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Goma: Des morts et des blessés, aux côtés des maisons incendiées dans une manifestation, ce mercredi matin, de la secte des « Wazalendo »

Sept morts, parmi lesquels un policier, et une dizaine de blessés par balles. C’est le bilan provisoire déjà comptabilisé ce matin du mercredi 30 août dans les quartiers Ndosho et Kyeshero, situés à l’ouest de la ville de Goma. Parmi eux, des fidèles de la secte dénommée « La foi naturelle authentique Messianique vers les nations (FNAMN) ».
Ces acolytes du pasteur Ephraïm BISIMWA, qui s’appellent « Wazalendo », avaient annoncé une manifestation devant la base de la Monusco ce mercredi. Une manifestation que les services de sécurité ont étouffé. Déployés depuis 4h du matin, la police et les forces armées étaient en position devant les installations de cette secte, selon des témoignages sur place.
Selon nos informations, une animatrice de la radio appartenant à cette secte des Wazalendo aurait également perdu la vie parmi ces morts.
Pour l’instant, 11 heures ( heure locale), quelques coups des balles se font entendre vers Ndosho et Nyabushongo, deux coins où la secte a ses importantes bases. Un journaliste a même été arrêté par les forces de l’ordre puis relâché. La situation reste calme, jusqu’à présent, autour des différentes bases de la MONUSCO dans la ville touristique. La circulation dans la ville reste perturbée.
Des dernières nouvelles, nous apprenons que le temple des Wazalendo, qui se situe à Nyabushongo est en feu et quelques maisons voisines ont aussi pris feu.
A suivre …
Franck Kaky/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET