernorat du Haut-Uélé. En témoigne cette scène pour le moins cocasse qui s’est déroulée dans la matinée de ce mardi 12 février 2019 lors des délibérations du FCC visant, notamment, à définir les contours de la gestion des entités provinciales à l’échelle nationale.

QUAND CORNEILLE NANGAA INFILTRE LES RÉUNIONS DU FCC
En marge de la réunion du bureau politique du FCC de ce mardi 12 février 2019, l’heure était plutôt au retrait des candidatures jugées non conformes des sociétaires du FCC qui n’avaient pas préalablement obtenu l’investiture de la méga-plateforme.
En effet, le dépôt de certaines candidatures non autorisées était à interpréter comme un moyen de pression pour obtenir soit un ministère provincial, soit un avantage d’une autre nature auprès des tickets gagnants…

Pendant que les uns et les autres se pliaient à la discipline de la famille kabiliste, un cacique du FCC a cru bon de ramener à la table de négociation le dossier du gouvernorat du Haut-Uélé dans l’espoir de fourguer en désespoir de cause le jeune frère de Corneille Nangaa sous prétexte que ce dernier se sentirait frustré par le choix du  Raïs au  Haut-Uélé. C’était sans compter avec l’intransigeance d’un autre membre du bureau politique du FCC qui a tôt fait de recadrer les choses en se fendant d’un argumentaire imparable. Face à ses collègues suspendus à ses lèvres, il a soutenu droit dans ses bottes qu’il était hors de question de revenir à un débat suranné, au risque de donner l’occasion proscrite à un  arbitre de participer au jeu en tant que joueur.

Face à cet argument qui a fait autorité, aucune voix discordante ne pouvait encore se faire entendre. Et la plénière de  poursuivre sans désemparer son ordre du jour, au grand dam d’un mouchard qui a aussitôt vendu la mèche à Corneille Nangaa par SMS.

LA SAINTE COLÈRE DE CORNEILLE NANGAA 
Proactif, Corneille Nangaa n’a pas attendu la fin de la réunion du bureau politique du FCC de ce mardi 12 février 2019  pour régler ses comptes à l’orateur qui s’était prononcé contre le réexamen hors délai de la candidature de son petit frère Christophe Nangaa du ticket ADRP au gouvernorat du Haut-Uélé.  Séance tenante, il s’est permis d’appeler ce haut dignitaire  pour l’enguirlander. Ce dernier, à en croire nos fins limiers qui rodaient autour de cette grande messe aurait – par on ne sait quel instinct de prudence – actionné l’enregistrement de la conversation, sans savoir évidemment qu’il avait de la sorte une occasion rêvée d’archiver les états d’âme de ce  Deus ex machina qui préside encore aux destinées de notre centrale électorale.

Sans contenir sa vive émotion, Corneille Nangaa s’en est  pris vertement à son interlocuteur qu’il a accusé de toujours choisir le mauvais camp. Après une vive altercation verbale à laquelle ont assisté tous les membres du bureau politique du FCC présents dans la salle, Corneille Nangaa a renchérit en estimant  avoir été dans des meilleurs dispositions pour faciliter l’élection de son interlocuteur comme sénateur, dispositions qu’il pourrait être amené à reconsidérer au regard de  l’intransigeance de celui-ci. Ce sur quoi son interlocuteur du bureau politique du FCC, gêné d’être ainsi humilié en public, était à son tour monté sur ses quatre chevaux, non sans rappeler à Corneille Nangaa qu’il était son cadet en âge et qu’il avait plusieurs fois volé à son secours dans un passé très récent.

Le fait qu’il soit devenu entre temps Président de la CENI, poursuivit-il, ne donnait aucun droit à Corneille Nangaaa de le prendre à partie, qui pis est en public. C’est sur ces mots enveloppés d’une colère fulminante que ce membre du bureau politique du FCC a mis un terme à la conversation, face à une assistance médusée qui n’avait jamais connu pareille incongruité. C’est alors que le membre du bureau politique concerné se félicita d’avoir, par un heureux hasard, enregistré cette conversation qu’il s’aviserait d’opposer au Président de la CENI au cas où sa candidature au sénat viendrait à rencontrer quelques anicroches d’ordre administratif.

Cet incident a plongé tous les membres du bureau politique présents dans un émoi tel que l’un d’entre eux s’est écrié : « jamais un Président de la Ceni ne nous aura aussi nargués, du  tout-puissant  Malu Malu à  Ngoy Mulunda! » Le fait est qu’au sein de la famille politique de Joseph Kabila, des cas d’indisciplines sont extrêmement rarissimes et inadmissibles. C’est à se demander pourquoi un président de la Ceni, qui tient visiblement à faire partie du FCC par l’ADRP interposée, à en croire des récentes révélations de la presse, s’illustrerait de prime abord par une désobéissance caractérisée vis-à-vis des options déjà levées par l’autorité morale du FCC ?

Au demeurant, s’intérrogeait-on parmi les participants à ladite  réunion du 12 février dernier, pourquoi Corneille Nangaa a-t-il tenu à marquer son désaccord contre le choix du Raïs devant toutes ses ouailles réunies en plénière? Serait-ce pour humilier le Président de la République émérite qui lui devrait on ne sait quoi ? Le moins que l’on puisse dire est que Corneille Nangaa ne pouvait pas mieux faire pour se mettre à dos les plus fidèles lieutenants de Joseph Kabila présents à cette réunion.

Beaucoup regrettaient même déjà d’avoir laissé entrer dans leur prestigieux magasin de porcelaine un rustique éléphant…Sous cape, certains membres du bureau politique du FCC sont allés jusqu’à exprimer des craintes de voir les sociétaires de l’ADRP être trop facilement menés en bateau par le Président de la CENI, confirmant par le fait même certaines allégations de la presse qui ne s’est pas empêchée de présenter récemment Corneille Nangaa comme la vraie autorité morale de ce regroupement politique. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux au sein du FCC à se demander si l’ADRP ne serait pas finalement un cheval de Troie qui n’a pas encore livré tous ses secrets… En tout état des causes, la méfiance vis-à-vis des soubresauts de Corneille Nangaa via l’ADRP est entrain de s’enraciner durablement dans les milieux kabilistes…

DES RAPPORTS CONFLICTUELS ENTRE NANGAA ET SES ANCIENS BIENFAITEURS 
S’il est un secret de Polichinelle très répandu dans l’ex Province orientale, c’est notamment celui qui se rapporte aux relations en dents de scie que Corneille Nangaa entretient avec tous ceux qui lui étaient familiers avant qu’il ne soit élevé en dignité au plus haut sommet de la prestigieuse Commission  Électorale  Nationale Indépendante. Les premières victimes de son ascension sociale auront curieusement été ceux qui auront eu tort de croire en lui et de lui donner sa chance. Le premier sur cette longue liste n’est autre que l’honorable  Idambituo qui l’hébergea gracieusement dans l’hinospitalière ville de Kinshasa d’alors, et qui lui permit ainsi de décrocher son diplôme en économie à l’Université de Kinshasa. Si ce bois vert s’est embrasé, incendié par une ingratitude devenue légendaire, le sort des bois morts est bien pire.
De toute évidence, ne devient pas Président de la Ceni qui le veut.  Corneille Nangaa a certainement  bénéficié du parrainage des uns et des autres pour se hisser au sommet, même s’il agit désormais comme s’il était sorti de la cuisse de Jupiter.

Par ailleurs, des sources internes au cabinet du Président de la Ceni, l’on apprend que Corneille Nangaa aurait donné l’ordre au BRTC d’Isiro  de déclarer irrecevable la candidature FCC au gouvernorat, au motif que la colistière Bijoux Zehane du ticket FCC détiendrait une hypothétique nationalité étrangère. Vérifications faites, la concernée n’aurait jamais contracté une autre nationalité en dehors de son incontestable nationalité congolaise. Là encore, l’astuce du Président de la CENI viserait à faire peur aux hautes instances du FCC afin de les amener à coopter par défaut le ticket ADRP du jeune frère du Président de la CENI. Somme toute, la frénésie viscérale cousue de fil blanc orchestrée contre la famille politique de Joseph Kabila en surprend plus d’un qui s’interrogent sur les motivations d’une haine aussi gratuite…

LE HAUT-UÉLÉ AVERTI
Tout se passe comme s’il ne faut jamais faire du bien à Corneille Nangaa si l’on ne veut pas devenir  sa victime expiatoire. Dans la Province du Haut-Uélé, chaque homme averti en vaut deux.  C’est ce qui explique l’isolement de Corneille Nangaa malgré ses fonctions ô combien élevées. Car, à l’analyse, y compris parmi les 5 élus provinciaux de l’ADRP qui ont pourtant bénéficié de ses nominations, il n’y aurait que son jeune frère  Christophe et sa belle soeur qui peuvent lui garantir leur loyauté sans faille. De quoi faire sursauter cet ancien condisciple de  Corneille Nangaa à l’internat, qui se demandait si ce dernier irait vivre sur une autre planète après être bientôt descendu de son piédestal de Président de la Ceni? Comment ne pas partager son inquiétude   lorsque que l’on considère le nombre de conflits que cette tête couronnée de Wamba s’est créés parmi les siens? L’homme n’est ni bête ni ange, certes.
Mais quiconque essaie de faire l’ange fait la bête à ses dépens…

Jean Bedel Muntumosi Mushete
( Journaliste indépendant)

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Remaniement ministériel : Bemba à la Défense, Kamerhe à l’Économie et Peter Kazadi à l’Intérieur ( Liste complète gouvernement Sama Lukonde 2)

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Un remaniement du gouvernement a été annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi en République démocratique du Congo, maintenant en fonction le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde mais redessinant l’équipe ministérielle à neuf mois de la prochaine présidentielle.

Parmi les nouveaux poids-lourds du gouvernement figure, à la Défense, l’ancien vice-président (2003-2006) Jean-Pierre Bemba. Ex-chef de guerre, Jean-Pierre Bemba avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République centrafricaine avant d’être acquitté en appel en 2018, au terme de dix ans d’emprisonnement.

Il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, alors que la RDC, aux prises avec des violences armées depuis près de 30 ans dans sa partie orientale, connaît un pic de tension avec son voisin le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 qui occupe depuis l’année dernière de larges pans de la province du Nord-Kivu.

Autre retour en grâce, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel en 2022, est nommé à l’Économie, au rang lui aussi de vice-Premier ministre – il y a cinq postes de vice-Premier ministre.

Il faut aussi souligner l’entrée de Me Peter Kazadi, cadre de l’UDPS, dans le gouvernement Sama comme patron de la Sécurité intérieure et le maintien de plusieurs ministres comme Christophe Lutundula ( Affaires étrangères), Patrick Muyaya (Communication et Médias), Antoinette N’Samba Kalambayi ( Mines), etc.

Vice-Premier Ministres

  • Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et Affaires coutumières : Kazadi Kankonde Peter
  • Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants : Bemba Gombo Jean-Pierre
  • Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale : Kamerhe Vital
  • Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et francophonie : Christophe Lutundula Apala
  • Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public : Jean-Pierre Lihau Ebua.

Ministres d’Etat

  • Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et du développement durable : Ève Bazaiba Masudi
  • Ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux : Rose Mutombo Kiese
  • Ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics : Alexis Gizaro Muvuni
  • Ministre d’Etat, ministre de la Coopération régionale : Antipas Mbusa Nyamwisi
  • Ministre d’Etat, Ministre Du Budget : Aimé Boji Sangara
  • Ministre d’Etat, ministre du Portefeuille : Adèle Kahinda Mayina
  • Ministre d’Etat, ministre du Plan : Tsuminwa Tuluka Judith
  • Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et de l’habitat : Pius Muabilu Mbayu Mukala
  • Ministre d’Etat, ministre du Développement rural : François Rubota Masumbuko
  • Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et réformes institutionnelles : Eustache Muhanzi Mubembe
  • Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire : Guy Loando Mboyo
  • Ministres

 

  • Ministre Des Finances : Nicolas Kazadi
  • Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention : Kamba Mulanda Samuel-Roger
  • Ministre de l’Agriculture : José Mpanda Kabangu
  • Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) : Tony Mwaba Kazadi
  • Ministre des Transports, des voies de communication et du désenclavement : Ekila Likombo Marc
  • Ministre de l’Emploi, du travail et de la prévoyance sociale : Mme Ndusi Ntembe Claudine
  • Ministre de la Pêche et de l’élevage : Adrien Bokele Djema
  • Ministre de L’industrie : Julien Paluku Kahongya
  • Ministre de l’Entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises : Zinga Birihanze Désiré
  • Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) : Muhindo Nzangi
  • Ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique : Gilbert Kabanda Rukemba
  • Ministre Des Mines : Antoinette Nsamba Kalambayi
  • Ministre Des Hydrocarbures : Didier Budimbu Ntubuanga
  • Ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) : Augustin Kibassa Maliba Lubalala
  • Ministre Du Numérique : Désiré Cashmir Eberande Kolongele
  • Ministre Des Affaires Foncières : Aimé Sakombi Molendo
  • Ministre des Ressources hydraulique et de l’électricité : Olivier Mwenze Mukaleng
  • Ministre du Commerce Extérieur : Jean-Lucien Bussa Tongba
  • Ministre Des Droits Humains : Albert Fabrice Puela
  • Ministre du Genre, de la famille et des enfants : Masangu Bibi Muloko Mireille
  • Ministre du Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu
  • Ministre des Communications et médias, porte-parole du gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe
  • Ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité nationale : Modeste Mutinga Mutushayi
  • Ministre de la Formation professionnelle et des métiers : Antoinette Kipulu Kabenga
  • Ministre de la Jeunesse, de l’initiation à la nouvelle citoyenneté et de la cohésion nationale : Yves Bunkulu Zola
  • Ministre des Sports et des loisirs : François Kabulo Mwana Kabulo
  • Ministre de la Culture, des arts et du patrimoine : Catherine Katumbu Furaha
  • Ministre des Relations avec le Parlement : Anne-Marie Karume Bakaneme
  • Ministre près le Président de la République : Nana Manuanina Kihimba
  • Ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires, et de la solidarité nationale Chargé des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables : Irène Esambo Diata

Vice-ministres :

  • Vice-ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières : Jean-Claude Molipe Mandongo
  • Vice-ministre des Affaires étrangères : Bandu Panzu Crispin
  • Vice-ministre de la Justice : Mambu Lawu Thadée
  • Vice-ministre du Plan : Bitika Omana Pascal
  • Vice-ministre du Budget : Elysée Bokumuamua Maposo
  • Vice-ministre de la Défense nationale : Adubango Awoto Samy
  • Vice-ministre des Finances : Onyege Nsele Mimpa
  • Vice-ministre des mines : Godard Motemona Gibolum
  • Vice-ministre de la Santé publique et de la prévention : Olen Obe A Nzem Serge
  • Vice-ministre de l’EPST : Aminata Namasiya Bazego
  • Vice-ministre des Hydrocarbures : Moleka Nsolo Wivine
  • Vice-ministre des transports et des voies de communication : Kilubu Kutuna Séraphine

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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