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Goinfrerie des deniers publics : José Makila s’accroche jusqu’au bout !

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Les députés concernés par les fonctions incompatibles ont jusqu’à ce jeudi 21 février pour se décider. Ils doivent opter entre le mandat de député et autre fonction. Cette disposition de l’article 108 de la constitution vient d’être attaquée au conseil d’État par le vice premier ministre des Transports et des voies de communication, José Makila Sumanda.

Et pourtant, dans un communiqué signé par Ausse Afingoto, premier rapporteur du bureau provisoire de l’Assemblée nationales, on rappelle aux députés de se prononcer jusqu’à ce jeudi 21 février.
« Cette situation, qui s’analyse au moment de l’entrée en fonction du député, n’est pas à confondre avec la suspension du mandat prévu par l’article 110 qui, elle, ne peut se concevoir qu’une fois le député, ayant dument été validé et ne se trouvant dans aucune situation d’incompatibilité, se verra ultérieurement confier une fonction d’incompatibilité avec l’exercice de son mandat parlementaire », peut-on lire dans le communiqué.

Et d’ajouter :« Ce qui, en l’occurrence, n’est pas le cas prévu aujourd’hui en matière d’option régie par l’article 180 de la constitution.
Il serait erroné et prématuré de pouvoir, à ce jour, solliciter une suspension de mandat pour l’exercice d’une fonction incompatible, au risque d’être réputé avoir renoncé à ses fonctions de député national », ajoute le communiqué.

Le vice premier ministre des transports et voies de communication, élu du Nord Oubangui, est dans le cas précité. Mais étant habitué aux rouages de l’exécutif, il ne souhaite pas de si tôt lâcher son ministère.
Il faut dire que l’ancien gouverneur de l’ Equateur a toujours voguer dans l’ombre du pouvoir. Jadis destitué du poste de gouverneur de l’Equateur pour détournement des salaires des enseignants, il avait, sans surprise, quitté l’opposition après l’accord de la cité de l’OUA pour rejoindre la nouvelle Majorité.

Depuis lors, il est devenu l’un de plus grands chantres de Kabila. Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi,  l’ancien dignitaire du régime Mobutu  essaie de s’accrocher à un gouvernement réputé démissionnaire.
Que gagne-t-il ? Sûrement autant d’argent que les salaires de 100 fonctionnaires. Il veut à la fois bénéficier des émoluments de l’Assemblée et des avantages du ministre.

Une véritable goinfrerie des derniers publics. Lorsqu’on sait que les agents du ministère de l’Environnement ont des arriérés de 44 ans des primes.
Toujours est-il que la requête d’interprétation sollicitée par José Makila a peu de chance d’aboutir. Le mieux pour lui est de démissionner comme l’on fait Gaston Musemena ou Kyungu Wa Kumwanza.

TMB/ CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

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Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.

Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.

Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.

Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.

Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».

L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.

Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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